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Zoom Afrique du 7 janvier 2022

Zoom Afrique du 7 janvier 2022

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Les alliances militaires intra-africaines prennent de plus en plus forme. Les armées nationales s'unissent de plus en plus.

Actualité en Afrique :

  • Ghana : les fonctionnaires et agents de l'Etat bénéficieront d'une augmentation de 7% sur leurs salaires de base
  • Les importations européennes d’oranges en provenance d’Afrique pourraient grimper en 2021/2022
  • Afrique du Sud : les municipalités contestent le droit d’Eskom à distribuer directement l’électricité aux sud-africains
  • L’ouverture d’une ligne maritime entre l’Algérie et la Mauritanie en projet

Analyses de la rédaction :

1. Mali: les Leaders religieux sont aussi derrière les autorités de Transition

Au Mali, outre la population les leaders religieux et les notabilités du Mali ont assuré les autorités de transition du pays de leur soutien pour la mise en oeuvre des recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR) lors de leur présentation de voeux du Nouvel An au colonel Assimi Goïta, a indiqué la présidence malienne, jeudi dans un communiqué.

Se prononçant sur les ANR, les dignitaires ont déclaré avoir pris acte de leurs conclusions et invitent donc le président de transition à une mise en œuvre diligente de ces recommandations qui reflètent la volonté du peuple malien, selon le communiqué.

Selon la présidence, les représentants des confessions religieuses du Mali (communautés musulmane, chrétienne catholique et protestante), des familles fondatrices de Bamako et des forces vives de la nation ont profité de l’occasion pour “mettre sur la table les maux qui minent la société malienne” et remercier le chef de l’Etat malien pour son “leadership”.

Le Cardinal Mgr Jean Zerbo, l'archevêque de Bamako, a estimé qu’actuellement “l’essentiel est la volonté de rassembler”. Chaque Malien doit être “l’artisan du Mali Kura (Mali nouveau”, a-t-il souligné.

“Les informations que nous recevons aujourd’hui nous donnent de l’espoir”, a affirmé de son côté le chérif Ousmane Madani Haïdara, président du Haut conseil islamique du Mali (HCI), qui a profité de l’occasion pour inviter le chef de l’Etat à “rester dans sa dynamique d’ouverture et de dialogue”.

“Notre combat, c’est pour l’intérêt des Maliens. Ce combat, nous le mènerons jusqu’au bout”, a promis le président de transition malien, Assimi Goïta. Et pour lui, ce combat passe non seulement par la “sécurisation du territoire national”, mais aussi et surtout par “la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite”. Tant que ces combats ne seront pas gagnés, il sera difficile d’arriver à la stabilité tant souhaitée dans le pays, a-t-il indiqué, tout en appelant les Maliens à “resserrer les rangs”.

A noter que l’une des recommandations des ANR est la prolongation de cinq ans de la transition au lieu des 18 mois fixés à partir du 15 septembre 2020 par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont le médiateur, Goodluck Jonathan, a rencontré le président Goïta mercredi à ce sujet. Les dirigeants de l’organisation sous-régionale doivent se prononcer sur le projet de chronogramme soumis la semaine dernière par les autorités maliennes lors d’un sommet extraordinaire prévu le dimanche 9 janvier à Accra, au Ghana.

Le chronogramme soumis par le gouvernement à la CEDEAO “n’est pas un calendrier arrêté, il est discutable”, a expliqué mercredi à la presse le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, en marge de la visite du médiateur de l’organisation sous régionale.

Par contre, cela reflète clairement la volonté du peuple malien. Le fait que la CEDEAO continue de jouer la sourde oreille et continue de ne pas prendre en compte le caractère exceptionnel de la situation sécuritaire au Mali, laisse les maliens et même les populations de l’Afrique de l’Ouest assez perplexe. La crédibilité des instances comme l’ONU, la Cedeao est sérieusement remise en question au sein des maliens. Beaucoup de maliens se demandent pourquoi la Cedeao ne prend pas en compte l’avis de la population malienne ? Pourquoi joue-t-il au même jeu de sanction que les occidentaux et surtout que les États-Unis ? Des régimes de sanctions qui ne mènent nulle part, et qui mettent simplement des bâtons dans les roues d’un pays tiers qui ne courbe pas l’échine face aux néocolons. Pour les Africains, les sud-américains, les Moyen-orientaux, c’est un comportement assez aberrant et totalement pas constructif. Ce qui fait que c’est leur crédibilité qui est sérieusement remise en question actuellement en Afrique. Le choix est plutôt entre leur main, si ces instances veulent se mettre à dos les populations tout comme avec l’Occident, il est clair qu’elles seront dans de beaux draps.

 

2. L'armée Africaine prend forme ?

Les alliances militaires intra-africaines prennent de plus en plus forme.

Ce phénomène d’alliance militaire apparaît de plus en plus sur le continent africain, on le voit notamment dans le Sahel, dans les pays de la côte du golfe de Guinée au niveau naval, mais également et d’une manière assez surprenante car cachée, en Afrique centrale.

En RDC, depuis l’arrivée du président Tshisekedi, on a pu constater de nombreuses coup de pression et de chantage de la part des États-Unis et même de la France, qui voulaient interférer dans les affaires de l’Est de la RDC, comme à leur habitude. Cette interférence est toujours la même, la lutte contre les groupes armés et les terroristes.

Seulement, outre le fait que l’ONU, Washington et Paris se sont dit qu’ils pourraient transformer l’Est de la RDC en un nouveau Sahel ou une nouvelle Syrie, les pays Africains de la zone se sont mobilisés de leur côté pour réellement mettre un terme aux problèmes sécuritaires. Les militaires congolais et ougandais se sont alliés et ont lancé une offensive réussi contre les terroristes ADF. Maintenant, des soldats burundais ont également pris part aux évènements.

Des organisations de la société civile congolaise et les autorités locales ont confirmé la présence de militaires de l'armée burundaise depuis décembre dans la région des Hauts plateaux de l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

« Les Forces burundaises sont entrées dans le groupement de Lemera depuis le 19 décembre dernier. Ils ont arpenté les plateaux qui surplombent le territoire d’Uvira. Ils étaient près de 400 militaires. Ils sont partis combattre les rebelles du RED – Tabara et autres groupes », a déclaré Edmond Muhogo, chef du groupement Lemera, relevant du territoire d'Uvira, dans la province du Sud-Kivu.

Le plus surprenant, visiblement au grand dam des occidentaux, c’est que personne n’est au courant de ces évènements. Évidemment, il est clair que si les alliances militaires intra-africaines et leur opération contre les groupes terroristes devaient se savoir, il est clair que cela diminuerait de son efficacité.

De plus,

« Ils sont là mais nos autorités ne nous disent rien. Elles doivent nous dire la vérité sur la présence de cette force étrangère. S’ils ont des accords avec le Burundi pour des opérations chez nous », a déclaré pour sa part Gaspard Malenga, rapporteur de la société civile d'Uvira.

La société civile affirme, en outre, avoir alerté l’armée congolaise dès que les troupes burundaises sont entrées en RDC, mais dix jours après, aucune réaction officielle.

Le groupe rebelle comme RED-Tabara a affirmé dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux avoir affronté, dimanche dernier, les forces de Défense Nationale du Burundi (FDNB) et les Imbonerakure, les jeunes du parti au pouvoir au Burundi, le Conseil National de Défense de la Démocratie – Force pour la Défense de la Démocratie (CNDD – FDD).

Ce groupe est considéré comme le plus actif des groupes rebelles burundais, dont la base arrière est dans l'est de la RDC depuis une dizaine d’années. Ils revendiquent régulièrement des attaques au Burundi.

Pour les autorités congolaises déjà soupçonnées par la société civile d’avoir autorisé l’entrée des troupes burundaises sur base d’un accord secret avec Gitega.

En décembre, le président Felix Tshisekedi a autorisé le déploiement des soldats burundais pour des opérations conjointes contre les rebelles des forces démocratiques (ADF) auteurs de plusieurs massacres des civils ayant fait des milliers de morts depuis 2014 dans le territoire de Beni, situé dans la province du Nord – Kivu et depuis 2019 dans celle de l’Ituri.

Est-ce réellement la société civile qui est mécontente ? Ou c’est d’autres acteurs extra continentaux qui ne s’attendaient pas à ce qu’une telle alliance militaire se mettent en place ?

Dernièrement, la Monusco a renouvelé son mandat encore pour un an, malgré l’opposition des habitants des régions de l’Est de la RDC. L’instance a toutefois changé sa stratégie en se retirant de certaines zones et en se redéployant ailleurs, non pas pour mieux s’occuper de la sécurité des congolais comme elle le prétend, mais bien parce que ce sont les congolais qui ont réussi à chasser la Monusco de leur région. Les congolais ne veulent plus voir des militaires étrangers dans leur pays, car tous les Africains ont bien compris qu’un déploiement de militaire occidentaux, que ce soit les Américains, les français, la Monusco ou peu importe qui, la situation ne va pas s’améliorer mais au contraire. Les pays d’Afrique se rallient pour justement éradiquer ces groupes de rebelles qui servent de moyen de pression aux occidentaux pour faire plier les pays africains et les obliger à suivre à la lettre leur directive. Le cas du Sénégal avec les rebelles en Casamance, l’Éthiopie avec les rebelles du TPLF, la RDC l’Ouganda et le Burundi ont lancé une offensive contre ces rebelles qui sont purement et simplement à la solde des occidentaux afin de réduire leur marge de manœuvre et enfin sécuriser leur pays et se concentrer sur leur développement.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV