En Irak, une source sécuritaire a signalé, jeudi 3 février, l'arrivée de matériel militaire lourd et de divers type d'armes aux forces des Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi) stationnées sur la bande frontalière avec la Syrie, à l'ouest d'al-Anbar.
« L’envoi de plus de renforts et de matériels militaires lourds dont des chars, des blindés et des armes légères aux Hachd al-Chaabi a pour objectif de contrôler les frontières et de contrecarrer toute tentative d'infiltration des terroristes depuis le territoire syrien vers les régions de l’Ouest irakien pour cibler des unités militaires », a ajouté la source.
Depuis l’évasion il y a quelques jours des dizaines de dirigeants et de membres de Daech de la prison Gouiran à Hassaké en Syrie, les forces de sécurité irakiennes sont en état d'alerte maximale sur la bande frontalière avec la Syrie, et ce, par crainte de l’infiltration en Irak des terroristes évadés.
Il y a deux jours, les Forces démocratiques syriennes (FDS) affilées aux États-Unis ont publié un communiqué annonçant la fin d'une opération de patrouille autour de la prison de Gouiran pour retrouver les terroristes en fuite.
Alors que les FDS font état de l’évasion de 400 terroristes de Daech, diverses sources médiatiques estiment que le nombre de terroristes en fuite est considérablement plus élevé. Les sources sur le terrain affirment que les forces américaines ont profité de la situation chaotique dans la prison de Gouiran pour faire fuir 750 terroristes de Daech.
À cet égard, Mahmoud al-Hashimi, directeur de l'Institut irakien Al-Ittihad pour les études stratégiques, a annoncé hier, mercredi 2 février, que les États-Unis comptaient d’ores et déjà sur 3 000 terroristes détenus dans les prisons syriennes pour les envoyer en Irak, y semer le chaos et saper la sécurité et la stabilité de la région.
Dès le début, il était clair comme l’eau de roche que les Forces démocratiques syriennes n’étaient pas en mesure de contrôler une prison qui comprend plus de 15 000 terroristes expérimentés de plus de trois pays. La prochaine destination des terroristes en fuite n'est donc nulle part ailleurs que l'Irak. D’où la nécessité de renforcer les mesures de sécurité sur les frontières irako-syriennes.