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OTAN/Israël : le coup de force tunisien (Débat)

OTAN/Israël: le coup de force tunisien

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Sacré Saïed! Tout au long de ces dernières semaines, on a eu droit à moult insinuations disant que la Tunisie était entrée en contact avec Israël, que le niveau des liens commerciaux supposés des deux parties était même en hausse, bref, que d'une minute à l'autre la Tunisie allait basculer dans le camp pro-sioniste quitte à larguer l'Algérie, État résistant de la première heure.

Ce scénario, l'entité sioniste, qui colonise depuis trois ans le Maroc et qui cherche à en faire autant à la Tunisie, l'avait monté de toute pièce en représailles à ce coup de grâce algérien qui a consisté juste quelques semaines avant la toute dernière bataille balistique de Gaza, en août, à inviter la Résistance palestinienne à la parade militaire du soixantenaire de l'indépendance algérienne.
Au fait, cette manifestation de force pro-Palestine, d'ailleurs peu commentée en Israël, en a bien ébranlé les fondements dans la mesure où elle ouvrait les portes aux coopérations militaires Gaza/ANP. Israël se targuant d'avoir planté ses bases aux portes du Sahara occidental sous le nez et à la barbe des Sahraouis se vantant de réformer l'armée marocaine à son image pouvait-il encaisser un pareil coup.
Provoquer le divorce Tunis/Alger, soit le front de la Résistance maghrébine, lui sembla alors l'unique issue. Surtout que la Turquie en pleine mutation souverainiste a commencé à amender ses lois, à remettre en cause les accords militaires hérités des Frères à bouder le FMI, bref à tenter de s'éloigner de l'OTAN.
C'est dans ce contexte que Saïed, sans doute de concert avec Alger, a joué la méga carte celle de la reconnaissance de l'indépendance du Sahara occidental en invitant Ghali pour que ce Sahara que convoitent les USA pour son Dakhla et que lorgne Israël pour son phosphate et son sous-sol riche en pétrole et en gaz ne devienne israélien. 
Pour l'heure, le Maroc et la Tunisie rappellent leurs ambassadeurs.
Le président tunisien entend rencontrer ce responsable du Front Polisario, invité par le président de la Commission africaine au sommet Japon-Afrique (Ticad). Quoi qu’il en soit, la diplomatie du gouvernement de Tunis s’aligne avec les politiques de l'axe anti-Israël qui se forme dans la région du Sahara. Surtout que le président tunisien a accueilli Ghali et l’importante délégation qui l’accompagnait, à l’aéroport.

Luc Michel,géopoliticien et Ahmad Rami, directeur de Radio Islam en Suède nous en disent plus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV