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A quoi riment les avertissements de Raissi en pleine New York?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Donald Trump, le 45e président des Etats-Unis. @Flickr

Pourquoi la Maison-Blanche a-t-elle déclaré ce vendredi 23 septembre, après avoir refusé de donner sa réponse au paquet de propositions nucléaires de l'Europe que la poursuite des négociations avec l'Iran allait dans l'intérêt de la sécurité nationale américaine? Et pourtant ces dernières semaines les Américains n'ont cessé de discréditer par leur parole et acte l'accord tout en bloquant le retour? 

La Maison Blanche a dit ce vendredi : 

« La poursuite des négociations censées lever les sanctions contre l'Iran va au profit de la sécurité nationale américaine », précise le communiqué.

« Washington continue à recourir à d’autres moyens pour résoudre d'autres problèmes liés au comportement de l'Iran », ajoute le communiqué, bien opaque. Mais à quoi rime ce virage? 

Au cours de son discours, le président iranien Ebrahim Raïssi a brandi une photo du général de Corps de l’armée le général Qassem Soleimani, lâchement assassiné le 3 janvier 2020 à l'aéroport de Bagdad et ce, sous l’ordre de l’ex président américain Donald Trump."

Trump a tué un héros au Moyen-Orient et une figure saillante qui a vaincu Daech, a dit le président. 

« La poursuite en justice du président américain pour le crime qu'il a admis et signé ne sera pas abandonnée. Nous chercherons par l'intermédiaire d'un tribunal équitable à traduire en justice ceux qui ont assassiné notre grand général et si la justice ne le fait pas nous allons le faire nous-mêmes», a-t-il souligné dans son discours du mercredi, 21 septembre lors du débat général de la 77e session de l'Assemblée générale de l'ONU.

Plus d'un politicien au sein de l'ex administration US, de Pompeo à Bolton en passant par Trump lui-même, devraient avoir bien saisi le sens de ces phrases prononcées en plein New York. L'Iran a-t-il lancé le défi aux autorités US en exigeant le procès des assassins à défaut de quoi ce serait lui même qui passera à l'acte? Visiblement.

« Il y a quelque temps, l'ancien président des États-Unis a reconnu que le groupe terroriste Daech était l’œuvre des États-Unis ; on ne s'étonne pas que ce groupe terroriste ait été créé par un gouvernement américain. Ce qui est inadmissible c'est qu'un gouvernement, à l'autre bout de la planète a décidé de redessiner la géographie de notre région au prix du sang de centaines de milliers de femmes et d'enfants. La République islamique a endigué ce projet et continuera à l'endiguer », a-t-il réitéré.

Et d’ajouter : « Le général Soleimani a commandé la guerre contre le terrorisme et Daech. Il est celui qui a été tué en martyr sur le chemin de la liberté des nations de la région et l'ancien président des États-Unis a laissé son empreinte sur ce crime. »

En savoir plus : Pourquoi Macron a demandé à s'entretenir avec Raïssi en marge de l'AG de l'ONU ?

« Le procès équitable du crime que l'ancien président américain a avoué est un service rendu à l'humanité. Pour que les cœurs de ceux qui ont été blessés par cette oppression puissent en quelque sorte trouver un soulagement… Nous suivrons le travail de la justice et le procès de l’auteur de l’assassinat du général Qassem Soleimani jusqu'à ce qu'un résultat définitif soit obtenu. »

Le communiqué de la Maison Blanche n'est-il pas que l'écho de la crainte du bourreau qui se voit traqué jusqu'à son repaire par le justicier? 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV