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Zoom Maghreb du 22 septembre 2022

Zoom Maghreb du 22 septembre 2022

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Analyses de la rédaction :

  • Algérie

- Algérie : Un navire de guerre américain accoste au port de Jijel

N'est-ce pas curieux que de voir la marine algérienne s'exercer en pleine Méditerranée avec l'US Navy au moment où la guerre en Ukraine commence à virer en guerre nucléaire et qu'Alger à titre d'allié incontournable de Moscou se doit de se montrer bien plus attentionné? Surtout que tout au long de ces 7 derniers mois l’Algérie, mille et une fois incitée à trahir la Russie sur la question du gaz s'est bien gardé de le faire, refusant d’augmenter sa production gazière comme l'exigeait l'Europe mais aussi l'Amérique. Les Anti Algérie iraient sans doute évoquer cette menace de sanctions qu'a brandie il y a cinq jours un sénateur US contre Alger, lui reprochant ses accords militaires et ses achats d'armements russes pour voir à travers l'acte d'Alger un geste d'apaisement. Mais à regarder de plus près la nature de l'exercice on serait tenté de trouver une autre réponse. Les médias affirment :

"Un navire de guerre américain a accosté, dimanche 18 septembre, au port de Jijel dans l'est de l'Algérie. Il s’agit du destroyer, USS Farragut DDG-99, annonce, ce lundi 19 septembre, l’US Navy sur son site en précisant que le bâtiment US qui séjournera quatre jours en Algérie, va notamment conduire un exercice naval avec les forces navales algériennes. Dans le cadre des échanges militaires entre les forces navales algériennes et leurs homologues américaines, un bâtiment de guerre américain se trouve depuis dimanche 18 septembre au niveau du port commercial de Jijel. En effet, dans un communiqué publié ce lundi sur son site, l’US Navy a annoncé que le destroyer lance-missiles de classe Arleigh Burke USS Farragut (DDG 99) est arrivé le 18 septembre au  port commercial de Djen Djen, à Jijel, pour une visite de quatre jours."

Et d'ajouter : "De son côté, le ministère algérien de la Défense nationale (MDN) a publié un communiqué sur sa page Facebook, montrant les images de l’accostage du navire de guerre US. Selon le MDN, l’arrivé du destroyer s’inscrit dans le cadre de "la concrétisation du programme de coopération militaire algéro-américain pour l’année 2022", et la mise en œuvre de l’exercice intitulé "Échange d’expériences dans le domaine des travaux sous-marins et du déminage avec la mise en place d’une escale pour un navire américain avec des plongeurs à bord".

Mais pourquoi les USA s'intéresseraient à savoir plus sur les capacités sous-marines algériennes ? La réponse on risque d'avoir à la chercher du côté d'une entité sioniste que l'Algérie continue de renier avec force même deux ans après que les USA l'ait nichée au Maroc voisin à l'effet de déstabiliser tout le Maghreb. Une information plutôt inédite avait été partagée en effet en septembre 2021 sur un sous-marin israélien que la marine algérienne avait eu la prestesse d'intercepter avant de pourchasser durant l’exercice Radaa 2021. Il semblerait que le nœud du problème se placerait là.

L’exercice qui a vu la participation de nombreux bâtiments militaires algériens visait à démontrer les capacités d’attaque en profondeur, ou de destruction furtive de cibles en mer à de très longues distances. Ce qui avait été pourchassé ce n'était ni plus ni moins qu'un sous-marin de classe Dolphin, que les Israéliens disent être à la limite de la furtivité. La marine algérienne l'avait intercepté de surcroît par des moyens passifs et obligée à faire surface dans les eaux internationales et quitter la zone, la queue entre les jambe. Or cet épisode est littéralement resté à travers la gorge de l'US Navy qui ambitionne de faire de Dakhla une base navale et d'y placer comme pour sa cinquième flotte dans le golfe Persique à Bahreïn, les unités navales sionistes. Le Dolphin a été détecté par les moyens acoustiques d’un sous-marin Kilo algérien. Rapidement la décision avait été prise de le pourchasser agressivement sans utilisation de sonars. Le BDSL Kalaat Beni Abbas qui faisait partie de l’entraînement (en tant que navire de commandement) avait joué un rôle central dans l’opération en déployant deux hélicoptères de lutte anti-sous-marine Superlynx. Les deux appareils avec leurs moyens optiques et leurs détecteurs d’anomalies magnétiques ont poursuivi la lutte pendant que deux sous-marins Kilo 636 ont repoussé l’intrus vers le Nord. Autant de qualité, n'est-ce pas intriguant pour les projets navals US en Méditerranée occidentale? Après tout, une manœuvre navale conjointe c'est aussi l'échange d'informations... Mais on peut parier que l'objectif d'Alger consiste plutôt à faire voir aux Américains de quel bois ils sont faits en attendant que de nouveaux clashs avec Israël aient effectivement lieu.

PressTV

  • Maroc

- Maroc, l’entrepôt d'arme sioniste? 

Depuis la normalisation de leurs relations en décembre 2020, le Maroc et le régime sioniste travaillent à renforcer leur coopération militaire. Avant leur rapprochement, le Maroc s’approvisionnait déjà en armes auprès d’Israël. D’après une étude publiée sur la question par le journal israélien Haaretz en 2014, Rabat avait acheté trois drones « Heron » fabriqués par Israël Aerospace Industries (IAI), le premier groupe aéronautique public israélien pour une enveloppe de 50 millions de dollars. Après leur rapprochement, les deux parties ont signé à Rabat un accord-cadre le 24 novembre 2021 lors de la visite du ministre israélien de la guerre Benny Gantz, lequel prévoit notamment une coopération entre services de renseignements, le développement de liens industriels, l’achat d’armements et des entraînements conjoints.

Depuis, le Maroc multiplie ses commandes d’armes. En 2021, il a acquis le drone « Harop » auprès de l’IAI, ainsi que le système antiaérien Barak MX. La visite au Maroc de l'ex-chef de l’état-major israélien, Aviv Kochavi, effectuée en juillet dernier a même donné un coup d’accélérateur à la coopération militaire entre les deux parties. Fin juin, des observateurs israéliens se sont rendus au Maroc, où ils ont participé pour la première fois à l’exercice militaire maroco-américain « African Lion 2022 ». Récemment, les militaires marocains ont participé à la Conférence internationale Innovation et Défense organisée en Israël. Israël dit aider le Maroc à fabriquer des drones kamikazes. Toutes ces actions témoignent du renforcement de la coopération militaire entre les deux parties. Mais à quoi bon ces quantités d'armements que l’entité stocke sur le territoire marocain? Plus d'un analyste répondraient que ces armements ne servent strictement à rien d'autant plus que Marocains et Algériens n'entreront jamais en guerre. Alors Israël, l'unique parti a tirer profit de ses ventes d'armes et ce sur le dos d'un peuple marocain qui s'appauvrit? Évidemment et c'est pour cette même raison entre autre que la pression de la rue contre la normalisation ne cesse de monter au point tel que le roi saoudien se porte médiateur auprès de Poutine pour obtenir la libération du Marocain capturé en Ukraine après avoir y été conduit pour répondre aux exigences des accords sécuritaires signés entre Maroc et Israël. 

Avec Bladi.net

  • Tunisie

- Rached Ghannouchi interrogé par le pôle judiciaire antiterroriste

Le Frère Ghanouchi va -t-il répondre de ses crimes commis en Syrie au nom des intérêts de l'OTAN? La police tunisienne a interrogé, dans la nuit de mardi à mercredi 21 septembre, le principal chef de l'opposition et ancien président du Parlement Rached Ghannouchi au sujet d'accusations de terrorisme qui sont, selon lui, politiquement motivées. Il doit comparaître de nouveau mercredi devant le pôle judiciaire antiterroriste. Une autre personnalité d'Ennahda, l'ancien premier ministre Ali Larayedh, a également été convoqué lundi. Il a été interrogé dans la soirée et la nuit de lundi et placé en détention. L'affaire des expéditions de terroristes refait surface. Après la chute de de Zine el-Abidine Ben Ali en 2011, des milliers de Tunisiens avaient rejoint les rangs des organisations terroristes notamment Daech en Irak, en Syrie et en Libye. Le parti Ennahdha, pilier des gouvernements qui se sont succédais au pouvoir depuis 2011, est soupçonné d'avoir facilité le départ de ces terroristes vers les zones de conflit, ce que le mouvement proche de l'OTAN dément catégoriquement. Plusieurs personnes, pour la plupart des parents des terroristes tunisiens retenus à l’étranger, ont manifesté, devant le siège de la brigade antiterroriste, où se déroule l’interrogatoire de plusieurs personnalités soupçonnées d’implication dans l’embrigadement et l’envoi de terroristes tunisiens à l’étranger. Ils ont appelé à sévir contre ces responsables en accélérant les auditions, et ont demandé à rapatrier leurs enfants, ainsi que les membres de leurs familles. Le président de l’association des tunisiens retenus à l’étranger, Mohamed Ikbel Ben Rejeb, a assuré qu’il détient les dossiers de 22 enfants et 11 femmes retenus en Libye, en attente de rapatriement, depuis plus de cinq mois, alors que le nombre s’élève à 150 enfants et des dizaines de femmes, vivant dans le camp de réfugiés du nord-est de la Syrie.

- L’OTAN conduit une évaluation d’un escadron d’hélicoptères tunisien

En Tunisie un processus anti OTAN est en pleine gestation avec un président qui a mis la main sur l'un des épisodes les plus noires de la coopération OTAN-Tunisie à savoir l'envoie des milliers de jeunes tunisiens en Syrie pour y combattre sous l’appellation Daech État et nation. Or comme toute autre action du président Kais Saied cela inquiète d'où sans doute ce que les médias mainstream qualifient de première mission d'évaluation otanienne en Afrique! Mais est-ce une mission d'évaluation ou une action d'intimidation? "L’OTAN a conduit une évaluation opérationnelle d’un escadron d’hélicoptères appartenant à l’armée tunisienne. Il s’agit de la 32e Unité Aérienne, basée à Bizerte et équipée d’hélicoptères de transport essentiellement américains (UH 60M et UH-1). Cette opération fait partie du programme d’évaluation et de retour d’expérience des capacités opérationnelles (OCC E&F), qui est un programme d’évaluation de l’OTAN spécialement conçu pour juger le niveau d’interopérabilité et la capacité militaire des unités partenaires par rapport aux normes de l’OTAN. Le 32e Escadron d’hélicoptères fait partie de la catégorie des unités de soutien au transport et est capable de plusieurs fonctions telles que la conduite de mouvements aériens et de mobilité aérienne, l’évacuation aéromédicale, les missions aéroportées et de reconnaissance. Le SEL-1 n’est que la première étape des quatre qui composent le programme OCC E&F. Le processus d’évaluation comprend quatre étapes. L’unité qui franchit avec succès la dernière étape se voit attribuer le statut « prêt au combat » et est reconnue comme un contributeur potentiel aux opérations dirigées par l’OTAN. L’armée de l’air tunisienne déploie des unités aériennes en République Centrafricaine et participe à de nombreux exercices internationaux.

Source :  Avec Menadefense

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SOURCE: FRENCH PRESS TV