Le Leader de la Révolution islamique a tenu un discours par vidéo-conférence à l'occasion de la date anniversaire du soulèvement populaire dans la ville sainte de Qom, en janvier 1978.
Dans un discours prononcé à l’occasion de la date anniversaire du soulèvement des habitants de la ville iranienne Qom qui abrite la plus grande école théologique chiite après Najaf, le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei a évoqué la profonde foi et les sentiments religieux des Iraniens qui tout au long de l’histoire de cette nation ont guidé leur pas contre la tyrannie et l'oppression, et l’agression étrangère, un sentiment dont les ennemis de l’Iran ne tiennent pas compte, ce qui les pousse à commettre continuellement des erreurs de perception et de calcul à l’encontre des Iraniens et à en payer le prix fort. C’est cet attachement à la foi qui fait obstacle à la globalisation de l’État-nation iranienne.
Le 9 janvier 1978 des milliers d’habitants de Qom sont descendus dans la rue, ont fermé leur commerce, ont fait sit-in en signe de protestation contre un article paru dans les journaux et qui offensait le défunt fondateur de la République islamique l’imam Khomeiny. La plupart des événements qui ont marqué l’histoire de ces 150 dernières années de notre nation font de cette foi et de ce sentiment d'appartenance à une religion. Ce sont des événements où pour la plupart des personnalités religieuses occupent la place centrale.
En 1978 aucune autre personnalité que l’imam Khomeiny n’avait la capacité de mobiliser autant les foules et de les placer vis-à-vis de la tyrannie du régime monarchique. D’où cette aversion, cette hostilité que les grandes puissances nourrissent à l’égard de notre religion, de nos dignitaires religieux, de l’islam politique, de la jurisprudence religieuse, d’un religieux qui fasse aussi de la politique ?. Car c’est là un concept qui contredit le libéralisme, la globalisation, le colonialisme, l’impérialisme.
A l’époque, c’est-à-dire en 78 l’ex-président US Carter avait fait un discours qualifiant l’Iran monarchique d’îlot de stabilité . C’était une grossière erreur de calcul de sa part. Le régime monarchique a cru à cette fable de stabilité et a cherché à réprimer à travers une campagne contre l’Imam Khomeiny ce profond sentiment religieux qui anime les Iraniens de tout temps et de toute époque. Mais le scénario concocté par les Américains et exécuté par le régime de Shah s’est soldé par un échec le jour où des milliers d’Iraniens sont descendus dans la rue pour soutenir l’imam Khomeiny. Ce fut un échec total pour l’axe USA-Shah.
Or ces erreurs de calcul sont encore de nos jours commises par les Américains. Un exemple de cette mauvaise perception de l’Iran de son histoire et de sa nation est illustré par le criminel assassinant du général Soleimani. Les États-Unis croyaient pouvoir éteindre la flamme de la révolution dans notre pays en l’éliminant, mais c’est tout inverse qui s’est produit. Cette année et au second anniversaire de ce crime, le mouvement commémoratif a été encore plus grand qu’avant : autant d’amour et abnégation et de respect pour le Général cela vient d’où ? C’est la foi des Iraniens qui se manifeste et, disons-le ouvertement les services secrets du camp d’en face se sont laissés encore une fois surprendre. Les Occidentaux n’arrivent pas à comprendre les Iraniens et évaluer à sa juste valeur cette nation ce qui fait qu’ils prennent toujours de mauvaises décisions et ils échouent et vont de déceptions en déceptions.
Le leader de la Révolution islamique, l'ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a déclaré que les ennemis suggéraient de créer une menace en faisant tomber en martyr une grande figure comme Soleimani, mais que cette menace avait été transformée en opportunité par le zèle de la nation musulmane d'Iran.
« Négocier, parler avec l'ennemi est une autre affaire, mais nous n'avons pas cédé et ne céderons pas à la coercition de l'ennemi. Ils veulent affaiblir la nation et minimiser ses principes saillants. Cela fait partie de la guerre douce vaste de l'ennemi. Il faut tenir tête devant cette désensibilisation.
« Ce sont des ennemis dont la spécialité est de créer la discorde, et ils savent bien comment le faire. Ils l'ont fait partout où ils ont pu. Nous ne devons pas laisser les différences entre les chiites et les sunnites ne s'aggraver dans le pays », a fait remarquer l’Ayatollah Khamenei.
Il a précisé : « Depuis quelques siècles, les chiites et les sunnites en Iran vivent ensemble et n'ont eu aucun problème les uns avec les autres. De telles différences ne devraient pas se produire. Quelqu'un peut dire quelque chose de mal et certains se tiennent devant lui, mais il ne faut pas se focaliser sur de tels sujets, par contre la cohésion doit être maintenue ».
« Dans les sociétés islamiques où vivent les sunnites, on entend et voit parfois leurs soutiens sans merci [à la RII]. Aujourd'hui, la RII est la manifestation de l'islam et du règne de l’oummah islamique à travers le monde. A l'occasion de l’anniversaire du martyre Soleimani, d'immenses manifestations ont eu lieu dans les pays sunnites du monde. Et voilà pourquoi il ne faut pas penser qu'aujourd'hui on a le droit d'ignorer la question de la cohésion [entre chiites et sunnites à l’intérieur du pays] », a déclaré le leader de la Révolution islamique.