TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 12 mars 2022

Mali: Barkhane déclare forfait!

Télécharger 📥        Podcast 🎧

Alors que les pays d’Afrique se tournent de plus en plus vers le bloc de l’Est, la France cherche à empêcher les pays africains d’aller vers d’autres partenaires. L’Occident est réellement en panique!

Actualité en Afrique :

  • Le Nigéria va aider le Sénégal à développer son Contenu local dans le secteur pétrogazier;
  • Mali : combats meurtriers entre le Mouvement pour le Salut de l’Azawad et Daech;
  • Mozambique : le port de Maputo va doubler sa superficie;
  • Corridor Douala-Bangui : le Cameroun démantèle des postes de contrôle pour fluidifier les échanges avec la RCA

Analyses de la rédaction :

1. Mali: Barkhane déclare forfait !

Au Mali, plusieurs dizaines de civils et de combattants maliens d'un groupe armé signataire de l'accord pour la paix dans le nord du Mali ont été tués cette semaine par de présumés djihadistes près de Ménaka (nord-est), selon des sources militaires et sécuritaires.

Il est clair que le principal objectif de ces déstabilisations est de donner une image de « faible et d’incapable » des forces armées nationales, qui malgré toutes intoxications ne cessent d’enregistrer des victoires considérables.

Mais le fait que l’information publiée par RFI ne cesse de souligner que les groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015, ont été attaqués par des jihadistes de l’EIGS, a également un autre aspect :

Le clan occidental cherche à créer des divergences entre l’état et les groupes armés ayant signé l’accord d’Alger, car depuis que la junte malienne s’est tournée vers l’Est et qu’elle a coupé les ponts avec les Occidentaux, ce clan cherche à tout prix à prouver que ce changement de politique n’est pas dans l’intérêt du peuple.

Or, c’est dans ce même pays que la population a exprimé sa haine vis-à-vis de cet axe et a initié une résistance populaire anti-occupation. Cette même population a également organisé plusieurs manifestations il y a trois semaines, afin de célébrer le départ des soldats français du Mali.

«On est sorti pour chasser la France. On n’a pas besoin de la France. Qu’elle s’en aille !», «La France a été chassée. Si elle reste, elle devient une force d’occupation», entendait-on alors lors de ces manifestations.

L’axe occidental a toujours cherché à couper le pont d’amitié et d’entraide et de dynamique interrégionale entre l’Algérie et le Mali et d’embraser le Nord malien via l’affaire de l’Azawad.

De plus, le fait que ces attaques sont perpétrées sur les frontières nigériennes, signifient que Barkhane et cie veulent mettre en garde le gouvernement nigérien et l’empêcher de suivre le chemin malien.

En fait, vu l’ampleur de la situation et le fait que les pays d’Afrique qui se tournent vers le bloc de l’Est se multiplient, la France cherche à tout faire afin d’empêcher les pays africains d’aller vers d’autres partenaires. L’Occident est réellement en panique !

 

2. RDC: qui veut le pétrole congolais ?

L’axe colonialiste est-il en train de faire chanter la RDC, afin de combler le vide qu’il subit en ce moment en pleine crise ukrainienne ?

Le Fonds monétaire international (FMI) a achevé il y a trois jours une mission d’une semaine à Kinshasa. Elle s'est réjouie des perspectives économiques du pays. Cette année, la croissance du PIB est estimée à 5,7%. Une hausse due entre autres à une reprise dans le secteur minier, ralenti pendant la crise sanitaire mondiale. Cependant, les experts du FMI alertent sur une probable baisse de l'activité économique, cette fois en raison de l'envolée des prix de l'énergie.

Le FMI, instance soumise aux diktats occidentaux, cherche visiblement à mettre des pressions sur la RDC, sous prétexte « d’une baisse de l’activité économique », afin de pousser le pays à se soumettre à leurs ordres.

On se rappelle fort bien que le Code minier de Joseph Kabila lui a coûté sa présidence et que l’axe US-OTAN a tout fait afin d’influer sur ce code minier.

Après tout, le code minier de Kabila a pendant des années été un obstacle face aux velléités occidentales et une fois le couple Kabila/Tshisekedi brisé, la puissance néocolonialiste s’est empressée à rayer tout adversaire potentiel ou réel afin de mieux s’emparer des richesses de ce pays.

Mais dans cette affaire du pétrole congolais, un nom est souvent répété : Dan Gertler.

Le gouvernement congolais a annoncé il y a quelques jours avoir réglé à l’amiable le litige qui l’opposait à l’homme d’affaires israélien.

Mais le peuple congolais ne s’est pas contenté à cette déclaration et la Coalition « Le Congo n’est pas à vendre » exige que l’accord obtenu entre les deux parties soit rendu public.

C’est l’appel lancé, ce mardi 1er mars 2022, par cette Coalition de la société civile au cours d’une conférence organisée à l’hôtel Memling de Kinshasa.

Tout en se réjouissant des efforts du Gouvernement ayant abouti à la récupération des blocs pétroliers et des actifs miniers détenus par le Groupe Ventora de l’homme d’affaires israélien, Dan Gertler, le CNPAV souhaite que le pouvoir public joue le jeu de la transparence dans la gestion de ce dossier sensible.

Pour le CNPAV, il ne suffit pas seulement de récupérer des actifs pétroliers, miniers, voire même financiers dans le cadre de ce protocole d’accord avec Dan Gertler, il a fallu remplir en amont certains préalables.

« Il a fallu d’abord faire un état des lieux. Est-ce que le gouvernement a toute la connaissance de tous les actifs miniers détenus par Dan Gertler? Et quand on parle d’actifs miniers, nous parlons d’actifs financiers, qu’est-ce qu’il détient au Congo, la valeur nette et la valeur actualisée et on ne peut pas aller dans les négociations sans connaître ces valeurs-là. Ça, ce sont des valeurs techniques », a déclaré Jean Pierre Okenda, Directeur des Ressources Matters, organisation membre de CNPAV.

Tous ces agissements deviennent encore plus significatifs quand on sait que le pétrole manque aux pays européens et que le fait de mettre des pressions sur la RDC pourrait être dans le strict objectif de piller davantage les ressources du pays.

 

3. Burkina: Barkhane bientôt là ?

Le général Laurent Michon, commandant de la force Barkhane a expliqué les changements profonds concernant le retrait des troupes françaises et européennes du Mali. Même si une partie du dispositif restera au Niger, ce ne serait pas un redéploiement de la force Barkhane. Plus d’opération au niveau de la zone des trois frontières non plus, mais les forces françaises pourront intervenir au Burkina Faso à la demande expresse des nouvelles autorités, et à condition qu'aucune présence de mercenaires ne soit signalée sur le sol burkinabè, a-t-il assuré.

Le Burkina est-il la prochaine cible de Barkhane ?

Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV