Pour l’Autorité autonome palestinienne, les résultats des élections témoignent d'une montée de l'extrémisme.
Les résultats des élections législatives en Israël témoignent d'une « montée de l'extrémisme et du racisme dans la société israélienne », a réagi, le mercredi 2 novembre, le Premier ministre de l’Autorité autonome palestinienne(AP), Mohammed Shtayyeh, après la diffusion de sondages faisant état d'un bond des votes de l'extrême droite.
« La progression des partis religieux d'extrême droite aux élections israéliennes (...) témoigne de la montée de l'extrémisme et du racisme dans la société israélienne et dont notre peuple souffre depuis des années », a déclaré Shtayyeh dans un communiqué depuis Ramallah, siège de l'Autorité autonome palestinienne.
« Nous ne nous faisions aucune illusion sur le fait que les élections israéliennes produiraient un partenaire pour la paix », a-t-il ajouté.
Les projections des chaînes israéliennes créditent le Likoud de l'ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu de la première place aux législatives avec 61 à 62 de sièges à la Knesset (Parlement).
« Nous (les Palestiniens) avons déjà expérimenté la politique de Netanyahu, sa politique est toujours la même, elle ne changera jamais, nous connaissons son impact sur le peuple palestinien. Netanyahu et son parti bénéficieront de tout cela, mais le peuple palestinien, n'en bénéficiera pas, que ce soit sur le plan économique, social ou en termes de paix et de sécurité », a déclaré à Reuters, Hussam Dofash, un résident palestinien d'al-Khalil.
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« En tant que Palestinien, cela ne veut rien dire pour moi, nous étions déjà de la politique de Netanyahu et de Yaïr Lapid, tous deux se font concurrence pour commettre des crimes contre les Palestiniens. Leurs campagnes électorales sont toujours lancées au détriment des Palestiniens. Leurs politiques ne nous profitent pas, au contraire, elles nous font du mal », a déploré Abdullah Razem, un autre Palestinien.
La longue carrière record de Netanyahu en tant que Premier ministre du régime israélien, qui a duré de 2009 à 2021, a été marquée par une expansion des colonies de peuplement, qui a mis fin aux pourparlers de « paix » avec les Palestiniens.
Mardi 1er novembre, des soldats israéliens ont tué un Palestinien et en ont blessé trois autres lors d'une opération à Naplouse, a rapporté le ministère de la Santé de l'Autorité autonome palestinienne.
« Alaa Zaghal, 21 ans est mort d'une balle dans la tête tirée par les militaires israéliens à Deir al-Hatab, à l'est de Naplouse », a-t-il fait savoir.
Des affrontements ont également eu lieu, mardi, au poste de contrôle de Huwara, dans le sud de Naplouse, après que les troupes israéliennes ont attaqué les Palestiniens qui manifestaient contre le siège de Naplouse, a-t-on appris du Centre d'information palestinien. Les troupes israéliennes ont tiré des cartouches de gaz lacrymogène sur les manifestants.
Le régime israélien a imposé un siège à Naplouse il y a environ trois semaines dans le but de traquer les combattants palestiniens issus d'un groupe de Résistance basé en Cisjordanie connu sous le nom de Fosse aux lions.
À la fin du mois dernier, le coordinateur spécial des Nations unies pour « le processus de paix au Moyen-Orient », Tor Wennesland, a averti que « 2022 est en passe d'être l'année la plus meurtrière pour les Palestiniens en Cisjordanie depuis que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires a commencé systématiquement suivi des décès palestiniens en 2005 ».
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