Le régime d’occupation israélien s’inquiète de ce qui se passe dans la région du Néguev dans les territoires occupés de 1948.
Joav Galant, membre du parti Likoud et ancien ministre israélien, a annoncé que le Néguev traverse des journées tendues en raison des protestations palestiniennes contre la politique de répression du Premier ministre Naftali Bennett. « Si la région du Néguev tombe, Tel-Aviv tombera », a-t-il averti.
Dans un rapport faisant référence aux propos tenus par le représentant du parti Likoud, Orit Miller, le journal Maariv a déclaré que ces déclarations sont tout à fait vraies et que ce qui se passe aujourd’hui au Néguev est le résultat de la négligence des Israéliens.
Les événements au Néguev pourraient également affecter d’autres régions du sud. C’est un grand défi pour tous les Israéliens et le gouvernement, a-t-il estimé en reprenant les mots David Ben Gurion, ex-Premier ministre israélien.
Onze mille maisons ont été détruites au cours des sept dernières années dans le cadre des plans du régime sioniste d’expulser les habitants de la région du Néguev dans le sud de la Palestine occupée.
Cette fois, les habitants du Néguev ont organisé un soulèvement massif et sérieux contre les crimes du régime d’occupation, si bien qu’une guerre à grande échelle pourrait éclater à tout moment.
Les experts en politique pensent que le soulèvement de la population du Néguev est très important et révélateur, notamment qu’il a eu lieu après l’opération Épée de Qods. Les questions de la Palestine et des territoires de 1948 sont entremêlées ; les questions de Gaza, de la Cisjordanie et des réfugiés sont identiques. Ainsi, le soulèvement du Néguev a contrecarré les efforts du régime sioniste de marginaliser la question palestinienne.
Le désert du Néguev occupe 60 % de la superficie historique de la Palestine. En outre, ses habitants, en se révoltant, ont désormais prouvé qu’ils sont de véritables Palestiniens et qu’ils sont en phase avec l’Intifada.
Ce soulèvement tend d’ailleurs à s’étendre aux prisons. L’institution « Al-Assira », spécialisée dans les affaires des prisonniers palestiniens, a annoncé ce jeudi 17 février que les prisons du régime sioniste sont en ébullition.
L’administration pénitentiaire du régime sioniste a réduit les sorties des prisonniers palestiniens et les empêche de se rencontrer, rapporte Al-Assira. Les prisonniers ont menacé de mettre le feu aux cellules et de faire la grève de la faim.
« Notre combat contre l’occupant sioniste à l’intérieur des prisons ne s’arrêtera pas. Nous appelons la nation en tout lieu à se défendre la cause de la Palestine et à prendre part à toutes les actions », a affirmé l’institution, appelant les imams de la prière du vendredi à aborder la question des prisonniers, leurs souffrances et l’Intifada.
Les prisonniers palestiniens ont annoncé que leur mouvement ne s’arrêterait que si le régime sioniste mettait court à ses actes répressifs à l’intérieur des centres pénitenciers.
Les prisonniers palestiniens ont appelé demain, vendredi, à une journée de colère contre les prisons israéliennes.
Vendredi dernier, les autorités sionistes ont empêché des prisonniers palestiniens de retourner dans leurs cellules après avoir prié dans la cour de la prison.
Il y a quelques jours, des sections de la prison militaire d’Ofer, près de la ville de Ramallah en Cisjordanie, ont été prises d’assaut par les forces spéciales israéliennes. Les détenus ont également été agressés physiquement et d’autres ont été transférés à l’isolement.
Selon des groupes de défense des droits humains, des détenus de la prison de Nafha dans le désert du Néguev du Sud ont été menottés de force avant une inspection de leurs cellules.
Le Jihad islamique des détenus dans les prisons du régime sioniste a appelé dans un communiqué à une « insurrection contre les gardiens de prison », une action qui s’inscrit dans la lignée du début de la grande Intifada. Cette Intifada se déroulera « avec un discours, un mouvement et une direction » en présence de tous les groupes palestiniens présents dans les prisons israéliennes.
« La troisième Intifada a commencé et son étincelle s’est allumée dans les prisons ». Le communiqué souligne que « tous les prisonniers se révoltent contre les gardiens de prison et pour la première fois tous sont unis et victorieux ». Selon les statistiques, environ 4 500 Palestiniens, dont 180 enfants et 34 femmes, sont détenus dans les prisons israéliennes.
Selon l’agence de presse palestinienne Shahab, la Résistance palestinienne dans la bande de Gaza a tiré plusieurs missiles d’essai, ce jeudi, dans le cadre de son programme de développement des capacités militaires. Sept missiles d’essai ont été tirés dans la mer Méditerranée.
En prévision de toute confrontation éventuelle avec le régime sioniste, la Résistance lance périodiquement des missiles d’essai depuis les côtes de Gaza ; des messages clairs et décisifs au régime sioniste.