TV

Le cuisant échec d'un sommet sionistes/Arabes sionisés

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Sommet du Néguev les 27 et 28 mars 2022. ©AA

Ces derniers jours, alors que les pourparlers de Vienne ont été stoppés à la dernière minute en raison de l'obstination des Américains pour ne pas laisser l'Iran bénéficier des fruits d'un éventuel accord à Vienne, les Etats-Unis et les sionistes ont utilisé tous leurs moyens pour rejeter l'une des principales revendications iraniennes : le retrait du CGRI (Corps des gardiens de la Révolution islamique) de la liste américaine des groupes terroristes.

Lors des dernières actions de ce type, le Moyen-Orient a connu dimanche trois sommets avec la participation des dirigeants de certains pays de la région, dont les plus importants sont les ministres des Affaires étrangères des quatre pays arabes que sont l'Égypte, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc.

Yair Lapid et son homologue américain Anthony Blinken ont assisté à la réunion dans le Néguev occupé.

A l’ouverture de la réunion, le Premier ministre israélien Naftali Bennett, s’est exprimé à l’occasion d’une conférence de presse conjointe aux côtés du secrétaire d'État américain. Il a souligné l'inquiétude des sionistes face à la levée des sanctions contre le CGRI et a espéré que les Etats-Unis entendraient les « voix inquiètes d’Israël et de la région » sur cette question.

En fait, à travers ces déclarations, il a expliqué tout le but de la tenue de cette réunion en quelques mots !

Bien entendu, « la région » dont parlait Bennett, voulait dire deux ou trois pays hostiles à la République islamique d'Iran, car les principaux pays de la région ont plutôt bénéficié de l'aide du CGRI dans des moments difficiles. 

Le CGRI fait partie de la structure de défense iranienne (Doha)

Le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed bin Abdul Rahman Al-Thani, a déclaré lors d'une interview accordée à la chaîne américaine CNN que « le Corps des gardiens de la Révolution islamique fait partie du gouvernement iranien et de la structure militaire officielle de l’Iran. Il revient donc à nous tous de respecter cette structure. »

Il faut mentionner que même parmi la petite foule présente à la réunion, les voix n’étaient pas unanimes. Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry a insisté lors d'une conférence de presse en réponse à la formation d'une alliance arabo-israélienne contre le pouvoir iranien dans la région, que la participation de son pays au sommet du Néguev ne visait à donner suite à la formation d’une alliance contre aucun pays.

Quant aux deux autres petits pays participant à la réunion du Néguev, à savoir les Émirats arabes unis et Bahreïn, ils sont bien conscients que la présence de forces extrarégionales et la nidification en faveur des sionistes sur leurs territoires ne leur assureront aucune sécurité, mais auront, au contraire, des conséquences désastreuses.

Les coalitions régionales contre l'Iran sont vouées à l'échec en raison de désaccords entre les membres, préviennent les experts. 

Ahmad Zarean, un spécialiste politique, s'est attardé sur les fins malheureuses de la tentative de création de coalitions. « La formation de coalitions contre la République islamique d'Iran est sans précédent. Le but de la création du Conseil de coopération du golfe Persique en 1981 était de créer une coalition régionale contre l'Iran. Cette alliance avait vainement pour objectif de contrer la présence de la Révolution islamique dans la région », a-t-il expliqué. 

Et d'ajouter : « Mais la leçon à tirer est que de telles coalitions sont pratiquement inefficaces en raison des différends qui divisent leurs membres sur la manière de traiter avec l'Iran et sur la manière de traiter les questions et défis clés de la région.

Le Koweït, Oman et le Qatar ont perçu la menace brandie par certaines parties anti-Iran, différemment de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et de Bahreïn et pour cette même raison, le CCGP n'était pas jusqu’a présent en mesure d'influencer les développements régionaux. »

Quant à l'alliance du régime sioniste avec les Émirats arabes unis, Bahreïn, l'Égypte et le Maroc, celle-ci est confrontée à des défis beaucoup plus sérieux que la coalition des pays du golfe Persique. 

Le point commun des pays participants à la réunion du Néguev était que tous sont entrés dans le processus de normalisation des relations avec le régime sioniste et que ce quartette négociant avec les Américains et les sionistes font partie des pays arabes qui n’entretiennent pas de bonnes relations avec la République islamique. Pourtant malgré tous ces points communs, la réunion s'est terminée sans déclaration finale. 

Presque au même moment, deux autres réunions ont eu lieu, l'une à Aqaba, en Jordanie, et l'autre à Charm el-Cheikh, en Égypte, où les empreintes américaines sont notables.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV