Au sommaire
1- Grève sur grève, la France paralysée
« Zéro métro, zéro RER » le 10 novembre ?
En France, les syndicats de la RATP ont appelé à une grève massive
L’intersyndicale des conducteurs de la régie parisienne des transports a annoncé préparer une mobilisation d’ampleur à la mi-novembre pour réclamer notamment une hausse des salaires. Le mouvement devrait fortement affecter la circulation.
Une nouvelle date dans le calendrier des mobilisations pour les salaires : cinq syndicats de la RATP (Solidaires, CGT, Unsa, FO et La Base) ont annoncé avoir déposé un préavis de grève du 9 novembre au soir au 11 novembre au matin, avec la ferme intention de « faire de cette journée une réussite ».
Politique de destruction de notre entreprise publique :
Dénonçant notamment le manque d’effectifs et revendiquent une revalorisation de la grille des salaires, qui n’a pas évolué depuis 2013 selon eux, ils ont adopté, dans un communiqué commun, l’objectif « zéro métro, zéro RER » pour la journée du 10 novembre.
D’après les syndicats, le mouvement est justifié par l’absence de réponse de la direction de la RATP à « l’alarme sociale » qu’ils ont lancée à la mi-octobre, ce silence étant interprété comme une marque de « mépris affiché envers la catégorie conduite », sur fond d’une « politique de destruction » de l’entreprise publique.
« L’intersyndicale réaffirme avec force que c’est bien cette politique salariale non indexée à l’inflation, la non-reconnaissance de nos qualifications et la course organisationnelle jusqu’au-boutiste résumant la politique RH de la RATP qui aboutissent à un déficit de recrutement dans nos secteurs », concluent-ils, pour dénoncer également le manque d’attractivité de leur fonction.
Dans un courrier adressé à la direction le 21 octobre, l’Unsa a incriminé le « refus catégorique » d’augmenter les salaires des agents de conduite, « malgré un contexte d’inflation jamais vu à ce jour », reliant cette stagnation salariale aux sérieuses difficultés de recrutement qu’affronte la RATP depuis la rentrée.
Source : RT France
2- Ukraine : l’Allemagne craque !
À cause de l’inflation, Berlin pourrait revoir ses ambitions militaires à la baisse
Peu après le début de la guerre en Ukraine, et au-delà de son intention de porter les dépenses militaires de son pays à 2 % du PIB, le chancelier allemand, Olaf Scholz, avait annoncé la création d’un fonds spécial doté de 100 milliards d’euros pour remédier aux déficits capacitaires de la Bundeswehr [forces armées fédérales allemandes, ndlr].
Puis, en mai dernier les députés allemands se sont mis d’accord pour contourner les règles budgétaires inscrites dans la Loi fondamentale, notamment celles relatives au « frein à l’endettement », ce fonds « spécial » devant être abondé par un supplément de dettes. Restait à voir comment la Bundeswehr allait utiliser ces ressources supplémentaires…
Selon un document du ministère allemand de la Défense, il était alors question de financer cinq blocs capacitaires : forces aériennes et capacités spatiales [40 milliards d’euros], commandement et contrôle [20 milliards], forces terrestres [16,6 milliards] et marine [20 milliards] et cohérence opérationnelle [c’est à dire, les petits équipements, pour plus de 2 milliards].
La liste des équipements que souhaite acquérir la Bundeswehr est un inventaire à la Prévert : chasseurs-bombardiers F-35A, hélicoptères CH-47 Chinook et H-145M, Eurofighter EF-2000 dédiés à la guerre électronique, avions de patrouille maritime P-8A Poseidon de plus, défense antimissile projets DLBO [Digitalization of Land-Based Operations] et TAWAN [réseau étendu tactique], blindés Puma et Boxer, deux corvettes K130 ainsi que des sous-marins U212CD et des frégates F-126 supplémentaires, etc.
Depuis, seul un effort sur les petits équipements a été réalisé… Et aucune commande importante n’a été officialisée pour le moment. Ce qui inquiète d’ailleurs Marie-Agnes Strack-Zimmermann, la présidente de la commission de la Défense du Bundestag et dont le parti – le FDP – participe à la coalition gouvernementale emmenée par M. Scholz.
« À ce jour, il n’y a pas de liste de projets concrets devant être financés par le fonds spécial. Cela doit changer rapidement. Je m’attends à ce que des décisions soient prises », a-t-elle confié au Süddeutsche Zeitung, le 20 octobre.
Et pour cause… Car tous les projets souhaités par la Bundeswehr ne pourront pas être financés, ce qui suppose des arbitrages difficiles. D’autant plus que l’inflation élevée et le dollar fort rendent plus coûteux l’achat de certains équipements.
Ainsi, selon un responsable de l’industrie allemande de l’armement, cité par le quotidien économique Handelsblatt, « pour répondre aux souhaits de la Bundeswehr, il faudrait 200 milliards d’euros ». Sans aller jusque-là, la Cour fédérale des comptes [Bundesrechnungshof] a déjà critiqué le fait que le montant total des dépenses prévues au titre de ce fonds spécial dépassait largement les 100 milliards prévus.
En outre, certains programmes sont considérés comme intouchables. Ainsi, en est-il de l’achat de 35 F-35A, étant donné qu’il est essentiel à la participation allemande aux plans nucléaires de l’OTAN. Celui des hélicoptères CH-47 Chinook ne devrait pas non plus être remis en cause, comme les projets en matière de défense aérienne, l’Allemagne étant à l’origine d’une initiative lancée dans le cadre de l’OTAN dans ce domaine.
Or, les F-35A et les CH-47 Chinook étant de facture américaine, la faiblesse de l’euro par rapport au dollar rend leur achat mécaniquement plus onéreux… Ce qui réduit d’autant la marge de manœuvre pour d’autres programmes.
En effet, dans le « devis » présenté en juillet à Berlin par l’administration américaine, les 35 F-35A étaient proposés au prix estimé de 8,4 milliards de dollars, soit 8,2 milliards d’euros à l’époque… et 8,52 milliards selon le taux de change actuel.
Aussi, et d’après Handelsblatt, la Deutsche Marine doit s’attendre à quelques déconvenues : par exemple, l’achat d’un nouveau lot de corvettes K130 serait menacé. De même que le remplacement des obusiers PzH2000 cédés à l’Ukraine. Enfin, l’acquisition de quinze Eurofighter EF-2000 de guerre électronique serait également dans la balance.
Sur ce point, l’allemand Hensoldt et l’Israélien Rafael ont annoncé, le 18 octobre, avoir signé un accord de partenariat exclusif afin de proposer à la Luftwaffe une solution de guerre électronique à l’horizon 2028. Ainsi, il s’agirait d’associer les capacités de la nacelle « Sky Shield Escort Jammer » du second au système de brouillage « Kalaetron Attack » développé par le premier.
Source : Opex 360
3- Que font les Su-57 russes en Ukraine ?
Un chasseur furtif russe Su-57 jouerait un rôle mystérieux dans une opération d’infiltration militaire en Ukraine. Cette opinion était partagée par l’expert militaire américain, Brent M. Eastwood.
Le chasseur russe de nouvelle génération Su-57 est-il vraiment impliqué dans une opération spéciale en Ukraine ? Selon Brent M. Eastwood, de nombreux analystes militaires occidentaux se posent aujourd’hui cette question. Ceci est rapporté par la publication 19FortyFive. PolitRussia présente un récit exclusif de l’article.
« C’est une question très populaire parmi les analystes et observateurs militaires », note l’auteur de l’édition américaine.
Il y a quelque temps, le général Sergey Surovikin, commandant du groupe conjoint de troupes dans la zone NVO, a confirmé la participation d’avions Su-57 à l’opération spéciale ukrainienne.
Il a noté que le chasseur s’était bien illustré, touchant des cibles terrestres et aériennes lors de missions de combat. L’auteur de 19FortyFive a déclaré que plusieurs de ces avions sont actuellement à la disposition des forces aérospatiales russes et que leur rôle dans le conflit ukrainien est plutôt mystérieux.
L’expert estime que la Russie utilisera le Su-57 avec beaucoup de prudence, car il s’agit d’une nouvelle plate-forme de combat. Il est fort probable qu’ils effectuent leurs manœuvres en dehors de la portée des systèmes de défense aérienne ukrainiens et volent également exclusivement de nuit et à basse altitude.
« Surovikin a également déclaré que le Su-57 est utilisé par les troupes russes pour créer un réseau d’information tactique. Ce qui se cache exactement derrière ces mots n’est toujours pas clair. Peut-être que le chasseur échange des informations avec d’autres avions qui collectent des renseignements », a suggéré l’expert américain.
Malgré le fait qu’il existe très peu d’informations sur la participation du Su-57 au conflit ukrainien, Brent M. Eastwood estime que toute déclaration à cet égard doit être prise avec beaucoup de pincettes.
L’expert estime que l’armée russe teste les capacités de son nouvel avion, alors que l’étendue de son implication dans les hostilités n’est pas encore claire. « Le chasseur furtif est toujours un mystère et nous attendrons plus de détails », a déclaré un critique de 19FortyFive.
Plus tôt, PolitRussia a parlé de la « fonctionnalité folle » du Su-57, qui peut aider la Fédération de Russie dans la lutte contre les États-Unis.
Source : Politros
4- Russie : les USA prêts à soudoyer l’Iran !
La politicienne américaine Nancy Pelosi a fait allusion à la possibilité pour l’Iran de conclure un nouvel accord sur le nucléaire. Pour ce faire, Téhéran doit cesser de coopérer avec la Fédération de Russie. PolitRussia décrypte la situation.
La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a déclaré que l’Iran faisait une « grosse erreur » en coopérant avec la Russie. Dans le même temps, elle a laissé entendre que Téhéran avait une chance de s’améliorer et même d’obtenir un nouvel accord nucléaire. Pour ce faire, les Iraniens doivent « rendre le monde plus sûr » - abandonner les liens avec la Fédération de Russie dans le domaine des véhicules aériens sans pilote.
« Nous essayons depuis un certain temps de conclure un accord nucléaire avec l’Iran afin de rendre le monde plus sûr, et maintenant ils aident les Russes et rendent le monde moins sûr », a déclaré Pelosi à l’édition américaine de WTVB.
La déclaration de la politicienne américaine a été faite après sa rencontre avec le Premier ministre croate Andrej Plenkovic. Pelosi s’est envolé pour Zagreb pour participer à un autre forum pro-Kyiv.
Source : Politros
5- La Russie accélère la production de drones
La Russie augmente la production de tous les types d’armes, des chars et des canons aux missiles et drones de haute précision, a déclaré lundi le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev.
« La production d’armes et d’équipements spéciaux de tous types se multiplie : des chars et des canons aux missiles et drones de haute précision. Préparez-vous ! » dit-il sur Telegram.
L’homme politique s’est adressé aux opposants de la Russie et leur a conseillé de ne pas espérer que le pays manquerait d’armements.
« En lisant les analyses de l’ennemi, j’ai rencontré à plusieurs reprises des allégations selon lesquelles la Russie serait bientôt à court d’équipements militaires et d’armes largement utilisées. Comme, tout a été utilisé. Ne retenez pas votre souffle », a-t-il déclaré.
Le responsable a déclaré que sous les ordres du commandant en chef, le président russe Vladimir Poutine, il s’est rendu à Nizhny Tagil et a inspecté la production de chars de la société Uralvagonzavod, le plus grand producteur de véhicules blindés de cette région.
Selon Medvedev, des discussions ont eu lieu pendant le voyage sur les problèmes d’accélération des livraisons d’équipements aux forces armées à utiliser pendant l’opération militaire spéciale et de résolution des problèmes existants.
« L’objectif a été fixé pour une exécution scrupuleuse des contrats de défense du gouvernement dans tous ses paramètres clés, la prévention des perturbations dans l’approvisionnement en équipements », a-t-il déclaré. « L’attention a été attirée sur le fait que tous les entrepreneurs pourraient être tenus responsables, y compris pour des accusations criminelles, et des demandes ont été acceptées pour les ministères et autres agences en charge des marchés publics. La surveillance de l’exécution se poursuivra ».