Au sommaire :
1- Présidentielle : 2e candidat d’Israël après Zemmour ?
La maire de Paris et candidate du Parti socialiste (PS) à l’élection présidentielle française de 2022, Anne Hidalgo : « Rien ne m’est plus étranger que le souverainisme ».
La candidate socialiste à l’élection présidentielle a publié un texte programmatique sur l’Europe baptisé : « Un projet social et écologiste pour vivre mieux ». La maire de Paris y expose dès les premières lignes une violente critique du souverainisme.
En préambule de son « premier texte programmatique sur l’Europe », mis en ligne le 16 décembre sur le site du Grand continent – jeune revue qui se veut « adaptée aux singularités de l’environnement européen » –, Anne Hidalgo a évoqué sa vision critique du souverainisme de gauche comme de droite.
Sur cette question, la candidate socialiste à l’élection présidentielle, donne le ton dès les premières lignes : « Un vent mauvais souffle sur le débat européen. Le souverainisme diffuse son poison chaque jour plus largement », écrit en effet l’actuelle maire de Paris, avant d’enfoncer le clou en ces termes : « Rien ne m’est plus étranger que le souverainisme qu’il soit de gauche, de droite ou d’extrême droite. » « Notre seul véritable outil, c’est le renforcement et l’autonomie de l’Union européenne » « Parlement européen aux prérogatives élargies », « Union européenne de la santé » ou encore « doctrine stratégique commune » : Anne Hidalgo a présenté dans ce texte son projet pour « vivre mieux ». « Notre seul véritable outil, c’est le renforcement et l’autonomie de l’Union européenne », plaide par exemple la candidate socialiste qui explique vouloir « faire de l’humain et de la planète les nouvelles priorités politiques de la construction européenne ».
La France dément « formellement » être prête à donner à l’UE son siège au Conseil de sécurité de l’ONU « Défense de la dignité humaine, salaire et revenu minimum lutte contre la pauvreté, droits des femmes et droit à l’avortement, mise en œuvre encore plus volontariste du pacte vert » : tel est l’agenda qu’esquisse celle qui propose par ailleurs que le Parlement européen « partage l’initiative des lois et puisse amender le budget pluriannuel », tout en lui donnant la possibilité « d’avoir le dernier mot dans l’adoption de la loi en pouvant passer outre l’opposition du Conseil » à la condition d’« obtenir une majorité qualifiée des deux tiers ».
Selon elle, le droit européen est « à la racine de la construction de l’Union ». « Inverser l’ordre juridique équivaudrait à vouloir sortir de l’Union », estime-t-elle, alors que certains de ses rivaux ont récemment remis en cause la primauté du droit européen sur le droit national. « Il n’y a pas de place pour la démocratie illibérale en Europe », martèle-t-elle.
Sur l’écologie, Anne Hidalgo appelle à « mettre en œuvre un véritable correctif carbone » aux frontières de l’Union européenne et exhorte les 27 à « une réponse plus exigeante », avec « des objectifs précis et un calendrier par pays », et « une révision » des politiques dont la politique agricole commune (PAC).
Source : RT France
2- L’économie US cassée !
Frôlant les 7 %, l’inflation aux États-Unis atteint son record depuis le début des années 1980. Selon l’analyste économique Jonathan Hamel, la seule manière de freiner sa poussée serait de mettre fin aux mesures sanitaires.
Aux États-Unis, l’inflation reviendra-t-elle aux niveaux antérieurs à la pandémie, alors que, avec près de 7 %, elle atteint à l’approche de Noël un niveau inégalé depuis 1982 ? Le retour à la normale n’est pas prévu pour bientôt, estime Jonathan Hamel, analyste économique basé à Montréal.
Les classes moyenne et inférieure souffrent en premier
Selon lui, la fulgurante augmentation du prix du carburant indique que l’inflation est là pour rester, d’autant plus que l’administration démocrate entendrait continuer à faire « imprimer de l’argent », c’est-à-dire à injecter des liquidités dans l’économie via la Réserve fédérale américaine et des programmes sociaux. Un « phénomène extrêmement pernicieux pour les plus pauvres des Américains », observe l’investisseur en entrevue :
« Le pouvoir d’achat va baisser. Depuis la crise sanitaire, c’est environ cinq fois l’économie du Canada qui a été imprimée aux États-Unis ! […] L’inflation peut être bénéfique pour les gens les plus riches, mais les plus pauvres vont devoir l’absorber en se privant de repas au restaurant et d’autres dépenses considérées comme de luxe ou non essentielles. […] Le réveil est inévitable », prévient Jonathan Hamel.
Les ministres des Finances de la zone euro redoutent une inflation « plus persistante » que prévu ! Concrètement, cela signifie que les Américains des classes moyenne et inférieure devront limiter leurs déplacements en automobile, changer leurs habitudes de consommation à l’épicerie et limiter leurs dépenses en tout genre. De même, la rénovation et la construction de nombreuses maisons pourraient être interrompues. « Les salaires ne suivent pas la courbe », précise notre interlocuteur.
Le principal facteur de la flambée des prix selon Jonathan Hamel : l’ensemble des mesures sanitaires encore en vigueur dans plusieurs États, lesquelles ralentissent l’économie. Dans cette optique, la rupture de certaines chaînes d’approvisionnement ne serait pas une cause de la récession, mais plutôt l’une de ses conséquences :
« On se sert un peu des chaînes d’approvisionnement comme bouc émissaire. Le problème est plus en amont et ce sont les mesures restrictives liées au Covid. […] Plus le gouvernement fédéral essaie d’intervenir et plus il jette de l’huile sur le feu. »
Selon un sondage publié le 15 décembre et mené par la firme SSRS pour le réseau CNN, les trois quarts des citoyens américains se disent préoccupés par l’état de l’économie de leur communauté immédiate. Plus de 60 % d’entre eux jugent que l’économie de leur pays se trouve en mauvais état.
Près de la moitié des habitants du pays de l’Oncle Sam estime également que les politiques du Président Biden ont aggravé la situation. Une réalité qui ne pourrait que favoriser les Républicains aux prochaines élections de mi-mandat :
« Les prochains mois seront critiques. […] À moyen terme, ce qu’on risque de voir est de la stagflation, donc une inflation élevée avec une stagnation de la croissance économique. Ça, ce serait vraiment la crise parfaite. Il y aura forcément une réaction politique. Il y aura un impact direct sur la population, qui réagira forcément, car ce genre de scénario sera intenable », avertit Jonathan Hamel.
Le 9 décembre dernier, le Président Biden a tenu à rassurer les Américains en déclarant que le prix de l’essence avait « déjà commencé à baisser à l’échelle nationale ». Il a également affirmé qu’une baisse de prix des véhicules d’occasion était à prévoir au cours des prochains mois. Une sortie qui ne convainc guère notre interlocuteur, pour qui la politique des Démocrates ne favorise pas les plus démunis.
Source : Sputnik
3- MBZ humilie la France !
Paris n’a pas encore réagi au projet présumé de transfert des Mirage 2000-9 émiratis vers le Maroc et l’Égypte. Le pays producteur d’armement a un droit de regard en cas de réexportation. Une situation embarrassante pour Paris, qui reprend langue avec Alger et qui est engagé dans un contrat de 14 milliards USD pour la vente de Rafales à Abu Dhabi.
Le projet des Émirats arabes unis de transférer à titre gracieux ses 68 Mirage 2000-9 au Maroc n’en finit pas d’agiter les médias spécialisés dans l’actualité militaire. L’information avait d’abord été révélée le 9 décembre par El Español, qui annonçait une réexportation de ces avions de chasse polyvalents acquis par Abu Dhabi à la fin des années 1990. Ces Mirage 2000-9 sont des avions puissants et efficaces. Ils ont d’ailleurs bénéficié d’un programme de modernisation en 2019.
Pour l’heure, aucune des trois parties (Émirats arabes unis, Maroc et France) ne s’est prononcée officiellement sur ce transfert. Si elle venait à se confirmer, une telle opération exigerait l’accord des autorités françaises. Lors de la vente d’armement, la France soumet le pays acquéreur à signer un certificat de non-réexportation. La levée de cette obligation est soumise à une procédure très stricte qui doit être approuvée par la Commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG).
Contacté par Sputnik, un expert en armement indique que le Maroc semble être le seul bénéficiaire de cette flotte. « Les informations dont nous disposons évoquent un transfert de la totalité des appareils émiratis vers le Maroc, et non pas un partage avec l’Égypte ou encore le Pakistan, comme cela avait été évoqué dans certains articles de presse », dit-il. Notre source, qui a requis l’anonymat, confirme le malaise des autorités françaises face « au fait accompli émirati ».
« La France est embarrassée, car elle est tenue de donner son accord pour que les Émiratis transfèrent ces appareils aux Marocains. Si les Français disent non, ils risquent de provoquer la colère d’Abu Dhabi, qui pourrait remettre en cause l’accord d’achat des 80 Rafales d’une valeur de 14 milliards d’euros. La France ne peut pas se permettre de perdre un tel contrat, surtout après le revers subi lors de l’annulation par l’Australie du contrat des sous-marins. D’un autre côté, le gouvernement français pourrait faire face à la colère du gouvernement algérien, avec qui il tente de se réconcilier après une crise de plusieurs mois », souligne la source de Sputnik.
