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Le train qui reliera l’axe de la Résistance à la route de la soie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le grand projet ferroviaire irano-syro-irakien. (Photo d’archive )

Plus l’Iran, l’Irak et la Syrie approfondissent leurs relations et coopérations, plus Washington et son allié israélien sont déçus et dépités de voir leurs complots visant à les diviser tomber à l’eau. À c'est égard l’Iran et l’Irak ont signé un accord faisant état du début de la reprise de la construction d’une liaison ferroviaire qui vise à relier l’Iran et la Syrie via Bassora et l’Irak.

Au cours d'une visite de deux jours à Bagdad, le ministre iranien des routes et du développement urbain, Rostam Ghasemi a rencontré le ministre irakien des Transports, ainsi que le Premier ministre et le président du pays.

Lors de la rencontre, les deux parties ont signé un accord faisant état du début de la construction d’une liaison ferroviaire qui débutera le mois prochain. Ce projet vise à relier l’Iran et la Syrie via Bassora et l’Irak.

La construction de la liaison ferroviaire Iran-Irak-Syrie avait été décidée en 2010 dans le cadre du marché commun régional. Mais elle n'a pu voir le jour après la guerre en Syrie. Ce projet ferroviaire a pour objectif d’ouvrir de nouvelles routes commerciales et de consolider les liens entre ces trois pays.

Ce long chemin de fer traversera tous les trois pays. En Iran, Cette nouvelle ligne ferroviaire va relier la capitale iranienne, Téhéran, au sud du pays en passant par les trois villes iraniennes d'Abadan, Khorramshahr et Shalamcheh, puis elle reliera l’Irak à la Syrie en passant par Bassora, Bagdad et Fallujah.

L’établissement de la ligne ferroviaire de 32 kilomètres reliant Bassora à Bagdad pourrait représenter un grand changement pour l'Iran et l'Irak.

L’Irak dispose de plusieurs lignes de chemin de fer, dont la voie ferrée Bagdad-Bassorah-Mossoul, qui relie la Turquie à l'Europe via Rabia, située à la frontière avec la Syrie.  Cette voie ferrée qui reliera Shalamcheh en Iran à Bassorah en Irak ouvrira la voie aux pays de la Résistance, à savoir l'Iran et l'Irak, à l'Europe via la Turquie.

Cet itinéraire alternatif pourrait contourner d’éventuels problèmes sécuritaires liés à la présence de l'US Navy au détroit de Hormuz.

L'autre voie ferrée et qui est encore plus importante reliera l’Irak à la Syrie via Abou Kamal (Syrie) et al-Qaïm (Irak). Au nord de Bagdad, en passant par les villes irakiennes de Falloujah, Ramadi et Haditha, cette ligne de chemin de fer continue son itinéraire jusqu'à la zone frontalière d'al-Qaïm (située à la frontière avec la Syrie), dont une sous-ligne de 144 km relie al-Qaïm, au complexe industriel irakien des phosphates situé dans la région frontalière d'al-Akashat. 

Cette ligne de chemin de fer longue de 375 km va relier l'Irak aux ports arabes de la côte méditerranéenne en Syrie et au Liban.

Cette ligne de chemin de fer en Syrie va se diviser en deux voies. Après avoir traversé la ville d'Abou Kamal, la première voie parcourt les villes syriennes à savoir Alep, Idlib et enfin Lattaquié, la deuxième voie continuera son itinéraire traversant les villes de Homs et Damas arriveront au Liban pour aboutir à la ville d'al-Khalil en Cisjordanie occupée.

Ce qui compte le plus est la mise en service de cette voie ferrée reliant l'Iran et l'Irak à la mer Méditerranée et il est certain que l’aboutissement d'un tel projet constituera une grande victoire politique, économique et militaire pour l'Iran et les pays de l’axe de la Résistance. Cette ligne de chemin de fer contribuera au transit et à l'échange de marchandises et de passagers entre l’Iran et la Syrie en aplanissant les difficultés et en toute sécurité.

Soulignant l’importance de la reprise du transport terrestre entre l’Irak et la Syrie, Ali Hammoud, Le ministre syrien du Transport, avait déclaré il y a trois ans que la ligne ferroviaire irako-syrien faisait partie des projets portant sur la reconstruction du pays dont les infrastructures ont été largement endommagées suite à huit années de guerre. Quelques 18 000 kilomètres de chemin de fer ont été touchés au cours de la guerre, soit près de 90% de la liaison ferroviaire de la Syrie avec les pays voisins.

Selon le ministre syrien, cette nouvelle ligne ferroviaire s’inscrit dans le cadre du développement des réseaux ferroviaires en Asie centrale, lesquelles relient la Syrie à la Chine et à la Russie.

« La partie syrienne se chargera de la construction de 32 kilomètres et la partie irakienne prendra en charge le reste de la construction de la voie ferroviaire assurant la liaison entre Bagdad et Karbala (villes irakiennes), aux territoires syriens. Cette voie ferrée facilite le déplacement des touristes et l’échange de marchandises entre l’Iran, l’Irak et la Syrie », a détaillé le ministre syrien.

La liaison ferroviaire Iran-Irak-Syrie, à juste titre connu sous le nom de « train de la Résistance » relie également Bassorah à Najaf. En plus des avantages économiques, politiques et géopolitiques pour l'Iran, cette ligne de chemin de fer va contribuer au transport des pèlerins d'Iran, du Pakistan, d'Afghanistan et des pays du golfe Persique vers Karbala et Najaf.

Une fois arrivée à la capitale syrienne Damas, la voie ferrée se divise en trois voies. Le premier continu son itinéraire vers la ville d'al-Khalil en Cisjordanie occupée, le second vers  Beyrouth, la capitale libanaise, et le troisième vers Tripoli, d'où l'importance stratégique de cette ligne de chemin de fer.

L’importance stratégique de ce projet est si grande qu’il pourrait conduire également à la relance de la ligne ferroviaire dite Bagdad-Berlin, qui a été proposée par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV