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Zoom Afrique du 12 mai 2022

Mali: front justicier anti-Occident

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Actualité en Afrique :

-Ghana : le Cocobod veut distribuer 140 millions de plants de cacaoyers en 2022/2023

-Au Kenya, Meta est poursuivie pour exploitation et démantèlement syndical

-ZLECAf : le Tchad vise une meilleure intégration commerciale avec sa stratégie

-Le ministre mauritanien des Affaires étrangères : « la Mauritanie a élaboré un important plan pour promouvoir les droits de l’homme »

Analyses de la rédaction :

Mali : front justicier anti-Occident 

L’émancipation du Mali de l’occupation militaire occidentale vient d’entrer dans une nouvelle phase ce jeudi avec cette convocation-choc lancée par la justice malienne à l’encontre de l’une des figures françaises les plus impliquées dans les crimes de guerre française au Mali, à savoir l’ex-ministre de la Défense et l’actuel chef de la diplomatie Yves Le Drian dont le mandat à la tête des forces Barkhane a été émaillé des pires épisodes du terrorisme frappant l’État et la nation malienne. 

Littéralement choqué par cette convocation au palais de justice du tribunal de grande instance de la commue III de Bamako, de Le Drian, RFI écrit : « Jean-Yves Le Drian est attendu le 20 juin prochain au palais de justice du tribunal de grande instance de la commune de III de Bamako pour être entendu dans une affaire d’attribution de marché public, pour la fabrication de passeports maliens. Une affaire qui remonte à 2015. Côté français, on dénonce une “énième provocation”.

La convocation date du 20 avril, mais elle est apparue mercredi 11 mai massivement sur les réseaux sociaux. Si le titre du chef de la diplomatie française est écorché, Jean-Yves Le Drian n’en est pas moins convoqué le 20 juin prochain à 8h par la justice malienne “pour affaire le concernant”. Lui et son fils Thomas, dont le nom est également cité, sont soupçonnés d’“atteinte aux biens publics et autres infractions aux dépens de l’État du Mali”. 

Et d’ajouter : “À l’origine de cette convocation, une plainte de l’association malienne Maliko pour des faits datant de 2015. Maliko accuse Jean-Yves Le Drian, alors ministre français de la Défense, d’avoir ‘profité de sa position pour tordre le bras à IBK’, alors président du Mali, afin qu’Oberthur, une entreprise bretonne aujourd’hui appelée Idemia, obtienne le marché de fabrication des passeports maliens, en remplacement d’une entreprise canadienne”.

Évidemment, ce qui figure dans ce rapport et qui met en lumière l’activité de Le Drian à titre de l’un des membres les plus actifs de la mafia bretonne en France et qui montre à quel point le Mali occupé et son président et ses institutions se trouvaient victime des immixtions et des actes interventionnistes de la France et ce aux dépens des intérêts suprêmes du peuple malien n’est que la pointe de l’iceberg, car l’ex-ministre de la Défense dont le mandat a duré de 2012 à 2017 compte pas moins de 25 cas de massacres commis sous son ministère à travers le Mali et attribués aux groupes terroristes qu’on sait désormais n’être que des agents des services secrets franco-otaniens : en voici quelques exemples rien qu’en 2013 et rapportés par Wikipedia dont les infos sont particulièrement canalisées par “empire médiatique” :

· Le 9 janvier 2013, à Konna, sept soldats maliens, dont cinq blessés, sont exécutés sommairement par des djihadistes pendant la bataille de Konna selon Human Rights Watch.

· Le 11 janvier 2013 à Konna, au moins 5 civils, dont 3 enfants, sont tués dans les bombardements selon Amnesty International. Pour Jean-Christophe Notin, ces cinq civils n’ont pas été tués par les frappes aériennes françaises, mais ont été victimes de tirs d’hélicoptères Mi-24 de l’armée malienne.

· Les 14 et 15 janvier 2013, à Diabaly, cinq soldats maliens blessés et un civil ont été exécutés sommairement par des djihadistes pendant la bataille de Diabaly selon Amnesty International.

· En janvier 2013, selon des habitants, plusieurs prisonniers islamistes ou des suspects sont tués par des soldats maliens dans des camps militaires à Sévaré, parmi lesquels des blessés pris à Konna. Des témoins évoquent notamment un charnier de 25 à 30 corps ou bien des cadavres jetés dans des puits. D’après Human Rights Watch, au moins 13 personnes ont été exécutées sommairement par des soldats maliens et 5 autres ont disparu entre le 9 et le 18 janvier à Sévaré, Konna et les villages environnants.

· Le 14 février 2013, au moins 5 personnes, dont quatre Arabes et un Songhaï, sont enlevées à Tombouctou et portées disparues depuis. Human Rights Watch déclare : “Notre recherche suggère que les hommes ont été arrêtés par des soldats. Et il semblerait qu’ils aient été tués quelques jours plus tard alors qu’ils se trouvaient sous leur contrôle.” Par la suite six soldats maliens sont arrêtés à Tombouctou et rappelés à Bamako où une enquête est ouverte.

· Le 11 mars 2013, quatre commerçants sont égorgés par des hommes armés entre Tonka et Bintagoungou. La presse malienne accuse les djihadistes.

Évidemment cette liste largement manipulée par le langage médiatique occidental qui tente de montrer que ce sont les Maliens qui entretuent et non pas des armées d’occupation qui le font, déguisés en population locale ne tient pas compte des bombardements entiers sur les villes et villages maliens dont l’ordre venait droit de l’état major de M. Le Drian. Ces mêmes frappes que la Défense française organisait tout en mettant à profit les failles d’un État malien sous occupation qui ne disposait pas de son armée ni de ses institutions pour cause justement de ses ingérences et qui recevaient des coups doubles : de la part de la France et de la part des terroristes…

Or, la convocation de Le Drian n’augure rien de bon pour les criminels de guerre occidentaux qui a fait de la CPI, un moyen de chantage contre les dirigeants africains, un moyen qui leur réserve une totale impunité alors qu’ils devraient répondre de tous les crimes commis à l’encontre de l’Afrique est ce pendant des décennies. Car n’en déplaise à M.Le Drian, le problème au Mali n’est pas qu’une entreprise bretonne ait pris la place d’une entreprise canadienne. Le problème est que l’occupation française a nui aux fondements de l’État, a coûté la vie à des centaines de Maliens, peut-être milliers puisqu’après 9 ans l’armée commence à découvrir des charniers à l’intérieur même des bases militaires que Barkhane occupait. La démarche de la justice malienne signifie une chose : que les criminels de guerre soient prêts à être rattrapés par la justice africaine. 

Togo dans le viseur de l’Occident :

Alors qu’en pleine campagne de détachement malienne de l’axe d’occupation, ce dernier a décidé de se rapprocher davantage de ses voisins africains, dont le Togo, il semblerait que l’axe déstabilisateur soit sorti de ses gonds et c’est en mettant en place des plans de déstabilisations anti-Togo que cette panique occidentale fait surface.

En effet, ce mercredi 11 mai, les informations font état des attaques terroristes contre le Togo.

“Dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 mai, des hommes armés s’en sont pris au poste de sécurité de Kpinkankandi, dans le canton de Kandjouaré à la frontière avec le Burkina Faso. Les autorités togolaises confirment ce mercredi 11 mai un bilan élevé. L’attaque a eu lieu dans la nuit. Les assaillants sont arrivés à moto depuis le Burkina voisin. Certaines sources évoquent une soixantaine d’hommes armés qui s’en sont pris directement au poste de sécurité frontalier. Les échanges de tirs ont duré jusqu’au petit matin. Les assaillants ont vaqué à leurs occupations, certains se sont notamment douchés dans le barrage situé non loin de là. C’est ce qu’ont indiqué à RFI des habitants qui se sont entretenus avec les assaillants”.

Dans un communiqué, le gouvernement a condamné cette “attaque barbare”, rassuré les populations de la détermination des forces de défense et de sécurité, les appelant à collaborer pour “préserver l’intégrité du territoire”.

“Dans un rapport publié en février, l’Institut français des relations internationales s’interroge sur la possibilité pour les pays côtiers de devenir une ‘nouvelle terre d’expansion pour les groupes terroristes’. Le Bénin a déjà été frappé plusieurs fois à sa frontière avec le Burkina, en février et en avril”.

Mais alors que jusqu’ici le Togo était l’un des alliés des USA et entretenait de bonnes relations avec les USA, et que ce pays a été adhéré à un programme international de prévention des conflits, avec les USA, ces attaques revêtent d’une importance particulière.

En effet, le Togo se trouvait entre autres à l’abri des attaques perpétrées par terroristes interposés, mais comme par hasard et dès que ce pays commence à changer de stratégie et de renforcer ses liens avec le Mali, la situation change et les déstabilisations commencent !

Les déstabilisations contre le Togo ne s’arrêtent pas là et le média colonialiste RFI parle de l’augmentation des prix du carburant qui aurait causé “des crispations Lomé”.

“À la station d’essence d’Oando Agoe Sogbossito où chaque matin les élèves enfourchent les motos pour l’école. Un conducteur vient de finir de discuter le prix de la course avec son client : ‘Sincèrement, ça ne va pas. Avant, c’était à 450 francs CFA, c’est monté à 600 et maintenant à 625. Ça ne va pas. Je ne sais pas comment ils nous voient dans ce pays. Nous sommes des zémidjan (moto-taxi), c’est avec ça que nous vivons. Nous sommes des diplômés, mais comme il n’y a rien, on vient se débrouiller avec les motos. Le pire encore est qu’ils augmentent le carburant, mais les clients ne le savent pas’.

Le Togo se trouve clairement dans le viseur de l’axe US-OTAN et devrait se tenir prêt de nouveaux actes de sabotages contre le pays. Mais il est sûr que la donne a changé en Afrique et une coalition et union interafricaine sans précédente est en train de naître et de s’étendre à une vitesse inimaginable.

Guinée/transition : l’Occident prend une gifle

En Guinée, l’organe législatif fixe à trois ans la durée de la transition. L’organe législatif de la transition a adopté hier en session plénière mercredi 11 mai le chronogramme qui doit permettre le retour à l’ordre constitutionnel. C’était attendu, mais le vote a réservé une surprise : la durée de la transition a été revue à la baisse.

Avec Luc Michel, géopoliticien, nous avons évoqué la situation actuelle en Guinée.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV