Qu’y a-t-il de nouveau dans le dossier des pourparlers à Vienne ?
L’AIEA et l’Iran parviennent à un accord sur le remplacement des caméras de surveillance de l’installation de Karaj.
Suivant les mêmes modalités qu’avant ? Eh bien non, l’AIEA dont les rapports troubles avec les actes de sabotage d’Israël ont depuis toujours inquiété l’Iran est prise cette fois-ci avec les pincettes. En effet l’Iran vient de permettre l’installation des caméras de l’Agence dans son complexe de Karaj, TESA, mais une fois que ces caméras auront été soumises à l’examen minutieux de ses experts. Puis les images qui en sortiraient ce n’est plus l’AIEA qui y aurait accès, mais l’Iran aussi. C’est-à-dire que ces images seront mises sous scellées et l’AIEA ne pourra les avoir que simultanément avec l’Iran.
L’Organisation de l’énergie atomique d’Iran (AEOI) a fait la lumière sur un accord avec l’Agence nucléaire des Nations unies pour remplacer les caméras d’une installation nucléaire qui ont été endommagées par un acte de sabotage en juin, expliquant que l’équipement ne sera réinstallé qu’après un examen minutieux.
L’Iran et le groupe de pays P4+1, qui comprend le Royaume-Uni, la France, la Russie, la Chine et l’Allemagne, ont tenu plusieurs séries de pourparlers dans la capitale autrichienne. Les pourparlers visent à lever les sanctions que les États-Unis ont réimposées contre Téhéran en 2018 après avoir quitté un accord nucléaire historique entre l’Iran et les pays susmentionnés. Et c’est à cette seule condition que l’Iran est prêt à revenir à ses engagements nucléaires alors même qu’il est désormais capable d’enrichir l’uranium à 60 %.
Xavier Dupret, économiste et analyste politique et Elie Hatem, juriste international s’expriment sur le sujet.