Joe Biden, qui va la semaine prochaine en Arabie saoudite, veut y « renforcer un partenariat stratégique qui soit basé sur des intérêts et des responsabilités mutuelles, tout en respectant les valeurs américaines fondamentales », écrit-il dans une tribune publiée samedi par le Washington Post.
Joe Biden veut « faire des progrès » face à une région qui selon lui, reste « pleine de défis », entre le programme nucléaire iranien, et la situation instable en Syrie, en Libye, en Irak, au Liban… Mais il n’en discerne pas moins « des tendances prometteuses » dans la région, estimant que « les États-Unis peuvent les renforcer comme aucun autre pays ne le peut. C’est à cela que servira mon déplacement la semaine prochaine ».
Après l’épisode rapporté, mais jamais confirmé d’un incident entre le prince héritier Mohammed ben Salmane et le conseiller à la sécurité nationale américaine Sullivan, des officiels saoudiens ne cachaient plus en effet leur mécontentement sur la gestion militaire de Washington du conflit au Yémen et dénigrent pour la première fois depuis 1935 la qualité des armements occidentaux dont le nec plus ultra est engagé sur le théâtre des opérations face à Ansarallah, un Ansarallah qui en a fait une bouchée de pain en 8 ans de guerre.
Dans ces circonstances, l’administration Biden assumera-t-elle cette défaite pour hisser le drapeau blanc de la capitulation ? Cette visite est-elle réellement prometteuse ?
Luc Michel, géopoliticien, s’exprime sur le sujet.