En effet, l’arrivée de cette flotte de Mirage 2000-9 -toujours hypothétique pour l’heure- fournirait une puissance considérable au Maroc dans contexte de forte tension avec l’Algérie. « Cette opération sera considérée par Alger comme un acte hostile de la part de la France. L’Algérie est libre d’interpréter cette attitude comme une alliance franco-émiratie pour soutenir le Maroc », note notre interlocuteur.
Des groupes français comme Thalès et Safran pourraient donc être « sanctionnés » par Alger (qui a habituellement recours à leurs services) s’ils s’impliquaient dans le programme Mirage 2000-9 marocain. Ils seraient les victimes collatérales de cette affaire.
« L’élément financier va certainement peser dans cette affaire puisque l’industrie française pourrait également bénéficier du programme de modernisation des Mirage 2000-9 que devra engager le Maroc pour les adapter à ses besoins spécifiques. Cependant, Paris peut trouver une solution en proposant aux Émiratis de fournir des technologies de pointe aux Algériens. C’est la seule façon de placer Paris à équidistance de Rabat et d’Alger et, surtout, de poursuivre les négociations avec Abu Dhabi jusqu’à la signature du contrat des 80 avions de combat Rafale », dit-elle.
L’expert en armement considère qu’actuellement, les forces aériennes marocaines ne disposent pas des moyens de faire voler ces Mirages 2000-9, car une telle flotte nécessite une importante chaîne logistique. « Il faut une base aérienne capable d’accueillir cette flotte, ça ne se limite pas à une piste d’atterrissage et à des abris. Les Marocains devront construire une infrastructure dédiée au Mirage 2000-9 ».
« Le Maroc, qui possède des Mirage F1 et des F-16, doit également former des pilotes afin qu’ils puissent voler et utiliser les systèmes d’armement de ce type d’avion de chasse. La durée de la formation peut durer entre 12 et 18 mois. Les programmes doivent également concerner les techniciens par spécialités », assure notre source.
Le Maroc devra donc puiser dans ses caisses pour une nouvelle mise à niveau de ces appareils et pour les programmes de formation. « Cela risque de coûter cher, environ 400 millions d’euros pour toute la flotte. Sans compter l’effort opérationnel et l’effort d’entretien annuel. De plus, cela nécessite un certain temps, au moins deux ans, pour la soixantaine d’appareils. L’intégralité ne sera pas disponible avant 2024 ou 2025 », conclut notre expert.
Le Wall Street Journal rapporte que le gouvernement de Joe Biden envisage de transférer en Ukraine du matériel militaire américain destiné à l’Afghanistan. Citant des responsables ukrainiens et américains, le journal précise que l’équipement américain destiné à l’Afghanistan avant la chute de Kaboul devait être transporté en Ukraine.
L’Ukraine a fait pression sur le gouvernement américain pour qu’il fournisse des hélicoptères Mi-17 de fabrication russe et des systèmes de défense aérienne, notamment des missiles sol-air Stinger, aux forces de sécurité nationale afghanes.
Les États-Unis, qui sont en froid avec la Russie depuis longtemps, cherchent désormais de nouveaux prétextes pour faire monter la pression dans la région, insistant notamment sur le fait que la présence de forces russes à la frontière ukrainienne est une menace pour le pays. Moscou a répondu à plusieurs reprises que ses actions à la frontière ukrainienne étaient des actions militaires de routine.
Les États-Unis prennent très au sérieux les agissements de la Russie à la frontière avec l’Ukraine. Washington et Kiev ont récemment déclaré à leurs alliés européens que le mouvement des troupes russes à la frontière avec l’Ukraine illustrait la nouvelle volonté de la Russie d’attaquer l’Ukraine.
L’Ukraine a appelé les États-Unis à inscrire à leur ordre du jour des mesures de sécurité urgentes, y compris l’échange d’informations.
Source : Mashregh News
4- Le coup afghan contre la Russie
Le Wall Street Journal rapporte que le gouvernement de Joe Biden envisage de transférer en Ukraine du matériel militaire américain destiné à l’Afghanistan.
Citant des responsables ukrainiens et américains, le journal précise que l’équipement américain destiné à l’Afghanistan avant la chute de Kaboul devait être transporté en Ukraine.
L’Ukraine a fait pression sur le gouvernement américain pour qu’il fournisse des hélicoptères Mi-17 de fabrication russe et des systèmes de défense aérienne, notamment des missiles sol-air Stinger, aux forces de sécurité nationale afghanes.
Les États-Unis, qui sont en froid avec la Russie depuis longtemps, cherchent désormais de nouveaux prétextes pour faire monter la pression dans la région, insistant notamment sur le fait que la présence de forces russes à la frontière ukrainienne est une menace pour le pays.
Moscou a répondu à plusieurs reprises que ses actions à la frontière ukrainienne étaient des actions militaires de routine.
Les États-Unis prennent très au sérieux les agissements de la Russie à la frontière avec l’Ukraine. Washington et Kiev ont récemment déclaré à leurs alliés européens que le mouvement des troupes russes à la frontière avec l’Ukraine illustrait la nouvelle volonté de la Russie d’attaquer l’Ukraine.
L’Ukraine a appelé les États-Unis à inscrire à leur ordre du jour des mesures de sécurité urgentes, y compris l’échange d’informations.
Source : Mashregh News
5- OTAN/Nucléaire : Les États-Unis cherchent-ils à imposer le F-35A à l’Allemagne ?
L’accord sur lequel repose la nouvelle coalition gouvernementale allemande a confirmé que l’Allemagne maintiendrait sa participation à la planification nucléaire de l’OTAN, ce qui n’allait pas forcément de soi au regard de sa couleur politique. En clair, cela veut dire que la Bundeswehr doit avoir la capacité à mettre en œuvre la bombe nucléaire tactique B-61, mise à sa disposition par les États-Unis.
Or, celle-ci repose actuellement sur le chasseur-bombardier PANAVIA Tornado, dont la carrière opérationnelle approche de son terme. D’où la décision prise par le précédent gouvernement de les remplacer. Un processus fut donc lancé à cette fin en 2017.
Malgré la préférence de la Luftwaffe [force aérienne allemande] pour le F-35A, l’avion de Lockheed-Martin fut écarté pour des considérations politiques, industrielles et diplomatiques. En effet, un tel choix aurait été nature à compromettre le programme SCAF [Système de combat aérien du futur], mené en collaboration avec la France et l’Espagne.
Si une solution européenne avait la préférence de Berlin, elle fut également mise de côté… étant donné que la certification de l’Eurofighter EF-2000 – qui était alors envisagé – pour emporter la bombe nucléaire B-61 n’aurait probablement pas pu être obtenue d’ici le retrait des Tornado. Un tel processus étant à la fois long et coûteux, les États-Unis firent savoir que les chasseurs-bombardiers de facture américaine seraient prioritaires.
Aussi, en mars 2020, le ministère allemand de la Défense fit part de son intention de se procurer 30 F/A-18F Super Hornet et 15 E/A-18 Growler [pour leurs capacités SEAD – Suppression of Enemy Air Defense]. Seulement, ce choix n’a pas été explicitement confirmé dans l’accord de la nouvelle coalition gouvernementale, le texte se bornant à indiquer que les Tornado seraient remplacés. Ce qu’a répété Christine Lambrecht, la nouvelle ministre allemande de la Défende, lors d’une visite au « Taktischen Luftwaffengeschwader 73 “Steinhoff” [doté d’Eurofighter, NDLR], basé à Rostock, le 16 décembre. “Le Tornado ne sera plus opérationnel en 2030”, a-t-elle rappelé. “La question est de savoir si une solution européenne peut-être trouvée va jouer un rôle dans la décision”, a ajouté la ministre. Or, comme il n’y a pas de “solution européenne” pour le moment, le choix du F/A-18F devrait être confirmé… Ou pas.
En effet, et c’était passé inaperçu, la National Nuclear Security Administration [NNSA], qui, relevant du département de l’Énergie, s’occupe du stock des armes nucléaires américaines, a publié, en novembre, une mise à jour d’une fiche d’information » précisant les types d’avions devant être prochainement certifiés pour emporter la dernière version de la B-61 [la B-61-12]. Si le Tornado y figure, au même titre que les F-15, F-16, B-2 « Spirit », B-21 Raider et F-35, ce n’est plus le cas du F/A-18F Super Hornet.
Initialement, il n’était pas prévu de certifier l’avion de Boeing pour les missions nucléaires. Pour la bonne raison que l’US Navy n’embarque plus de telles armes à bord de ses porte-avions depuis 1994. Mais il avait été mis sur la liste en 2018, alors que la procédure allemande pour trouver un successeur au Tornado venait d’être lancée.
Selon le blog « Strategic Security », édité par la Federation of American Scientists, le Pentagone a expliqué qu’il « n’est pas nécessaire que le F/A-18F soit certifié pour emporter la B61-12 ». Aussi, cela peut laisser libre cours à la spéculation… Et potentiellement le champ libre au F-35A en Allemagne.
Pour rappel, le F-35A devrait bientôt être certifié pour emporter la B61-12. « Avoir un avion 5e génération doté de cette capacité apportera une plus-value au niveau stratégique, qui renforce la mission de dissuasion nucléaire », a ainsi récemment fait valoir le lieutenant-colonel Daniel Jackson, responsable de la dissuasion au sein de l’Air Combat Command [ACC] américain, à l’issue de tests de compatibilité impliquant l’avion de Lockheed-Martin.
Source : Sputnik