Les analyses de la rédaction :
1- Pour quelle guerre se prépare l'Algérie ?
Pourquoi le commandant de l’Africom s’est rendu ce 18 octobre et précipitamment à Rabat ? A en croire la presse officielle marocaine, « La coopération militaire entre les États-Unis et le Maroc continue de se renforcer. C’est ainsi que Abdeltif Loudyi, ministre délégué chargé de l’Administration de la Défense Nationale (ADN), a reçu, lundi 17 octobre 2022, au siège de l’ADN, le général Michael Langley, Commandant du Commandement Américain pour l’Afrique AFRICOM, en visite officielle au Royaume du 17 au 18 octobre 2022, à la tête d’une importante délégation. »
Et cette même presse d’ajouter, « Les deux responsables ont exprimé leur satisfaction quant à la densité et l’excellence des relations de coopération bilatérale, à travers les actions de formation et d’échanges d’expériences et à travers la tenue régulière des exercices conjoints, notamment l'"African Lion", qui demeure la meilleure concrétisation de l’interopérabilité des forces des deux pays, indique un communiqué de l’État-Major Général des Forces Armées Royales. A cette occasion, le Commandant de l’AFRICOM a mis en avant le rôle déterminant du Maroc, en tant qu’acteur principal de la paix et la stabilité, capable de relever les multiples défis sécuritaires de l’Afrique, comme le crime transfrontalier, le trafic de drogue, la traite humaine et la collusion séparatisme-terrorisme. » En dépit d’un discours largement bien encadré, les références aux exercices "Africain Lion" à la lutte contre la « collusion séparatisme-terrorisme »…prouvent que quelque chose inquiéterait les Américains. Quoi à titre d’exemple ? Cette information largement diffusée depuis quelques heures dans la quasi-totalité des médias régionaux :
Le budget militaire de l’Algérie devrait exploser en 2023 pour atteindre 22,6 milliards de dollars, soit une hausse de 130% comparativement à 2022 (environ 10 milliards de dollars).
D’après plusieurs médias algériens, l'avant-projet de loi de finances 2023 transmis aux députés prévoit notamment une enveloppe de 5 milliards de dollars l'armée. Cette hausse vertigineuse s’expliquerait aussi par le désir du gouvernement algérien de renouveler son matériel militaire acquis il y a plus de dix ans, notamment des systèmes de défense anti-aériens S-300 et des avions de combat. »
Et cette même presse de poursuivre : « Il n’en demeure pas moins que cette somme colossale pousse à poser la question : pour quelle guerre se prépare l’Algérie avec un budget similaire et contre quel ennemi ? À titre de comparaison, le budget de la défense en Algérie ne dépassera pas en principe 5,5% du PIB en 2022, ce qui représente déjà plus du double de la moyenne mondiale. Mais si le chiffre des 23 milliards en 2023 est validé, ce pourcentage devrait passer à 13% ce qui mettrait l'Algérie au sommet du monde, loin devant les premiers du classement comme Oman et l’Arabie, qui ont alloué 10,9% et 8,4% de leur PIB respectivement au budget de la défense. »
2- Sahara : les BRICS s'alignent sur Alger
A quoi rime une Afrique du Sud qui soutient pleinement la République saharouite ? Cela veut dire que l’Algérie est plus que proche d’une adhésion aux BRICS. En effet, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a assuré mardi que son gouvernement soutenait « sans état d’âme » la République arabe sahraouie autoproclamée, au Sahara occidental (RASD).
Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, veut un Etat indépendant au Sahara occidental, vaste étendue désertique que le Maroc considère comme faisant partie de son propre territoire.
« Nous sommes inquiets du silence qui persiste dans le monde concernant la lutte pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a déclaré M. Ramaphosa lors d’une visite à Pretoria du chef du Front Polisario, Brahim Ghali.
« Nous estimons que d’autres luttes s’expriment à plus grand bruit (…) et c’est pourquoi en tant que Sud-Africains nous affirmons clairement que nous sommes fermes et sans état d’âme dans […] notre soutien au peuple sahraoui », a ajouté le président sud-africain. « C’est une lutte juste, c’est une lutte noble, c’est une lutte honorable, un peuple qui veut décider de son propre destin via l’autodétermination », a-t-il encore déclaré, en dressant une comparaison avec la lutte de l’Afrique du Sud contre le régime d’apartheid. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental se trouve à l’extrémité ouest du vaste désert du même nom, qui s’étend le long de la côte atlantique.
Le Polissario, qui a proclamé la RASD en 1976, continue de réclamer la tenue d’un référendum d’autodétermination prévu par l’ONU au moment de la signature d’un cessez-le-feu entre les belligérants en 1991.
De son côté, Rabat, qui contrôle 80% du territoire, prône une autonomie de ce territoire, mais sous sa souveraineté exclusive et rejette tout référendum où serait posée la question de l’indépendance. D’ailleurs et incité par le régime sioniste avec qui il a normalisé il y a deux ans, Rabat a occupé la zone tampon au Sahara et a servi de paravent à une présence rampante israélienne dans cette région.
Que Pretoria, l’une des puissances politiques et économiques de l’Afrique s’oppose à cette idée, c’est en effet, une méga évolution à ne pas sous-estimer. Les BRICS s’ouvrent-ils davantage à l’Algérie ? En septembre, la Chine a accueilli favorablement l'adhésion de l'Algérie à la famille des BRICS, avait indiqué son ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, soulignant que l'Algérie est un "grand pays en développement" et un "représentant des économies émergentes". "La Chine soutient l'Algérie dans son rôle de président tournant de la Ligue arabe et dans la bonne tenue du Sommet arabe et accueille favorablement son adhésion à la famille des BRICS", a indiqué M. Wang, cité dimanche par l'agence Chine Nouvelle, à l'issue de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, en marge de la 77e session de l'Assemblée générale de l'ONU.
3- Israël en train de coloniser le Maroc ?
Comment les sionistes colonisent ? Depuis 70 ans, c’est-à-dire depuis que les premiers colons israéliens ont débarqué en Palestine historique les méthodes n’ont pas changé ! Prenons l’exemple des Emirats, où MBZ se targue d’avoir été à la tête du premier pays musulman à rompre un tabou et à ouvrir les portes de ses palais aux sionistes. Et bien, après avoir fait des hôtels et des résidences émiratis la cible de leurs raquettes, les sionistes en sont à exiger un quartier sioniste à Dubaï. Idem pour Manama à Bahreïn où les colons sionistes ont déjà pris pignon sur rue et où ils se sont même fait naturaliser. Mais au Maroc, pays ultra stratégique où l’entité compte selon des analystes lancer une guerre contre l’Algérie, mais bien retranchée derrière l’armée marocaine qui rappelons-le a horreur de l’entité et dont les rangs continuent à subir des désertions de masse, comment se passe cette « colonisation » ?
Voici ce qu’en dit le journal sioniste, IsraelValley : « Une récolte abondante d’etrog prendra un chemin plus direct vers Israël cette année, grâce à une convergence historique entre géopolitique et observance religieuse. Le marché israélien, où vit la majorité des Juifs orthodoxes du monde, possède ses propres vergers d’etrogs et exerce un contrôle strict sur les importations agricoles. Les etrogs marocains ne sont les bienvenus en Israël que l’année qui suit la Shmita, à savoir la septième année du cycle agricole juif, pendant laquelle la loi juive interdit le travail de la terre en Israël. Si tous les agriculteurs israéliens ne suivent pas le cycle agricole prescrit par ces lois religieuses, les agriculteurs qui cultivent des produits utilisés à des fins rituelles, comme les etrogs, sont bien obligés de le faire, sans quoi ils ne pourraient vendre leurs produits à leur clientèle religieuse. »
Voici une première manifestation de la forme la plus sournoise de colonisation puisque de façon indirecte, car la terre marocaine sert à nourrir les terroristes sionistes qui font subir les pires martyres aux Palestiniens de Gaza de la Cisjordanie et de la Palestine historique en ce moment. Mais ce n’est pas tout. La colonisation indirecte des terres marocaines ne se limite pas à l’agriculture qu’on sait être l’une des fenêtres régulièrement empruntées par l’entité pour mettre en danger la sécurité alimentaire des pays cibles.
Il y a quelques jours, les médias pro sionistes ont annoncé qu’Israël veut créer une usine de fabrication de drones au Maroc et pas n’importe où, mais bien au Sahara. Mais qui croirait que l’entité irait livrer à l’armée marocaine les secrets de fabrication des drones "Harop"et des "Hermes 450 " ? Les sionistes se sont littéralement opposés à ce que les F-35 soient livrés aux Emirats par crainte que Ben Zayed, leur ami, finisse un jour par prendre le dessus. Alors une usine de drone israélienne au Sahara, cela veut dire le déploiement des unités de drones sionistes aux portes de l’Algérie où Israël a la mission de déstabiliser la région.