TV
Infos   /   Iran   /   Moyen-Orient   /   Asie   /   Europe   /   E-PRESS   /   L’INFO EN CONTINU

E-Press du 10 mai 2021

E-Press du 10 mai 2021

Télécharger 📥

Au sommaire :

1-Accord de Vienne, mort, enterré ?

Un accord sur le nucléaire est possible si les États-Unis décident de compenser le peuple iranien (porte-parole)

Des signes d’une coopération militaire plus étroite sont apparus entre Moscou et Téhéran, et dans certains secteurs ils commencent à adopter une position politique et stratégique commune.

L’Iran a déclaré lundi que la conclusion d’un accord dans les négociations sur le nucléaire iranien serait possible après la prochaine visite de l’envoyé de l’Union européenne (UE), si les États-Unis décident de compenser ce qu’ils ont pris au peuple iranien.

Lors d’une conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a déclaré que le négociateur de l’UE dans les pourparlers sur le nucléaire iranien, Enrique Mora rencontrera mercredi son homologue iranien, Ali Bagheri-Kani.

Cette visite de M. Mora en Iran prouve que les négociations nucléaires sont sur la bonne voie, a déclaré M. Khatibzadeh.

Si les États-Unis décident aujourd’hui de rendre ce qu’ils ont pris dans la poche des Iraniens, un accord pourrait être conclu après la visite de M. Mora, a-t-il dit.

M. Khatibzadeh a ajouté que les négociations entre l’Iran et les autres parties à l’accord nucléaire s’étaient poursuivies sans relâche.

L’Iran a annoncé à plusieurs reprises que des messages sont constamment échangés indirectement entre l’Iran et les États-Unis par l’intermédiaire du chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, qui est le coordinateur de la commission mixte de l’accord nucléaire, a noté M. Khatibzadeh.

En réponse aux remarques de M. Borrell, qui a déclaré samedi qu’il recherchait un « juste milieu » pour sortir les pourparlers de Vienne de l’impasse, M. Khatibzadeh a souligné que ce qui s’était passé dans les pourparlers de Vienne est le résultat de l’indécision des États-Unis.

Rejetant l’idée d’une impasse dans les négociations, le porte-parole iranien a déclaré que l’Iran et les autres parties s’étaient mis d’accord sur le projet d’accord.

En juillet 2015, l’Iran a signé avec plusieurs puissances mondiales un accord sur son programme nucléaire, en vertu duquel Téhéran acceptait de freiner son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions internationales contre le pays.

Cependant, l’ancien président américain Donald Trump a retiré Washington de l’accord en mai 2018 et a réimposé des sanctions unilatérales contre l’Iran, poussant ce dernier à progressivement abandonner certains de ses engagements à l’accord.

Depuis avril 2021, plusieurs cycles de négociations ont eu lieu dans la capitale autrichienne entre l’Iran et les parties restantes en vue de relancer l’accord.

L’Iran insiste pour obtenir des garanties que le gouvernement américain n’abandonnera plus l’accord et qu’il lèvera les sanctions de manière vérifiable

Source : Xinhua

2-L’US Army aux portes de la Russie !

Des troupes de l’OTAN et américaines ont été vues près des frontières nord de la Russie.

De nombreux véhicules blindés américains, du matériel militaire des pays de l’OTAN, des chars finis et des véhicules blindés de transport de troupes ont été aperçus en Finlande près des frontières russes.

Pour la Russie, la sensibilité de la zone où s’est effectué ce transfert du contingent militaire OTAN –USA s’explique non seulement par les exercices militaires en cours, mais aussi par le fait que le contingent militaire de l’OTAN et des États-Unis reste sur place jusqu’à ce que la décision sur l’adhésion de la Finlande à l’OTAN soit prise.

Les données révélées par l’agence de presse Avia.pro incluent une vidéo récemment publiée montrant le transfert militaire via deux trains qui transportent des chars des forces armées finlandaises dans le cadre des exercices militaires Arrow 2022 en cours. Excellent prétexte pour le déploiement d’équipements militaires des États-Unis et des pays de l’OTAN sur les frontières communes russes.

Cependant, comme on l’a maintenant découvert, après la fin des exercices militaires, tous les équipements, y compris environ 300 unités de chars, véhicules blindés de transport de troupes, systèmes d’artillerie, etc., resteront en place sur le territoire finlandais jusqu’à ce que la décision d’admettre la Finlande dans l’Alliance de l’Atlantique Nord soit prise, c’est-à-dire dans les prochains mois.

Le déploiement supplémentaire de forces de l’OTAN près des frontières russes est certainement une menace pour la partie russe, surtout compte tenu des relations apparemment froides entre la Russie et les pays membres de l’OTAN.

3-La grande casse anti-russe

Le chef de la diplomatie de l’UE favorable au don à l’Ukraine des actifs russes gelés.

Josep Borrell s’est prononcé en faveur du don des actifs russes gelés dans la foulée de l’intervention en Ukraine pour la reconstruction du pays. La Russie avait dénoncé un « vol » après que près de 300 milliards d’euros d’actifs ont été saisis.

Dans un entretien au Financial Times, le haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell s’est déclaré favorable à l’utilisation des milliards d’euros d’actifs russes bloqués par les Occidentaux pour financer la reconstruction de l’Ukraine. Le procédé a été déjà entrepris par le passé par Washington, qui a détourné les 7 milliards de dollars d’actifs de la banque centrale afghane déposés aux États-Unis vers des indemnisations pour les victimes du terrorisme et l’aide humanitaire après la prise de pouvoir des talibans. 

« J’y serais très favorable, car c’est plein de logique », a déclaré le dignitaire européen sur l’idée de faire la même chose avec l’argent russe. « Nous avons cet argent alors il faudrait m’expliquer pourquoi ça fonctionne pour l’argent afghan et pas pour l’argent russe », a-t-il poursuivi dans la même logique. 

Les Occidentaux, ces « voleurs » ? La diplomatie russe a déjà fait remarquer que cet argent n’appartenait pas aux Occidentaux. « On a volé notre argent », avait ainsi souligné le 3 mai, le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov au sujet des 300 milliards d’euros d’actifs russes saisis.

 C’est la raison pour laquelle la Russie justifie d’exiger désormais un paiement en rouble des commandes de gaz et de pétrole : « La majeure partie de cette somme provient des livraisons du gaz et du pétrole. Cela est devenu possible, car la société Gazprom était obligée de conserver son argent dans des banques occidentales, en se conformant à vos règles. On a voulu “punir” la Russie, on a donc volé », a-t-il dit.

 « Nous n’avons pas le droit, face à notre propre peuple, de laisser l’Occident continuer ainsi avec ses habitudes de voleurs », justifiait-il encore.

Source : RT

4-Ukraine : la saignée anti Lockheed martin ?

Les armes et munitions des pays de l’OTAN affluent vers l’Ukraine… et la Russie détruit les entrepôts

Munitions, armes et équipements lourds, soviétiques, américains et européens, affluent toujours en Ukraine, en provenance des pays de l’OTAN, alors que la Russie déclare tous les jours avoir détruit leurs entrepôts une fois arrivés sur le sol ukrainien.

Le vendredi 6 mai, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 150 millions de dollars à l’Ukraine, composée de munitions d’artillerie et de radars : elle comprend notamment 25 000 obus de 155 mm, des radars de contrebatterie pour repérer les tirs d’artillerie russes et des appareils de brouillage des communications.

Les États-Unis avaient indiqué avoir transféré 80 % de leurs obusiers M77 de fabrication américaine à l’Ukraine, en plus de transférer un certain nombre de radars.

Selon un responsable du Pentagone, Washington « a fourni plus de 5000 avions Gloucester Javelin, spécialement conçus pour l’Ukraine, depuis le début des opérations dans le pays », ajoutant que « les États-Unis ont également formé plus de 170 soldats ukrainiens dans plus d’un endroit ».

Entraînement sur les Howitzer :

Le vendredi 6 mai, le porte-parole du Pentagone a indiqué que son pays a achevé la formation de 200 soldats ukrainiens sur l’utilisation des obusiers Howitzer 155mm tandis que 150 autres poursuivent leur formation.

Ce canon de fabrication britannique de 10 mètres de longueur et de 5 tonnes de poids et d’une portée de 30 km nécessite 9 à 10 hommes pour son actionnement. Selon les Américains, son entrée en action dans la guerre permettra d’imposer une zone de contrôle des tirs sur un lopin de terre, surtout dans les zones steppiques du Donbass, pour pallier le manque de couverture aérienne lors des combats avec les Russes.

Pressions sur la Grèce :

En même temps, les Américains font pression sur leurs alliés européens afin qu’ils approvisionnent l’armée ukrainienne à partir des stocks de leurs propres armées.

Selon le média grec Defence-point.gr, Athènes s’est vue sommée de renoncer aux missiles S-300 qu’elle avait achetés à la Russie, en faveur de l’Ukraine.

Mais selon le média grec, Athènes a refusé la demande américaine au motif qu’elle est le seul pays qui fait face au danger turc. Elle aurait fait part aux Américains qu’elle a déjà envoyé une aide militaire à Kiev dans les limites de ses capacités et qu’elle ne compte pas en envoyer davantage, pour ne pas affaiblir son arsenal militaire.

Le mois passé, c’est la Slovaquie qui avait livré ses S-300 à l’Ukraine en échange de trois batteries américaines Patriot qui lui ont été livrées par l’Allemagne et la Hollande.

Ce mois-ci, les États-Unis avaient obligé l’Allemagne à puiser dans les stocks de son armée pour envoyer des blindés de type « Guepard », spécialisés dans la défense antiaérienne, sachant que Berlin avait déclaré auparavant avoir atteint les limites de ses stocks. Les Allemands ont dû aussi livrer des chars à la Slovénie afin que ce pays d’ex-Yougoslavie puisse transférer ses propres blindés de fabrication soviétique à l’Ukraine.

La France a d’ores et déjà annoncé qu’elle envoyait des canons Caesar d’une portée de 40 kilomètres et le Royaume-Uni a donné des missiles antiaériens Starstreak et des blindés.

Encore des entrepôts détruits selon Moscou :

Pour sa part, Moscou a déclaré à plusieurs reprises bombarder les cargaisons d’armements envoyés aux Ukrainiens par les Occidentaux.

Ce jeudi 7 avril, le ministère russe de la Défense a déclaré avoir détruit d’importantes quantités d’armements et d’équipements militaires américains et occidentaux dans la province de Kharkiv via des frappes précises perpétrées par des Iskander.

Selon Igor Konashenkov, ces missiles de haute précision ont frappé l’entourage des deux gares Krasnograd et Karlovka. Ils ont aussi éliminé d’après lui des éléments de la 58e brigade d’infanterie mécanisée de l’armée ukrainienne.

Le général russe avait rendu compte le vendredi 6 mai de la destruction d’un énorme entrepôt de munitions, à Kramatorsk au nord de la ville de Donetsk, ainsi que de plusieurs systèmes Tochka à Zarapojia et de 10 points d’attroupements de militaires.

Source : Al-Manar

5-Sanction US/UE : le pied de nez russe !

Mars 2022 – Importations US record en provenance de… Russie

Dominique Delawarde. Alors que les USA imposent à leurs vassaux européens de réduire ou d’annuler toute importation en provenance de Russie, depuis son entrée en guerre contre l’Ukraine et dans le but de l’affaiblir économiquement, on ne peut qu’être surpris du fait que, en mars 2022, après le premier mois de guerre et donc de sanctions, les importations US en provenance de Russie ont battu un record vieux de plus de 10 ans pour un mois de mars avec 2,75 milliards de dollars de marchandises importées.

Les importations US en provenance de Russie au premier trimestre 2022 ont battu un record historique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale avec pour 7,28 milliards de dollars de marchandises pour un premier trimestre.

La Russie ayant pour sa part, réduit considérablement, en mars 2022, les rares importations en provenance des USA, partenaire jugé peu fiable, le déficit commercial des USA avec la Russie a donc atteint un record absolu sur le premier mois de guerre à 2,65 milliards de dollars et sur l’ensemble du 1er trimestre 2022 à 6,29 milliards de dollars.

En conclusion provisoire, les USA semblent bien continuer à importer ce dont ils ont besoin de Russie, sans s’appliquer la moindre contrainte : « faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ». Le commerce US avec la Russie continue, voire se développe, malgré la guerre en Ukraine.

C’est à se demander si, en imposant à son partenaire européen de multiplier les sanctions anti-russes, notamment sur les importations de gaz et de pétrole, les USA ne cherchent pas à affaiblir l’UE, ou à la mettre en difficulté, pour qu’elle n’ait pas d’autre choix que de rester dans leur orbite.

« On peut débattre de tout sauf des chiffres »… mais à chacun son interprétation, bien sûr. Général Dominique Delawarde.

Source : census.gov

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV