Avec l'élection de Lula da Silva à la tête du Brésil, Tel-Aviv a perdu l'un de ses alliés en Amérique latine, c’est ce qu’a écrit le journal israélien Jerusalem Post.
« Luiz Inácio Lula da Silva est l'un des plus éminents partisans de la Palestine en Amérique latine, et après sa victoire aux élections présidentielles au Brésil, Israël a perdu l'un de ses alliés à Brasilia », rapporte le Jerusalem Post.
En 2010, da Silva s'est rendu en Cisjordanie où il a rencontré des responsables de l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas. Il a également visité la tombe de Yasser Arafat, l'ancien chef de l’Autorité autonome et y a déposé une gerbe. Mais lors de ce même voyage, il a refusé de déposer une gerbe sur la tombe de Théodore Herzl, le fondateur du mouvement sioniste. Voilà pourquoi Avigdor Lieberman, le ministre israélien des Affaires étrangères de l'époque, a refusé de le rencontrer.
Au cours de sa visite en Cisjordanie, Lula da Silva a parlé de son rêve de voir une Palestine indépendante et libre et, il a reconnu, avec l'Argentine, la Bolivie et l'Équateur, la Palestine comme un pays indépendant, après quoi la plupart des pays d'Amérique du Sud ont rejoint le Brésil, lors du premier trimestre 2011.
Ce faisant, le président élu du Brésil a rencontré, en juin dernier, une délégation palestinienne au sein de la Ligue arabe ainsi que d'autres membres de la communauté palestinienne vivant au Brésil.
Il a insisté sur le fait que les Palestiniens méritent d'être pris en compte et d’être soutenus, sans manquer de souligner l'importance des relations entre le Brésil et la Palestine. « Le peuple palestinien a le droit de vivre dans un pays libre et indépendant et je travaillerai pour que la politique étrangère brésilienne puisse jouer le rôle de médiateur dans les conflits et que les Palestiniens accèdent à leur droit de se défendre », a-t-il indiqué.
Après la victoire de Lula da Silva aux élections brésiliennes, les observateurs politiques estiment que la Palestine retrouvera un ami fort en l'un des pays les plus grands et les plus influents d'Amérique latine, ainsi qu'au sein de l’ordre international.
Inácio Lula da Silva a battu de justesse, dimanche, l'ancien président Jair Bolsonaro au second tour des élections brésiliennes. Le tribunal suprême électoral du Brésil a proclamé M. Lula le prochain président, avec 50,9 % des voix (soit 60 millions des votes) contre 49,1 % pour Jair Bolsonaro. L’investiture de M. Lula, âgé de 77 ans, est prévue pour le 1er janvier. Da Silva, icone anti-impérialiste, est un représentant des partis de gauche au Brésil et est un adversaire sérieux des politiques américaines.
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