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Zoom Afrique du 2 juillet 2022

Mali: après Barkhane, adieu à Takuba !

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Actualité en Afrique :

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Analyse de la rédaction :

Mali: après Barkhane, adieu à Takuba !

Pourquoi l’OTAN met-elle en garde le Mali contre une intervention militaire ?

« L'Alliance transatlantique s'inquiète de l'influence grandissante de la Russie sur son flanc sud, notamment dans la zone sahélienne. Au point que l'Espagne n'exclut pas une intervention de l'Alliance au Mali », lit-on dans les médias.

En effet, le Mali a infligé durant ces derniers mois, plus d’un coup à l’axe US-OTAN et c’est ceci qui fait sortir les dirigeants de cet axe de leurs gonds.

En effet, le Mali a commencé par rompre ses accords militaires avec la France, puis a restreint le survol des avions militaires étrangers en occurrence à ceux de la Mission des Nations unies dans le pays. Mais ce n’est pas tout, car dans le cadre du renforcement de sa capacité militaire afin de mieux sécuriser son territoire en proie aux attaques terroristes, le Mali a réceptionné de nouveaux équipements militaires de fabrication russe. Il s’agit essentiellement de matériels technologiques pour le renseignement militaire.

Le Mali ne s’est pas limité à ces décisions, et après l’expulsion de Barkhane, c’est au tour de l’expulsion de Takuba, « le groupement de forces spéciales européennes » de ce pays. En effet, la Takuba est forcée de se retirer du Mali après deux ans de déploiement qui n’a rapporté que déstabilisation et insécurité au Mali.

De plus, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé mercredi 29 juin de prolonger d’un an la mission de paix Minusma au Mali, mais sans soutien aérien français ! En effet, tout vol de la force aérienne française a été interdit par les autorités maliennes. La France voit depuis le début de l’année sa liberté de mouvement se réduire fortement, selon des diplomates. 

Début juin, Bamako avait affirmé qu’il n’était pas question, alors que l’armée française est en train de se retirer du Mali, de laisser Paris continuer à agir sur son territoire avec ses avions basés au Tchad. Le Mali refuse que les forces étrangères partent par la porte et reviennent par la fenêtre, avait alors fait valoir au Conseil de sécurité le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop.

Lundi, il a réaffirmé devant des médias qu’un soutien aérien français aux Casques bleus représentait « une ligne rouge »

Lundi, Abdoulaye Diop avait déploré « un accent trop prononcé sur les droits de l’homme avec un mécanisme assez lourd », accompagné d’« une multiplicité de rapports ».

De leur côté, les USA en panique, dénoncent dans un communiqué la volonté du Mali de ne pas appliquer les dispositions du nouveau mandat de la force de l'ONU Minusma.

«Les États-Unis sont profondément préoccupés par la déclaration du gouvernement de transition malien exprimant son intention de refuser à la Minusma la liberté de mouvement nécessaire à l'accomplissement de son mandat», a déclaré dans ce communiqué l'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield. 

Mais rien ne peut stopper le Mali qui s’est lancé dans une nouvelle ère anticolonialiste qui a jusqu’ici surpris plus d’un !

Depuis plusieurs mois maintenant, les exactions de la France contre le Mali, et même contre plusieurs autres pays d’Afrique, sont mises au grand jour, et le rôle trouble de Paris ne trompe plus personne au Mali.

Les mises en garde de l’OTAN et cie ne font guère peur au Mali, le pays des hommes indépendantistes et souverainistes.

Le penchant du Mali vers l’Est et le soutien qu’apporte son peuple à cette décision n’est qu’un début pour pousser non seulement la France, la Takuba, etc… mais tout le service occidental, vers la porte de sortie du continent.

Burkina: une alliance avec la Russie ?

Après les manifestations anti-Barkhane, anti-Minusma et le retrait des forces interventionnistes, il semblerait que c’est au tour du Burkina Faso de refaire le remake des scénarios maliens et centrafricains.

Dans un article publié par Jeune Afrique le 30 juin, on ressent clairement la crainte au sein de l’axe US-OTAN de la propagation de cette vague anticolonialiste et pro-axe de l’Est au Burkina.

 « Le poids d’une délégation se mesure souvent à la composition de ses membres. Si l’on se fie à cette logique, celle envoyée par Paul-Henri Sandaogo Damiba à son homologue malien, Assimi Goïta, à Bamako le 22 avril était alors de la plus haute importance. Pour le représenter sur les bords du fleuve Niger, le lieutenant-colonel burkinabé devenu président, avait missionné trois officiers : le chef d’escadron Serge Thierry Kiendrebeogo, son directeur de cabinet, le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, commandant des opérations du théâtre national, et le lieutenant-colonel Daba Naon, commandant de la brigade nationale des sapeurs-pompiers. Trois figures de son premier cercle qui, depuis le putsch qui leur a permis de prendre le pouvoir, le 24 janvier, occupent une place centrale dans la conduite des affaires à Ouagadougou… Ce 22 avril, donc, les trois officiers burkinabés sont en visite à Bamako. Ils y rencontrent les hommes forts de la junte malienne ».

« Très vite, une interrogation a émergé après ces entretiens à huis clos entre putschistes maliens et burkinabés : a-t-il été question des mercenaires de Wagner ? Et, si tel a été le cas, les militaires de Ouagadougou se sont-ils montrés intéressés par le recours à la société militaire privée russe, avec laquelle leurs homologues maliens coopèrent depuis fin 2021 », poursuit l’article.

En effet, bien que depuis le coup d’État du janvier 2022, l’axe USA-OTAN a tout mis en œuvre afin de déstabiliser l’armée nationale, de discréditer les forces de défense populaire et de semer la discorde entre le peuple burkinabé, cette tendance pro-Russe et pro-Est des Burkinabés semble avoir enterré tous les plans néo-colonialistes que l’axe USA-OTAN avaient en tête.

En effet, via l’attaque terroriste qui a eu lieu dans la ville Seytenga, au nord du Burkina Faso, et qui a fait au moins 79 victimes, le clan occidental souhaitait tant mettre en question la capacité de sécurisation de l’armée nationale burkinabée et les forces de défense volontaires, cette force que l’ex-président Kaboré avait élaborée afin de refaire le chemin des pays tels que la Syrie, l’Irak ou encore le Yémen qui ont très bien su comment neutraliser les plans des services secrets occidentaux.

Il est clair que l’axe occidental comptait énormément sur les déplacés au Burkina suite aux attaques perpétrées via les terroristes interposés, mais en voyant de plus en plus de ripostes de la part des armées nationales, et cette tendance pro-Est, on peut voir que les alliances intra-africaines sont beaucoup plus efficaces que la présence massive de soldats occidentaux sur le continent africain.

Tchad: vers où se dirige le pays ?

Le Tchad et Israël signent un protocole d’entente. La cérémonie de la signature de ce protocole d'entente s'est déroulée le 28 juin 2022, dans l'enceinte du ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale. De son côté, le ministre soudanais de Défense, en visite à N’Djamena, a signé un mémorandum de coopération militaire avec le Tchad.

En effet, cet accord qui portera sur la formation en génie militaire, vise « à renforcer la collaboration dans le domaine sécuritaire entre les deux pays». Comment peut-on analyser ces décisions tchadiennes ? Vers où se dirige le Tchad ? Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV