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Les manifs anti-sionistes se multiplient ; l'entité risque gros

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Marocains brûlent le drapeau israélien lors d'une manifestation dans la capitale Rabat, le 9 février 2020. ©AFP

Même la répression royale ne peut en avoir raison : les manifestations anti-sionistes commencent à gagner les villes marocaines après des révélations sur l'ampleur de la corruption d’un sioniste que représente l'entité au Maroc : viols, malversations, vols ...et on en passe.

Des dizaines de manifestants anti-sioniste ont protesté, vendredi 9 septembre, devant le Parlement marocain contre la normalisation des liens entre le royaume et Israël, après que le régime sioniste a rappelé son ambassadeur à Rabat dans le cadre d'une enquête sur des scandales moraux et financiers.

« Aujourd'hui, nous sommes devant le Parlement pour protester contre les actes hideux commis par David Govrin », a déclaré Amine Abdelhamid, un militant pro-palestinien opposé à la normalisation des liens entre le Maroc et Israël. « La dignité du Maroc n'est pas à vendre, la normalisation doit cesser », a-t-il déclaré. Les manifestants ont brûlé un drapeau israélien à la fin de la manifestation.

La radio publique israélienne Kan a rapporté que cela fait un an que le régime israélien est au courant des accusations d'abus sexuels visant David Govrin, ambassadeur d’Israël à Rabat. Selon les médias israéliens, le diplomate fait face à des accusations d'exploitation de femmes marocaines, de harcèlement sexuel et d'attentat à la pudeur.

La chaîne officielle israélienne « Kan » a indiqué, mardi soir, que Tel-Aviv avait eu connaissance il y a environ un an d’accusations selon lesquelles le chef de sa mission diplomatique au Maroc, David Govrin, avait harcelé des femmes marocaines.

Il y a un an, le ministère des Affaires étrangères du régime sioniste a reçu un témoignage grave contre le chef de la mission au Maroc David Govrin. La chaîne a expliqué que, le 25 octobre 2021, une femme marocaine (dont l’identité n’a pas été révélée) a envoyé une plainte au porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères pour les médias arabes, Hassan Kaabiya, concernant « un comportement inacceptable de Govrin ».

« Israël aurait dû sélectionner avec soin ses diplomates et ambassadeurs », indique la plainte.

Le ministère israélien des Affaires étrangères n’a pas nié l’exactitude de ce qui a été rapporté par la chaîne, et s’est contenté de dire dans sa réponse : « Nous sommes au courant de ce message, et il y a une série d’allégations qui ont émergé et ont conduit à l’enquête sur le ministère », selon la chaîne.

Mardi 6 septembre, Israël a convoqué son ambassadeur au Maroc, dans le cadre d’enquêtes sur des allégations et soupçons d’abus sexuels et financiers parmi les membres de sa mission diplomatique à Rabat.

Les médias israéliens ont rapporté qu’il y avait une plainte liée à l’inconduite d’un responsable de la mission israélienne et à l’exploitation sexuelle d’un certain nombre de femmes marocaines.

Dans le même contexte, il y avait également des allégations de harcèlement sexuel et de harcèlement de même nature sur le lieu de travail.

Selon les mêmes rapports, les allégations et les accusations, si elles s’avèrent vraies, pourraient entraîner une crise diplomatique « grave » avec le Maroc, qui a normalisé ses relations avec Israël en 2020.

Il y a également des accusations de détournement de fonds et la disparition apparente d'un cadeau du monarque marocain pour célébrer le jour de l'indépendance du régime d’occupation. David Govrin se trouve actuellement en Israël et participe à l'enquête en cours, a déclaré une source diplomatique israélienne.

Selon cette source, des bagarres ont eu lieu également entre Govrin et l'officier de sécurité de la mission diplomatique de Tel-Aviv à Rabat, et le ministère des Affaires étrangères du régime sioniste enquête sur cette affaire.

De même, un homme d'affaires sioniste nommé « Sami Cohen » a tenu des réunions entre des représentants marocains et des hauts responsables du régime sioniste, bien qu'il n'occupe aucune position politique dans l'appareil diplomatique israélienne.

En dépit de ce scandale qui intervient au bout de deux ans d'une normalisation à laquelle s'opposent plus de 90 % de Marocains, l'entité a fait retourner son ambassadeur à Rabat. Mais est-ce tout ? Non puisque Rabat fermant les yeux sur ces exactions vient de donner son feu vert pour participer à une conférence organisée par les terroristes de l'armée israélienne.

N'est-ce pas une goutte de trop pour une explosion anti-sioniste au Maroc?

L'armée israélienne a annoncé, jeudi, l'organisation d'une conférence autour de « l'innovation opérationnelle » qui se tiendra la semaine prochaine au quartier général de l'armée à Tel-Aviv. Plusieurs pays sont invités dont le Maroc.

En plus du Maroc, plusieurs pays prendront part à cette conférence, apprend-on de The Times of Israel, qui a cité une longue liste de participants. Il s'agit des États-Unis, la Grèce, Chypre, la Finlande, la Pologne, l'Italie, le Maroc, la République tchèque, l'Inde, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Hongrie, la France, le Canada et l'Australie, ainsi que l'OTAN.

En total, les délégations participantes représenteront 25 pays à cet événement, qui a pour objectif d'approfondir la coopération dans les domaines de la stratégie et de la défense, ainsi que l'expansion de l'apprentissage mutuel approfondi et de la coopération internationale lors du développement et de l'exploitation des capacités militaires.
Le Maroc sera représenté par l’inspecteur général des Forces Armées Royales, le Général de Corps Belkhir El-Farouk, qui a accueilli le chef d’état-major de l’armée sioniste Aviv Kochavi au Royaume en juillet dernier.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV