Alors qu'une autre opération a été menée dans les profondeurs de l'entité sioniste, plus précisément dans la rue Dizengoff à Tel Aviv, faisant 3 morts et une quinzaine de blessés, les analystes sionistes ont déclaré que l'opération de Dizengoff était un coup porté au talon d'Achille d'Israël, les plaçant devant une nouvelle Intifada.
En effet, Israël est terrifié à l'idée de poursuivre des opérations similaires, et en même temps, par crainte d'une escalade des tensions, il n'ose pas exercer de représailles contre les Palestiniens, surtout pendant le Ramadan.
Les informations préliminaires disaient que deux colons ont été tués et 15 autres blessés, dont quatre grièvement, dans l'opération menée jeudi 7 avril en plein cœur de Tel Aviv par un Palestinien de 29 ans, originaire de la région de Jénine en Cisjordanie occupée, qui a ouvert le feu à bout portant sur un café de la rue Dizengoff avant de prendre la fuite à pied.
Raed Hazem, l'auteur de l'opération armée de la rue Dizengoff, dans le centre de Tel Aviv, jeudi soir, est tombé en martyr vers 5h30 du matin après une chasse à l'homme massive, lors d'un échange de tirs avec une unité d'élite de l'occupation israélienne près d'une mosquée à Jaffa.
Au total, plus de 1 000 policiers et troupes d'élite de l'occupation ont été déployés à Tel Aviv pour retrouver Raed Hazem.
Selon les médias, le café devant lequel s'est déroulée l'opération a également fait l'objet d'une autre "opération de combattants palestiniens en 2016".
Le quotidien israélien Haaretz s'est penché sur l'incident, publiant un article signé par l'expert militaire israélien Amos Harel.
"Il s'agit de la quatrième opération de ce type depuis le 22 mars créant à nouveau de l'insécurité dans les rues de Gush Dan. Cette opération fait également partie d'une opération plus large qui pourrait changer la situation entre Israël et les Palestiniens en termes de sécurité et de politique", a déclaré Amos Harel.
Selon Harel, l'opération a plongé le Premier ministre israélien Naftali Bennett dans une situation très compliquée, tant sur le plan politique que sécuritaire, et a plongé le sort de la coalition au pouvoir dans une crise majeure.
"Les services de sécurité israéliens suggèrent que l'opération de Dizengoff présente les mêmes caractéristiques que l'opération de Beer Shbea, d'al-Khadira et de Bani Brock, car elles ont toutes eu lieu dans des grandes villes et à une distance importante de la ligne verte", a-t-il poursuivi.
Il a souligné que toutes les opérations ont été menées par une ou deux personnes tout au plus, et que les services de sécurité n'ont déclenché aucune alerte d'information rapide pour les empêcher, ce qui pose un réel problème pour la sécurité israélienne.
Harel a admis que les auteurs des récentes opérations ne sont membres d'aucun des groupes de résistance palestiniens, contrairement aux auteurs des opérations de Beer Sheba, al-Khadira et Bani Brock.
" À l'heure actuelle, outre le nombre élevé de victimes, la plus grande préoccupation d'Israël est la possible imitation d'opérations similaires, d'autant plus que les images et les vidéos des récentes fusillades sont largement diffusées par les médias ", a-t-il averti.
Évoquant l'impuissance du régime sioniste et la paralysie de Bennet à rassurer la sécurité des Israéliens, il a annoncé que les mesures prises par les institutions politiques israéliennes, notamment la restriction de l'entrée des fidèles à la mosquée al-Aqsa, n'ont fait que multiplier les opérations anti-israéliennes.
"L'opération Dizengoff a eu lieu au pire moment possible pour la sécurité et le service militaire d'Israël", a écrit la chaîne israélienne Kan.
Selon les médias israéliens, la dernière action du Premier ministre israélien sera d'ordonner la mise en place de 100 points de contrôle dans différentes parties d'Israël, alors que davantage de mesures de sécurité auraient dû être prises dans la région de Gush Dan qu'à Tel Aviv.
Selon les médias israéliens, le type et la forme de l'opération à Dizengoff pourraient entraîner une augmentation des pertes sionistes, ce qui pourrait plonger Israël dans une situation de catastrophe majeure.
En faisant de la déclaration du père de Hazem la première page de son site Internet, le journal israélien Maariv a également rendu compte de l'opération.
Le journal a fait état des mesures de sécurité strictes prises par Israël lors de la prière du vendredi qui aura lieu quelques heures après l'opération avec la présence de 100 000 fidèles palestiniens dans la mosquée al-Aqsa.
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Selon les médias israéliens, le père de Raed Hazem est un haut responsable de l'Autorité palestinienne. En saluant l'action de son fils, il a déclaré que la victoire viendrait bientôt et que Dieu libérerait la mosquée al-Aqsa de l'occupation.
Les forces de sécurité israéliennes se préparent depuis plusieurs jours à une forte présence palestinienne à la mosquée al-Aqsa, notamment à Bab al-Amoud, théâtre d'intenses affrontements entre Palestiniens et policiers israéliens.
Selon le journal Yediot Aharonot, le Premier ministre israélien a tenu une réunion extraordinaire pour évaluer les derniers développements avec des responsables israéliens tels que le ministre de la Guerre, le ministre de la Sécurité intérieure, le chef d'état-major, le chef du service de sécurité publique (Shabak), le chef de la police, le chef du Conseil de sécurité israélien et d'autres hauts responsables du régime sioniste.