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130 missiles et roquettes tirés en 10 minutes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De la fumée s’échappe suite aux échanges de tirs entre le Jihad islamique et Israël, le 6 août 2022. ©AFP

Des supplications lancées depuis Tel-Aviv pour avoir au plus vite un cessez-le-feu et le refus catégorique du Jihad islamique, un constat s’impose en toute acuité : au seuil de J+3 de la bataille du seul JIP contre tout Israël une nouvelle équation de force émerge et effraie Israël. Chaque assassinat ciblé que commettra l’entité sera désormais riposté par une bataille balistique d’envergure. Ce dimanche 58 colonies sionistes et 100 cibles différentes ont été frappées à coup de roquettes, de missiles et de missiles à longue portée qui ont atteint Qods occupé, Tel-Aviv et Netanya. Des dizaines de soldats sur les 25 000 soldats et réservistes que Gantz avait mobilisés dans le cadre d’une parodie d’incursion terrestre ont déserté. Plusieurs colonies dont Sderot viennent d’être vidées des colons qui fuient exactement comme des Daechistes en Syrie les terres occupées à bord des cars verts ! L’entité a tué 36 Palestiniens, des hauts commandants, dont 4 femmes et 11 enfants pour décapiter le JIP et couper « le bras iranien à Gaza », en vain, 750 engins ont criblé déjà Israël.  

Et des records absolus : 130 missiles tirés en 10 minutes d’une portée allant de Tel-Aviv à Beer-Sheva ou encore 100 missiles lancés en 5 minutes. Et avec tout ceci Israël frappant à toutes les portes pour avoir une trêve se heurte à une méga-question : est-ce le JIP seul qui agit ou est le Hamas uni au JIP, mais ne sortant pas des limbes riens que pour priver Israël de sa seule arme, frappes aériennes massives ? Voici la repose de la presse sioniste.

Dans une série d’articles publiés ces derniers jours, Yossi Yehoshua, expert militaire du journal Yediot Aharonot, critique sévèrement la politique sécuritaire et militaire du régime sioniste et met en garde contre l’affaiblissement de son pouvoir de dissuasion face aux groupes de résistance.

S’intéressant aux origines de la récente guerre dans la bande de Gaza, Yehoshua affirme que le risque d’une opération de vengeance en Cisjordanie en réponse à l’arrestation du chef du Jihad islamique, Bassam al-Saadi, est si élevé qu’il porte atteinte à la quotidienne des sionistes résidant dans les zones adjacentes.

Les routes ont été fermées, les trains ont cessé de circuler, les lignes ferroviaires sont hors service et plusieurs villes ont été mises en quarantaine, le tout sans qu’un seul coup de feu ne soit tiré ; c’est une réalisation intelligente pour le Jihad islamique qui bientôt s’inspirera des mesures prises par le Hamas et le Hezbollah, a noté l’auteur.

Sur un ton mordant et sarcastique, Yehoshua s’est adressé aux dirigeants du régime sioniste : « Maintenant, le Jihad islamique, une petite organisation avec 4 000 roquettes et non 150 000 roquettes comme le Hezbollah, mène une action similaire à Gaza et réalise un exploit impressionnant dans le sud. »

Tout en rejetant certaines spéculations dans les médias sur l’existence de désaccords entre le Hamas et le Jihad islamique quant à la manière de réagir à la politique agressive de Tel-Aviv lors de la récente bataille, le haut expert militaire a reconnu qu’il y avait une sacrée coordination entre les groupes de résistance palestiniens sur le champ de bataille.

Lors d’une interview radiophonique, Yehoshua affirme que le Hamas est intelligemment présent dans la bataille actuelle ; il répartit les responsabilités et utilise le QG conjoint comme un moyen de rendre « Tsahal » impuissant, avertissant que l’empreinte du soutien sécuritaire du Hamas dans cette bataille est un phénomène qui se traduit par une réduction significative des pertes humaines parmi les unités opérationnelles chargées de tirer des roquettes vers les territoires occupés. 

D’ailleurs, remarque-t-il, la manière dont les roquettes ont été tirées, en termes de temps et de lieu, doit être considérée comme la signature du Hamas, comme le montrent les récentes opérations.

Plutôt, Yehoshua a évoqué la rencontre entre le président iranien, Ebrahim Raïssi et le chef du Mouvement du Jihad islamique palestinien, Ziad al-Nakhala, estimant que Téhéran tente de faire pression sur Israël sur les deux fronts du Liban et de Gaza pour ainsi tester les performances du nouveau Premier ministre israélien, dont l’expérience en matière de sécurité se limite à sa présence dans le cabinet.

Yehoshua a considéré comme une erreur la poursuite de la situation actuelle et le maintien pour longtemps des mesures de précaution par crainte de la riposte des groupes de résistance palestiniens, appelant les autorités sionistes à revoir les politiques sécuritaires et militaires dans le but de restaurer le pouvoir de dissuasion de Tel-Aviv contre ses ennemis dans la bande de Gaza et au Liban.

Il convient de noter que le récent tweet de Yehoshua, devenu viral, avait à son tour suscité une large réaction parmi les internautes : « Le régime le plus fort de la région ! qui bénéficie en même temps d’un large soutien international, combat une petite organisation avec un système de missiles rudimentaire et non développé à Gaza. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV