Les données officielles montrent que la production économique en Grande-Bretagne a diminué de 0,2 % au troisième trimestre de cette année.
L'économie britannique s'est contractée au cours des trois mois précédant septembre au début de ce qui devrait être une longue récession, soulignant le défi pour le ministre des Finances Jeremy Hunt alors qu'il se prépare à augmenter les impôts et à réduire les dépenses la semaine prochaine.
La production économique a diminué de 0,2% au troisième trimestre, moins que la contraction de 0,5% que les analystes avaient prévue dans un sondage Reuters, selon les données officielles de vendredi 11 novembre.
Mais il s'agissait de la première baisse du produit intérieur brut depuis le début de 2021, lorsque la Grande-Bretagne était encore soumise à des restrictions strictes contre le coronavirus, alors que les ménages et les entreprises étaient aux prises avec une grave crise du coût de la vie.
L'économie britannique est désormais bien en deçà de sa taille d'avant la pandémie - c'est la seule économie du G7 à s'être encore complètement remise de la crise du COVID - et est plus petite qu'elle ne l'était il y a trois ans sur la base d'un trimestre civil.
Le ministre des Finances, Jeremy Hunt, a renversé la plupart de ses plans au cours de ses premiers jours de travail et devrait annoncer de fortes hausses d'impôts et des réductions de dépenses la semaine prochaine dans le but de réduire la dette à moyen terme.
En réponse à ces informations économiques, Hunt a déclaré : « Je ne me fais aucune illusion sur le chemin difficile à parcourir – un chemin qui nécessitera des décisions extrêmement difficiles pour rétablir la confiance et la stabilité économique. Mais pour parvenir à une croissance durable à long terme, nous devons maîtriser l'inflation, équilibrer les comptes et réduire la dette. Il n'y a pas d'autre moyen. »
La semaine dernière, la Banque de la Grande-Bretagne a annoncé que l'économie du pays était au bord de la récession, qui durera jusqu'à deux ans si la hausse des taux d'intérêt se poursuit. La banque a également averti que même sans la hausse des taux d'intérêt, l'économie se contracterait d'ici la fin de 2023.
Les économistes estiment que les inquiétudes sur la stagnation économique se sont transformées en réalité. Le déclin de l'industrie manufacturière au Royaume-Uni est le début d'une longue récession, alimentée par une inflation élevée, des factures d'énergie et des taux d'intérêt en hausse.
Rien qu'en septembre, lorsque les funérailles de la reine Elizabeth ont été marquées par un jour férié unique qui a fermé de nombreuses entreprises, l'économie britannique a reculé de 0,6%, a déclaré l'Office for National Statistics (ONS). Il s'agit d'une baisse mensuelle plus importante que la prévision médiane d'une contraction de 0,4 % dans le sondage Reuters et la plus importante depuis janvier 2021, lorsqu'il y a eu un verrouillage du COVID-19.
Mais les données du produit intérieur brut pour août ont été révisées pour montrer une contraction marginale de 0,1 % par rapport à une lecture initiale d'une contraction de 0,3 %, et le PIB en juillet était désormais considéré comme ayant augmenté de 0,3 %, contre une estimation précédente de 0,1 %.
Les révisions à la hausse des données du PIB de juillet et août reflétaient principalement de nouveaux chiffres trimestriels sur la production de la santé et de l'éducation, ainsi que des lectures plus solides des secteurs professionnel et scientifique et du commerce de gros et de détail, a déclaré l'Office for National Statistics (ONS).
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