Le site web américain 19 Fortyfive s’est penché dans un rapport intitulé « Le grand rêve de l'Iran : utiliser des missiles Qader pour détruire la marine américaine ? » et écrit par l’expert militaire Maya Carlin, sur les capacités des missiles iraniens, y compris le missile Qader, qui constituent une menace sérieuse pour l'armée américaine et ses alliés dans le golfe Persique.
L’Iran développe de nouveaux systèmes de missiles pour s'assurer que Washington devrait rester loin des côtes de Téhéran en cas de conflit et c'est pourquoi le missile iranien Qader est si important, a déclaré cet expert ajoutant que le missile Qader était décrit par les responsables iraniens comme le missile le plus puissant et le plus précis de l'arsenal de la marine iranienne.
Le missile de croisière anti-navire à moyenne portée Qader est une version améliorée du missile Noor et a été initialement lancée par la marine iranienne en 2011. Avec une portée de 200 kilomètres, le Qader a été conçu pour vaincre les ennemis dans le golfe Persique.
En 2021, l'Iran a lancé une série de jeux de guerre impliquant toutes les branches du Corps des gardiens de la Révolution iranienne (CGRI). Parmi le barrage de missiles tirés pendant les exercices, se trouvait le missile Qader. Le commandant du quartier général central de Khatam al-Anbiya du CGRI a précisé que ce missile de croisière anti-navire était destiné à préserver l'intégrité territoriale de l’Iran.
Son système de navigation de haute précision, son système de pilote automatique numérique et son système radar avancé en font le missile le plus performant de la marine iranienne. Il est muni d’un système de propulsion à propergol solide, accélérant l'arme dans sa phase initiale. Une fois la première phase terminée, le turboréacteur du missile propulse le missile dans sa deuxième phase.
Selon les responsables militaires iraniens, les améliorations apportées au missile Qader se sont avérées fructueuses. Lors de l’exercice annuel en 2021, le missile Qader a atteint sa cible à une distance de plus de 200 kilomètres.
Le porte-parole des exercices militaires a déclaré que les missiles de croisière de l'armée iranienne ont des capacités spéciales, y compris des ogives explosives et des dispositifs de guerre électronique.
Depuis déjà une décennie, l'Etat iranien s'est concentré sur le développement de son arsenal balistique comme moyen de dissuasion.
On est porté à croire que le missile Qader se trouve aussi dans l'arsenal du mouvement de résistance libanais, Hezbollah, aux côtés des missiles Yakhont. Ce dispositif dérange les autorités israéliennes qui ont reconnu ne pas pouvoir protéger les plates-formes gazières dans une éventuelle guerre.
Récemment, le Jerusalem Post a écrit que le Hezbollah engrossait son arsenal de nouveaux missiles pour un conflit en mer.
Dans de telles circonstances, on peut dire que les États-Unis et l'Europe, qui soutiennent l'agression des navires de forage israéliens dans les zones contestées entre le Liban et Israël, s'exposent en fait eux-mêmes et leurs alliés à la grande menace des attaques du Hezbollah.
Un journal libanais a dénoncé l'intervention directe des Américains et des Européens dans l'affaire du champ gazier Karish en faveur de Tel-Aviv et la présence illégitime d'un navire de forage israélien dans les eaux contestées sous de strictes mesures de sécurité et militaires américaines et européennes.
Le journal libanais Al-Akhbar a rapporté jeudi 30 juin que deux navires de forage israéliens se dirigeaient vers la zone maritime contestée avec Israël de la ligne 29 et que l'un d'eux traversait illégalement la ligne sur plusieurs kilomètres.
Selon le journal, le navire d'extraction de la compagnie pétrolière Energean s'est dirigé avec un autre navire vers la ligne 29, et l'un d'eux a franchi la ligne de quelques milles, à un moment où des sources de la FINUL ont révélé que des navires de guerre américains étaient arrivés dans le champ gazier de Karish et avaient pris des mesures pour assurer la protection de la plate-forme flottante.
Israël prétend que le champ gazier de Karish n'est pas situé dans la zone maritime contestée, mais dans sa zone économique exclusive. Le 6 juin, une plate-forme de forage affiliée à la compagnie pétrolière Energean est entrée dans la zone contestée, suscitant ainsi une réaction et une condamnation ferme de Beyrouth.
Selon le rapport, cette action provocatrice a eu lieu au moment où un escadron d'avions espions britanniques et de l'OTAN survolait toute la zone maritime près de la frontière libanaise, violant les limites des eaux territoriales du Liban et de la Palestine occupée.
