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Comment les Occidentaux équipent leurs alliés "arabes" en temps de guerre?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Jared Kushner, l'instigateur de la trahison de la cause palestinienne par Rabat (Archives)

Alors même que dans le golfe Persique, les Emirats de Ben Zayed qui fêtait il y a peu son un an de normalisation avec Israël, en est désormais à en mordre presque les doigts car Abraham n'a débouché sur rien qui vaille,  ni sur les F-35 ni non plus sur ce pipeline Fujairah-Eilat qu'Abou Dhabi cherchait à lancer, dans l'espoir de contourner le détroit d'Hormuz et ses aléas et qu'aux dernières nouvelles,  la colère le dispute à la déception au point tel que les Emiratis auraient m^me menacé les Américains de représailles, au Maghreb, il y a encore un roi qui, parfaitement décalé du tremblement géostratégique en cours, croit encore au père Noel, quitte à pousser ses amis sionistes à intercéder auprès de l'Oncle Sam pour lui procurer des F-35. Il s'agit hélas du roi Mohammed VI qui ignorant la grandiose marche anti sioniste d'il y a quelques semaine de son peuple, persiste et signe : il prêt à sacrifier la paix et la stabilité de son royaume pour l'amour du sionisme.

Selon des sites de la région, le Royaume aurait fait appel à la médiation d'Israël afin de convaincre l'administration américaine d'en autoriser la vente au Maroc, et ce, en pleine visite de Gantz a Rabat, marqué comme tout le monde le sait par la signature des accorts militaires et sécuritaires entre les parties, accords qui visent à tendre autant que faire se peut la situation au Maghreb de façon à ce que l'entité israélienne déjà en lambeaux au Moyen Orient trouve quelque part implanter ses colons. Car, que soit dit en passant les Emirats du futé MBZ n'a rien eu en échange de sa signature au bas des  Accords d'Abraham que la naturalisation forcée  des milliers de colons qui passent leur temps à piquer dans des hôtels de Dubaï et d'Abou Dhabi.

Car que soit dit en passant,  la plupart, sinon toutes les transactions d'armes que les pays arabes et du golfe Persique concluent avec les États-Unis, sont d'une manière ou d'une autre « écrémées » et signés sous conditions contraignantes pour les pays acheteurs, qui en perdent  même leur souveraineté. Idem p sur eux. , et la liberté d'être exclu, et d'être exclu.Tous les contrats d'avions et d'armes achetés dans d'autres pays européens tels que la France et la Grande-Bretagne sont soumis aux mêmes conditions impossibles.

 

Dans un passé récent, les États-Unis avaient imposé aux États du golfe Persique, mais aussi à la Jordanie et à l'Égypte, soit les clients les plus importants de leurs armes, un impératif, celui de n'utiliser ni leurs armes ni leurs avions contre l'entité israélienne. Mais n'ayant pas confiance en leurs partenaires arabes, les Américains en retirent même tous les appareils électroniques. Or cette méfiance foncière anti-Arabe ne s'exerce pas uniquement face à Israël.

Plus d'un officier saoudien serait prêt à jurer à quel pont il s'est senti humilié quand les Patriot ou les THAAD US ne fonctionnaient pas alors même que l'Arabie se trouvaient sous les pluies de missiles et de drones d'Ansarallah. Il y a une semaine le président français a vendu 80 Rafale aux Emirats qui eux, de leur coté ont remis leurs Mirage au Maroc dans une claire tentative de faire croire au royaume qu'en cas de guerre contre l'Algérie il aurait une armée de l'air bien garnie et capable de faire le contrepoids à la puissante armée de l'air algérienne. Mais est-ce vraiment le cas? Rien n'es moins sûr.

A vrai dire, ce que l'axe US/Israël est en train de planifier étape par étape au Maghreb avec ces contrats de vente de F16, de F-35, de C-10 voire de Harop et de Bayraktar ... c'est ni plus ni moins un méga piège, où Rabat est censé prendre la vessie pour la lanterne,  provoquer son voisin jusqu'au point de non-retour de la guerre et tout ceci, alors même que sa puissance de feu n'est pas réelle mais plutôt illusoire. Car entre une armée quasi autosuffisante et capable de fabriquer elle-même ses armes et sa stratégie et une autre, qui dépend en tout à l'Etranger et qui se devrait de miser largement sur les "conseillers militaires américains, israéliens, turcs et otaniens", il y a un fossé infranchissable qui se manifeste sur le champ de bataille. 

Riyad et Abou Dhabi viennent de l'apprendre à leurs dépens, eux, qui à l'instigation US/Israël ont fait de leurs voisins des ennemis à abattre, quitte à fonder leur sécurité là où il n'y a que des sables mouvants. Avant d'aller encore plus loin dans ses erreurs, Rabat ferait mieux de se souvenir de Ben Salmane. Après sept ans  de guerre et des milliers de soldats saoudiens morts et des milliards de dollars perdus, Ben Salmane a dit mardi lors du conseil du CCGP ceci: "La solution à la guerre au Yémen passe par la voie politique". Tard, trop tard, on dirait. L'Arabie des Salmane a perdu la confiance des Arabes, celle des Musulmans et elle ne compte même plus aux yeux de ses "alliés" occidentaux. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV