Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
Mali/Iran : une alliance inattendue, mais indéfectible ?
Alors que Barkhane est traînée devant le conseil de sécurité pour crime de guerre et complicité avec les terroristes et agents des services secrets occidentaux, dit « Djihadiste », le danger en est-il écarté pour de bon ? Rien n’est moins sûr.
Alors que les médias à la solde se sont focalisés exclusivement sur le gaz comme principal motif de la visite précipitée de Macron en Algérie, visite que Macron aurait tout donné pour ne pas avoir à la faire puisqu’il s’y est réduit au rang de mendiant, certains analystes estiment qu’il y a beaucoup trop de « Sahel » dans cette visite à ce qu’il en apparaît…
Ce samedi 27 août, les agences font état d’une médiation sénégalaise dans cette affaire, signe que l’Algérie a renvoyé le président français balader néanmoins en ce qui concerne une entremise algérienne pour que la France ne se trouve pas sur les bancs des accusés devant le Conseil de sécurité qui certes n’ira pas jusqu’à voter une résolution condamnant l’action criminelle de Barkhane le CS étant composé à moitié des pro-Barkhanes, mais qui aura néanmoins la vertu d’être une première sortie anticolonialiste d’un Etat africain ayant réussi une percée jusqu’à l’ONU.
Les agences écrivent :
« Intervenant sur RFI, la cheffe de la diplomatie sénégalaise Aïssata Tall Sall a soutenu que Dakar suit de près ce bras de fer entre Bamako et Paris. « On souhaite que tout ce qui se passe, dans notre espace, à côté de nous et particulièrement au Mali, se règle par la négociation, l’entente et dans la plus parfaite cordialité », a indiqué la ministre des Affaires étrangères sénégalaise.
A l’en croire, « le Conseil de sécurité (de l’ONU, ndlr) ne s’est pas encore réuni et n’a pas fixé de date de réunion autour de cette question ». « Mais je suis convaincue que le président Macky Sall va continuer de jouer ce rôle de médiation auprès du colonel Goïta, mais également auprès du président Macron, pour que nous puissions arriver à trouver une solution qui convienne à l’ensemble des parties et que cette affaire ne soit pas exposée au Conseil de sécurité », a-t-elle ajouté.
Mais les preuves que détient le Mali et qui permettra à Diop de porter au grand jour l’ampleur de l’imposture qu’est la soi-disant lutte anti terroriste de l’Occident en Afrique et qui prouvent la totale interconnexion entre l’état-major français et les terroristes daechistes du Maghreb ne sont pas les seules à donner du grain à moudre à l’occupation française qui boutées hors du Mali a pris le relai au Niger voisin et au Burkina et ce, dans le strict objectif de créer un front uni pour prendre régulièrement d’assaut le Mali au niveau de la région des trois frontières. Au fait, le 25 aout alors que le président français atterrissait sur le sol algérien afin de quémander à la fois le gaz et la médiation d’Alger entre la France et Bamako, le MAE iranien lui, quittait le Mali au terme d’une visite parfaitement inouïe et aux objectifs géostratégiques sur quoi la presse atlataniste a préféré garder le silence tant les résultats pourraient en être un séisme au cœur de la Francafrique. Lors d’une rencontre avec le général Goïta, le MAE iranien a très clairement évoqué l’idée d’une coopération militaire genre ce que l’Iran a fait en Syrie et en Irak où à la demande des Etats concernés il s’est engagé dans les combats directement par conseillers militaires interposées.
Mais en quoi pourrait consister une coopération Mali/Iran pour lutter contre Daech et ses tentacules au Sahel ? Il y a évidemment le transfert d’armes et d’équipements.
Tout le monde parle des très bons drones iraniens et même la Russie s’en est procuré pour mener à bon terme sa guerre face à US/OTAN en Ukraine puisque ce sont là désormais des moyens de guerre inévitable dans toute confrontation militaire où le vainqueur serait celui qui tiendrait plus le coup. Il va sans dire que le colonel Goïta ne pourrait ne pas demander à ce que les drones iraniens ne soient livrés à l’armée malienne face à une base de drones US/France à Agadez au Niger d’où les missions aériennes occidentales partent régulièrement en mission contre les forces armées maliennes ainsi que les civils.
Mais une coopération militaire ce n’est pas que des armements. Il y a aussi une manière de savoir faire militaire que les conseilleurs militaires iraniens pourront transmettre aux FAMAS. Au fait dans le sud du Liban où le Hezbollah combattait dans les années 80 l’occupation israélienne, c’est cette guérilla asymétrique qui a permis à ce que l’entité sioniste soit mise au pas. L’une des faiblesses des FAMAS se trouverait là : il s’agit d’une armée entièrement calquée sur le modèle de l’armée coloniale et partant difficilement adaptable aux combats asymétriques.
La Résistance pourrait lui apporter une conception asymétrique de combat et colmater ainsi la brèche où s’engouffrent depuis huit ans les services secrets occidentaux pour faire saigner le Mali.
Iran/Tanzanie : une alliance anti-sanction
L’Iran est-il en train de construire un front anti-sanction africain qui a commencé au Mali et s’étendrait désormais jusqu’en Tanzanie ?
Les sanctions, en tant que levier de pressions occidentales sont-elles désormais impuissantes face à cette coalition Iran-Afrique qui vient de naître et qui a déjà fait ses preuves au Moyen-Orient et en Asie entre l’Iran-Syrie et l’Iran-Russie, mais également entre l’Iran et ses voisins de la mer Caspienne ?
Il semblerait que oui puisque la visite du ministre iranien des Affaires étrangères en Tanzanie, alors que les USA continuent à maintenir les sanctions, le laisse supposer.
En tournée africaine, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian, a été reçu par son homologue tanzanienne Liberata Mulamula, dès son arrivée, jeudi 25 août. A l'issue de la première réunion commerciale Iran-Tanzanie tenue à Dar es Salaam le même jour, le chef de la diplomatie iranienne se disant satisfait de la rencontre, a souligné que les priorités de l'Iran, en ce qui concerne la politique étrangère et les relations économiques incluent les pays africains, en particulier la Tanzanie. Le ministre iranien rappelant que la Tanzanie, l'un des plus importants pays du continent africain, avait toujours occupé une place particulière dans la politique étrangère iranienne a souligné que l'opinion positive entre les peuples et les autorités des deux pays était partagée et que leurs relations étaient historiques.
Déclarant que la République islamique d'Iran est l'un des pays industrialisés et développés d'Asie, Amirabdollahian a déclaré : « Notre pays est grandement apte à offrir ses services dans le domaine d'ingénierie technique, de l'exportation de produits pétrochimiques et de produits fondés sur le savoir. Nous sommes en mesure d’aider la Tanzanie à atteindre ses objectifs en matière de développement et d'industrialisation. »
Tout en confirmant la fermeté bipartite pour accorder la priorité aux relations économiques, Amirabdollahian a également souligné : « Notre présence ici, avec plus de 20 entreprises privées et gouvernementales montre le sérieux de l'Iran pour la coopération commerciale avec la Tanzanie. »
Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian, a également rencontré vendredi le président de Zanzibar Hussein Mwinyi à Stone Town, et a déclaré que la République islamique était prête à faciliter les activités commerciales des commerçants et entrepreneurs iraniens dans ce pays africain.
Amir Abdollahian a également déclaré que l'administration iranienne en place insiste sur le développement des relations avec l'Afrique, ajoutant que les affinités historiques et culturelles entre l'Iran et Zanzibar ont fourni un terrain fertile pour renforcer les liens.
Le chef de la diplomatie iranienne a également déclaré que la situation était mûre pour une coopération commerciale, universitaire, industrielle et interurbaine entre l'Iran et Zanzibar.
L'Iran est l'un des principaux pays du monde dans les domaines de la médecine, des industries de haute technologie et d'autres sciences, a déclaré Amir Abdollahian, ajoutant que Téhéran est prêt à partager son savoir-faire avec les pays africains.
Le haut diplomate iranien a également exprimé la volonté de l'Iran de coopérer dans l'extraction de pétrole et de gaz avec Zanzibar.
Les coopérations Iran-Afrique s’étendent aussi bien dans l’Afrique francophone qu’Anglophone. Des coopérations gagnante-gagnante qui pourraient aider les deux parties à contourner les sanctions, le colonialisme et l’unitéralisme du bloc occidental.
Du Mali en Tanzanie, du Nigeria au Zanzibar, une coalition sans précédente est en train de naître. L’ère du colonialisme est résolue et ce sont les pays africains, eux-mêmes qui choisissent leurs partenaires.
RCA : à qui nuit la présidence de Touadera ?
Un comité chargé de rédiger un projet de Constitution a été créé en Centrafrique selon un décret signé vendredi par le président Faustin Archange Touadéra.
Les médias mainstream évoquent le fait que l’Opposition n’acceptera pas un nouveau mandant du président.
A qui nuira un nouveau mandant de Touadéra ?
Luc Michel, géopoliticien s’exprime sur le sujet.