Suite aux prises de position interventionnistes de la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, concernant la situation intérieure de l’Iran, l’ambassadeur d’Allemagne à Téhéran, Hans Edo Motsel a été convoqué, jeudi 27 octobre, au ministère iranien des Affaires étrangères.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires politiques, Ali Bagheri-Kani, se référant aux déclarations de certains responsables allemands mettant de l’huile sur le feu des émeutes, a qualifié cette prise de position irresponsable de l’Allemagne de « contraire aux règles et principes du droit international » et d’« incompatibles avec les relations de longue date entre les deux pays ».
Suite aux récentes émeutes en Iran, les autorités allemandes avaient soutenu les émeutiers à travers leurs déclarations interventionnistes.
Ali Bagheri Kani a qualifié d’« inacceptable » et d’« irresponsable » la position prise par les autorités allemandes, position qui a aggravé les émeutes en Iran.
Soulignant que l’Iran s’engageait à respecter les droits de l’Homme, y compris le droit à tenir des manifestations pacifiques, il a déclaré que les ingérences illégales de certains pays occidentaux ont eu l’effet de catalyseur de violence. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a ajouté : « La violence et l’anarchie sont aux antipodes du droit de la réunion pacifique, perturbent l’ordre public et la sécurité des citoyens. »
Ali Bagheri-Kani a regretté que certains pays européens, contrairement à leurs engagements internationaux en matière de lutte contre le terrorisme, soient devenus le refuge de groupes terroristes et de médias qui produisent systématiquement des contenus violents.
Se référant aux effets destructeurs des sanctions unilatérales, le diplomate iranien a qualifié les sanctions unilatérales américaines contre l’Iran de « violation flagrante des droits de l’Homme et les droits du peuple iranien ».
« Dans le cadre de la rationalité politique et s’appuyant sur le principe de l’honneur, de la sagesse et de la dignité, l’Iran accorde une attention particulière aux relations fondées sur le respect et les avantages mutuels avec les autres pays, mais il ne tolère en aucun cas l’ingérence dans ses affaires intérieures ainsi que le soutien des pays étrangers à la violence et au terrorisme », a-t-il encore noté.
Bagheri-Kani a également évoqué l’attaque terroriste contre des pèlerins dans le sanctuaire de Shah Cheragh à Chiraz (sud de l’Iran), la qualifiant d’« événement faisant suite à la violence et à l’anarchie soutenues malheureusement par certains pays occidentaux ».
Quinze personnes, dont une femme et deux enfants, ont été tuées et 26 d’autres ont été blessées après qu’un terroriste lourdement armé a attaqué, mercredi 26 octobre, un sanctuaire chiite très populaire à Chiraz, chef-lieu de la province du Fars (sud).
À noter que le ministère des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran a annoncé, mercredi 26 octobre, des sanctions à l’encontre d’institutions, d’individus et de médias basés dans l’Union européenne, en riposte aux mesures punitives imposées récemment par l’Europe contre l’Iran.
La ministre allemande des Affaires étrangères, Analena Baerbock, a annoncé, mercredi 26 octobre, qu’elle renforcerait les restrictions à l’entrée dans le pays pour les Iraniens au-delà du paquet de sanctions annoncé précédemment par l’Union européenne.
