Le pire dans l’attaque commando du jeudi soir près de Tel-Aviv qui s’est soldée par la liquidation de trois Sionistes c’est qu’elle s’est produite à Elad juste à proximité de la Cisjordanie. Ce qui prouve que l’entité fait face désormais à ce dont elle avait toujours peur : une Cisjordanie armée qui attaque et pour qui il est facile d’attaquer.
Israël continue de panser ses plaies après l'échec retentissant qu'il a subi lors de la dernière bataille d'Al-Aqsa, dans laquelle la Résistance palestinienne a réussi à être victorieuse, de l'aveu même de l'entité sioniste. Cette victoire, selon Tel-Aviv, s'est manifestée par le contrôle d'Al-Aqsa par la Résistance et par sa capacité à se présenter aux mondes arabe et islamique comme le seul défenseur de la mosquée.
L'auteur d'un article publié par le journal en ligne Rai Al-Youm, Zuhair Andraos, a ensuite évoqué l'opération anti-occupation qui s'est déroulée jeudi soir à Elad, dans le centre d'Israël, entraînant la mort de trois personnes et en blessant de nombreuses autres. Cette attaque, la sixième depuis le 22 mars, a eu lieu le jour de l'anniversaire de la fausse indépendance du régime sioniste.
Ensuite, les médias hébreux ont systématiquement incité à l'assassinat du leader de la Résistance islamique de Palestine, Yahya Sinwar, dans la bande de Gaza après l'opération d'Elad. Plusieurs chaînes de télévision ont publié des extraits du récent discours de Sinwar à Gaza, dans lequel il mettait en garde l'occupation contre la poursuite de ses incursions dans la mosquée d'Al-Aqsa, appelant à une escalade des opérations antisionistes dans les villes situées à l'intérieur de la ligne verte.
Le député sioniste d'extrême droite Itamar Ben Gvir a publié sur Twitter une photo de Sinwar avec la marque de la mort et a souligné qu'il devait être éliminé.
"Bien que (le Hamas) n'ait pas été lié aux récentes opérations à l'intérieur de la Ligne verte, Gonen Ben Yitzhak, un ancien officier du Service général de sécurité (Shin Bet), a confirmé dans un article qu'il a publié sur le site Zaman Israël que le Shin Bet a subi un grave échec lors des récentes opérations qui ont secoué les principaux centres urbains d'Israël au cours de la récente période, ce qui a entraîné la mort de 18 Israéliens. Il a souligné que l'une des principales raisons de cet échec, si ce n'est la plus importante, est due au fait que le Shin Bet a perdu la capacité de recruter des agents des deux côtés de la soi-disant ligne verte", rapporte Rai Al-Youm.
Ben Yitzhak a ajouté qu'il y a quelques jours, il a rencontré un officier du Shin Bet et lui a demandé : où est le HUMINT, c'est-à-dire où sont les agents ? Il a répondu : "Nous n'en avons pas".
"Le renseignement humain est un renseignement recueilli par des moyens de communication interpersonnels, par opposition à des domaines plus techniques de la collecte de renseignements, tels que le renseignement d'origine électromagnétique, le renseignement conceptuel, le renseignement de mesure et le renseignement par badge". L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) définit le renseignement humain comme "une catégorie de renseignements dérivés d'informations recueillies et fournies par des sources humaines."
"L'ancien officier de renseignement israélien a conclu en disant que les efforts (du Shin Bet) pour développer des capacités cybernétiques ces dernières années ont augmenté sa force dans ce domaine, mais en retour, il a souligné que le service est en train de perdre ses singes de renseignement très importants, c'est-à-dire la collecte d'informations de sources humaines, et cela coûte beaucoup de sang à Israël", note le journal.
L'escalade récente réaffirme la nécessité de discuter de la stratégie d'Israël vis-à-vis de la Résistance palestinienne, affirme l'auteur de l'article, Zuhair Andraos.
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Dans le contexte de ce qui précède, une étude publiée par l'Institut de politique et de stratégie de l'Université Reichmann dans la ville d'Herzliya, au nord de Tel-Aviv, a estimé que l'escalade sur la scène palestinienne pendant le mois de Ramadan confirme une fois de plus la nécessité de discuter de la stratégie israélienne vis-à-vis du "Hamas".
Et cette étude d'affirmer que "les initiatives israéliennes à grande échelle données à Gaza après l'opération Epée de Qods en mai 2021, sans exiger de concessions du Hamas en retour, ont permis au mouvement de diriger la "terreur" et l'incitation vers la Cisjordanie et Israël, tout en préservant les efforts de reconstruction de la bande de Gaza, et l'assistance en échange d'une accalmie sécuritaire.
De même, l'étude ajoute que la Résistance palestinienne a réussi à prendre le bâton des deux côtés, et à mettre en œuvre une stratégie qui conduit à se positionner dans l'arène palestinienne comme le "défenseur de Qods".
L'étude souligne qu'"Israël doit formuler une stratégie globale pour affaiblir le Hamas et renforcer l'Autorité palestinienne. Dans ce contexte, le Hamas doit payer le prix de ses actions destructrices, et l'Autorité palestinienne doit être renforcée en termes de sécurité et d'économie.
"L'absence d'une stratégie israélienne globale, à l'exception de la politique actuelle de "gestion des conflits" par la politique de la "carotte et du bâton", réduirait la capacité d'Israël à travailler dans les domaines opérationnels et de réponse, ce qui aide le Hamas dans l'arène palestinienne", comme elle l'a dit.
