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Zoom Afrique du 11 juillet 2022

Zoom Afrique du 11 juillet 2022

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Actualité en Afrique :

  • Le président ougandais a félicité la prochaine visite du président Raïssi en Afrique
  • L'Iran est prêt à élargir et à renforcer sa coopération avec la Tunisie (Raïssi)
  • Cameroun : l’axe Olama-Bigambo de 106 km desservant le port de Kribi est achevé
  • Kenya : 7,78 millions de personnes ont emprunté le réseau ferroviaire à écartement standard depuis sa mise en service en 2017

Analyse de la rédaction :

1. Iran/Ouganda : développement de la coopération 

Entre l’Iran et l'Afrique, la coopération s’intensifie ! 

Lors de sa rencontre avec le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, le président ougandais Yoweri Museveni a salué le partenariat du gouvernement iranien pour soutenir l'Ouganda, en particulier dans le secteur de la santé et le vaccin. Le président Museveni a félicité le déplacement prochain du président Raïssi en Afrique. 

Le président Yoweri Museveni a rencontré et s'est entretenu avec Mahdi Safari, vice-ministre des Affaires étrangères chargé de la diplomatie économique de la République islamique d'Iran à Entebbe, l'ancienne capitale de l'Ouganda. 

« Pour les produits pharmaceutiques, nous sommes prêts à travailler avec vous dans des joint-ventures pour n'importe quel médicament. Il en va de même pour le vaccin », a déclaré Museveni, ajoutant que cela aidera l'Ouganda à développer son industrie médicale qui offre d'énormes opportunités économiques dans les domaines de la thérapeutique, du diagnostic et des vaccins. 

« Nous travaillons déjà sur tous ces vaccins ici, mais ce sera bien de travailler avec vous », a noté Museveni. 

Concernant le commerce, le président Museveni a déclaré que l'Ouganda a une grande production de biens, y compris des produits frais qui pourraient intéresser l'Iran et que les deux pays peuvent les échanger par troc sans passer par le dollar. 

Le Dr Safari a informé le président que l'Ouganda sera parmi les pays d'Afrique de l'Est que le président iranien, Seyyed Ebrahim Raïssi, visitera en Afrique dans un proche avenir. 

« Nous sommes prêts à coopérer avec les pays d'Afrique de l'Est dans le commerce et d'autres initiatives de développement. », a déclaré Safari à Museveni qui a salué la visite de Raïssi, affirmant que les deux pays entretiennent de bonnes relations. 

« Ce sera pour nous un honneur d'accueillir le président Raïssi ici. Je suis moi-même allé en Iran environ quatre fois et j'ai accueilli ici plusieurs présidents iraniens. Donc, le président Raïssi sera le bienvenu », a déclaré le président Museveni. 

Depuis le début de sa présidence, le président Raïssi a appelé à renforcer la coopération avec l'Afrique et a reconnu ses capacités matérielles et humaines. 

Dr. Safari est arrivé en Ouganda le 5 juillet, pour une visite de travail qui vise à renforcer davantage les relations bilatérales et à renforcer la coopération dans l'intérêt mutuel de l'Ouganda et de l'Iran. 

Il était accompagné de M. Mohammad Soleymani, Sous-Directeur général pour l'Afrique, Mehdi Salehi, Ambassadeur d'Iran en Ouganda ; le directeur économique de l'ambassade d'Iran Akbar Khorrami et M. Seyed Mohammad Aghamiri. 

L'Iran et l'Ouganda ont également convenu de tenir une réunion conjointe de la Commission économique à Téhéran. 

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé de la diplomatie économique Mehdi Safari et le président ougandais Yoweri Museveni ont convenu de tenir une réunion de la commission économique conjointe à Téhéran. 

M. Safari était à Kampala ce jeudi et s'est entretenu avec le président, le Premier ministre et le conseiller du ministère des Affaires étrangères de l'Ouganda sur le développement des relations bilatérales dans tous les domaines. 

À son arrivée, il s'était entretenu avec le président Museveni et ce dernier a fait savoir qu'il avait accueilli trois anciens présidents iraniens et qu'il serait ravi d'accueillir l'actuel président Ebrahim Raïssi à Kampala. 

Les deux parties ont souligné la nécessité de renforcer la coopération politique et économique sur la scène internationale. 

« L'Afrique occupe une place importante dans la politique étrangère de l’Iran », a-t-il souligné. 

Dans le monde d’aujourd’hui, où beaucoup cherchent la division et qui sème le chaos et la désolation pour le maintien d’une hégémonie qui est déjà obsolète, il est important pour les pays africains, l’Iran ou encore d’autres pays du bloc de l’Est et tous ceux qui combattent pour la préservation de leur souveraineté et de leur intégrité de se serrer les coudes pour faire face aux ennemis du monde multipolaire.  

Cette coopération entre l’Iran et l’Ouganda, mais également avec les nombreux pays d’Afrique reflète exactement ce que le monde devrait être, à savoir, un monde uni. 

 

2. RDC : le M23 continue ses exactions ! 

Le cessez-le-feu annoncé mercredi à Luanda à l’issue d’un sommet entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame « n’engage pas le M23 », a déclaré jeudi le porte-parole du mouvement rebelle. 

Le M23, au cœur des tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, a douché jeudi les espoirs suscités la veille par la médiation angolaise, en estimant que le cessez-le-feu annoncé à Luanda ne l'engageait pas. 

Selon des sources concordantes interrogées depuis Goma, chef-lieu du Nord-Kivu (est de la RDC), de nouveaux affrontements ont opposé jeudi matin les forces armées (FARDC) aux rebelles du M23, qui se sont emparés d'une localité du territoire de Rutshuru, Kanyabusoro. 
Réagissant à la question de savoir pourquoi le M23 continue d'attaquer les FARDC malgré le cessez-le-feu annoncé à l'issue de la tripartite de Luanda, Christophe Lutundula, VPM et ministre des affaires étrangères, dit considérer cette façon de faire comme une stratégie de l'ennemi, qui vise à maintenir la RDC dans un état d'ingouvernabilité afin de créer des espaces libres d'exploitation illicite des matières premières. 

L’autre motivation derrière, d'après le chef de la diplomatie congolaise, c'est de faire échouer le processus de Nairobi en vue du retour de la paix dans la partie Est de la RDC. 

« Comment justifiez-vous la reprise des activités ? C'est ça la question fondamentale. Ça fait depuis 2013 si je ne m'abuse et puis ça vient comme un fantôme armé jusqu'aux dents. Ce n'est pas moi qui le dis, les Nations-Unies l'ont dit. Nous sommes à Nairobi, il y a un processus global entre la RDC, le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda… nous tous qui avons des problèmes des groupes armés et on s'est mis d'accord sur ce qu'il faut faire. C'est quand même drôle, c'est pendant qu'on est en négociation que le M23 tire sur les Congolais (...). En réalité, comme on dit chez nous ici, lorsque vous voyez le poussin qui prend de la dimension, ça signifie en fait au-dessus de lui, il y a la poule qui donne la dimension donc on veut maintenir le pays dans la situation d'ingouvernabilité, en infusant dans le sang congolais l'instabilité, en mettant dans nos têtes un complexe, et on veut créer des espaces de libre exploitation. On veut se donner l’ampleur du bœuf. Rappelez-vous de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, on veut bloquer le processus de Nairobi, c'est ça le vrai problème, la vraie motivation quant au retour sur la scène du M23 », a réagi Christophe Lutundula au briefing de ce jeudi 7 juillet avec le porte-parole du gouvernement.  

Le cessez-le-feu annoncé mercredi à Luanda à l'issue d'un sommet entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame « n'engage pas le M23 », a déclaré jeudi, le porte-parole du mouvement rebelle. 

« Nous sommes des Congolais, pas des Rwandais. S'il y a un cessez-le-feu, cela ne peut être qu'entre nous et le gouvernement congolais », a indiqué Willy Ngoma, porte-parole du M23. 

Un commandant des FARDC a accusé les rebelles d'avoir attaqué les militaires qui se trouvaient là, en violation du cessez-le-feu annoncé la veille, ce que le M23 a démenti, accusant en retour l'armée de l'avoir attaqué. 

Tout compte fait, plus d’un observateur estime que l’étau se resserre lentement, mais sûrement autour de l’homme fort de Kigali. Resté tapis dans l’ombre depuis plusieurs décennies, Paul Kagame commet une bourde de trop : il se targue d’apporter à visage découvert son soutien aux terroristes du M23 (identifiés comme tel pour les États-Unis) pour déstabiliser à dessein la partie orientale de la République démocratique et piller systématiquement les minerais du sous-sol congolais. Cela, sans compter les multiples massacres et le nombre impressionnant de personnes contraintes au déplacement, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, à la suite des attaques perpétrées par ces protégés de Paul Kagame. 

Après avoir remué ciel et terre pour clamer son « innocence », à cause des forfaitures dont il est accusé depuis belle lurette, le Rwandais semble ne plus bénéficier du soutien inconditionnel de la part de ses alliés occidentaux. Le nouveau rapport de Global Witness qui le pointe du doigt dans le pillage systématique des minerais en RDC en dit long. Autant dire que l’homme qui dirige d’une main de fer Kigali est sur les traces des tyrans africains, dont Bokasa, Mobutu, Savimbi… qui, après avoir servi les intérêts des Occidentaux, ont été lâchés par leurs maîtres, quand ces deniers n’avaient plus besoin d’eux. 

Quoi qu’il en soit, le Rwandais Paul Kagame est désormais sur le gril. 

 

3.Burkina Faso/Compaoré : les Burkinabés n’ont pas oublié ses crimes !

Au Burkina Faso, Blaise Compaoré a quitté Ouagadougou samedi 9 juillet dans l'après-midi pour Abidjan. Arrivé jeudi dernier, il a participé à une concertation avec l’ex-président Jean-Baptiste Ouédraogo et le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba. Blaise Compaoré a saisi cette opportunité pour s’entretenir avec plusieurs personnalités dans la capitale burkinabè alors que beaucoup de Burkinabés étaient plutôt contre la présence de Compaoré au Burkina. 

Plusieurs personnes ont manifesté, vendredi, à Ouagadougou, pour protester contre la tenue d’une réunion entre anciens chefs d’État pour « accélérer la réconciliation nationale ». Au centre de la protestation, le retour, au Burkina, de Blaise Compaoré. C’est la première fois que l’ancien dirigeant foule le sol de son pays depuis qu’il a été contraint de s’exiler en Côte d’Ivoire en octobre 2014.  

Des dizaines de manifestants se sont également rassemblés vendredi 8 juillet à Ouagadougou devant le domicile de Roch Marc Christian Kaboré pour l’empêcher de participer à une réunion organisée par le pouvoir avec d’autres anciens chefs d’État, dont Blaise Compaoré. 

Blaise Compaoré, chassé du pouvoir et poussé à l’exil à Abidjan par une insurrection populaire en octobre 2014, est rentré jeudi après huit ans d’exil en Côte d’Ivoire pour assister à cette rencontre, à l’invitation de l’actuel président, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. 

Au pouvoir depuis un putsch le 24 janvier, il a souhaité réunir tous les anciens présidents du pays encore en vie afin d'accélérer la réconciliation nationale et trouver une solution pour endiguer la violence terroriste qui frappe le Burkina depuis 2015. 

Mais ce retour a suscité de nombreuses critiques, notamment concernant la condamnation par contumace, le 6 avril dernier de Blaise Compaoré pour son rôle dans l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, lors d’un coup d’État qui l’avait porté au pouvoir en 1987. 

« Devons-nous immoler la justice, socle du pacte républicain, sur l’autel d’une certaine réconciliation nationale ? », s’interrogeait le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti du président Roch Marc Christian Kaboré, renversé lors du putsch de janvier dernier. 

Au sein de certaines organisations de la société civile, la présence de Blaise Compaoré sur le sol burkinabè avait également du mal à passer. « Un mandat d’arrêt international a été lancé contre ce dernier qui n’a jamais daigné se présenter devant la justice (…) le président Blaise Compaoré devrait être immédiatement arrêté et conduit » en prison, a ainsi estimé le Front patriotique qui regroupe une vingtaine d’organisations et de partis politiques. 

« Cette réconciliation ne doit, ni ne peut se faire en consacrant l’impunité ou en opérant des arrangements entre politiciens », ont de leur côté renchéri plusieurs centrales syndicales. 

Blaise Compaoré a atterri jeudi à Ouagadougou et devait passer la nuit, selon des sources au sein de son parti, dans son village natal de Ziniaré, à une trentaine de kilomètres de la capitale. 

Peu de détails ont filtré sur le format de la réunion des chefs d’État, vendredi. « Deux déclarations » sont prévues à l’issue de la rencontre, a simplement indiqué la présidence.  

Notons que le retour de Blaise Compaoré sans être inquiet au Burkina Faso, après 08 ans d’exil en Côte d’Ivoire, suscite des critiques en raison de sa condamnation à la prison à perpétuité pour « complicité d’assassinats » et « atteinte à la sûreté de l’État ». 

Cette présence est considérée comme un scandale pour beaucoup de Burkinabés. Un homme à la solde de la France, qui a privé l’Afrique d’un grand panafricaniste comme Thomas Sankara, et qui par ailleurs, a été jugé pour son crime par la justice burkinabé, est très mal passé par la société civile burkinabé. Maintenant, est-ce que le président de la Transition, Paul Henri Damiba serait en train d’aller à contre sens de la volonté du peuple burkinabé ? 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV