Après un arrêt de quelques semaines que les sionistes ont tenté de mettre sur le compte de leur propre capacité à "enrayer la crise", Naplouse a lancé ce mercredi sa bombe : une opération commando a tourné un meeting électoraliste de colons en cauchemar. Un général sioniste quasi liquidé et des colons blessés...
Dans une note stipulée le 30 juin, l’analyste chevronné de Rai Al-Youm, Abdel Bari Al-Atwan s’occupe de décrypter les raisons de l’incident des affrontements des membres des Brigades Al-Qods et les militaires, chargés de protéger le cortège des colons extrémistes qui avaient l’intention d’entrer dans le sanctuaire du prophète Youssef. L'article commence par quelques questions au lectorat :
Que signifie l'opération « Tombe de Youssef » menée à Naplouse par les Brigades Al-Qods, branche militaire du Djihad islamique, durant laquelle quatre colons, dont un haut commandant de l'armée sioniste, ont été blessés. Et que nous a dit une source majeure du mouvement sur la coordination croissante entre ses dirigeants sur le terrain et les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa du Fatah ?
L'auteur renvoie le lecteur aux détails de l'incident et le considère comme un indice important de la relance des escalades qui associent cette fois-ci les groupes de résistance à Gaza et en Cisjordanie. Il constate à cet égard :
La revendication par les Brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad islamique, de l'attaque par balles qui a visé un convoi de colons israéliens qui se rendaient, sous la protection des militaires israéliens,sur le tombeau de Youssef, à l’est de la ville de Naplouse, reflète une grande importance, notamment l'escalade du mouvement en Cisjordanie et le début d'opérations militaires intensives et meurtrières dans ses différentes régions, en particulier à Naplouse, ou encore à Jabal al-Nar, qui était la principale capitale des cadres du mouvement "Fatah" et aussi la ville de Jénine.
Il convient de noter que la déclaration de la "Brigade de Naplouse" a confirmé que ses combattants étaient capables de tendre une embuscade aux forces de l'armée israélienne et aux colons.
Atwan précise d’ailleurs : « Une source haut placée du mouvement du Jihad islamique […] nous a confirmé que la Cisjordanie connaîtra dans les semaines et les mois à venir une série d'opérations offensives visant les forces d'occupation et ses colons, et qu'il existe une grande coordination entre les dirigeants sur le terrain des « Brigades du Jihad » et de leurs homologues des « Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ». Une coordination dans l'arène de la résistance interne qui revient avec force, et qui comprend un soutien en armes, en formation et en argent dans la plupart des cas. »
En termes des révélations de la même source, Atwan souligne que le mouvement du « Jihad islamique de la Palestine est devenu une position très élevée parmi les dirigeants de l'axe de la Résistance en Syrie et au Liban, ainsi que dans les camps palestiniens qui s'y trouvent, dans la mesure où le président syrien, Bachar Assad, s'est assuré que M. Ziad al-Nakhla, secrétaire général du mouvement, était chef de la délégation des factions de la résistance et qu’il l'avait reçu pour cette raison au palais présidentiel à Damas, il y a quelques semaines.
Le journaliste palestinien de souche poursuit : « L'escalade des opérations de résistance contre les forces d'occupation et les colons ces dernières semaines à Jénine et maintenant à Naplouse, Jabal al-Nar, est devenue un casse-tête chronique pour les forces de sécurité israéliennes, car l'utilisation d'armes signifie que l'étape de l'utilisation de coups de couteau est désormais en marche rapide. A Beyrouth, ce nouveau phénomène est étudié de près à propos de l'existence d' « ateliers » en Cisjordanie qui fabriquent des fusils et des balles. »
Pour conclure, l’éditorialiste déclare : « La reprise des Brigades des martyrs du Fatah Al-Aqsa, qui incarnent la nouvelle jeune génération qui se révolte contre le pouvoir à Ramallah et la coordonne avec les mouvements de résistance, notamment le « Jihad islamique », ce sera peut-être l'un des titres les plus importants de l'étape à venir, que ce soit en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza, et peut-être les quatre opérations à Tel Aviv, Hadera et Beer Sheva, lors desquelles plus de 14 Israéliens ont péri, sont une introduction à cette étape suivante […].
La deuxième intifada armée a éclaté à Jénine et Naplouse, et très bientôt à Hébron, Tulkarm et le reste des autres villes occupées, et cela rendra l'occupation très coûteuse.