TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 13 décembre 2021

Zoom Afrique du 13 décembre 2021

Télécharger 📥        Podcast 🎧

Au Mali, la coopération avec la Russie et l’Iran se dessine, mais voilà que l’acteur chinois fait également une entrée fracassante.

Actualité en Afrique :

  • L’Iran félicite la fête nationale du Kenya
  • Toujours en quête de justice, six ans après le massacre de Zaria (Nigeria)
  • Lomé Container Terminal établit un nouveau record : plus de 1 million de conteneurs traités en 2021
  • Le Cameroun veut ouvrir une 2e unité de filature de coton pour réduire ses importations de textiles

Analyses de la rédaction :

1. Soudan : les médias occidentaux mis à mal !

Avec son voisin éthiopien qui continue de faire front à l’Occident et qui continue de dénoncer non seulement les exactions des diplomates occidentaux, mais également les médias mainstream qui ne font que relayer des informations mensongères concernant l’Afrique, le Soudan s’y met également.

Le président du conseil de souveraineté, le général Abdel Fattah al-Burhan a ouvertement pointé du doigt des missions diplomatiques, les accusant de semer le trouble dans le pays en encourageant les populations à se révolter contre l'armée.

Lors d'un discours prononcé à l’issue de manœuvres effectuées par l’armée soudanaise au nord du pays, le général al-Burhan, a mis en garde contre toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures et n'as pas hésité à brandir des menaces de sanction.

« Nous observons tous la scène politique et nous constatons malheureusement qu'un certain nombre d'envoyés diplomatiques circulent parmi les citoyens et tentent clairement d'inciter la population à se retourner contre les forces armées afin de saisir l'opportunité de s'immiscer dans les affaires soudanaises » a déclaré le général Abdel Fattah al-Burhan,

« Nous mettons en garde ces diplomates contre ce genre de comportement et leur disons que nous les voyons clairement et que nous n'hésiterons pas à prendre des mesures contre toute personne commettant des violations à l'encontre de la sécurité et le caractère sacré du Soudan ou contre tout ce qui est lié à ce pays » a-t-il ajouté.

Khartoum a également déposé une plainte officielle contre Mona Zaki, directrice de la Bureau de l’Agence France Presse (AFP) à Khartoum, pour avoir prétendument mal cité/déformé Al Burhan dans une interview samedi.

Le bureau d’Al Burhan accuse également l’AFP d’avoir « rapporté une déclaration différente et contradictoire avec ce qu’a dit le président », et qu’Al Burhan a clairement souligné qu’il n’avait aucun doute que la participation de l’armée aux prochaines élections n’est pas possible selon le texte du document constitutionnel.

La plainte déposée a été déposée auprès de l’Accusation pour les délits d’information et de l’Accusation relative à la presse et aux publications, relative à l’article (26a) relatif à l’honnêteté et à l’intégrité dans le travail journalistique et à l’article (26b) relatif à la diffusion d’informations relatives à la sécurité nationale et aux mouvements des forces armées.

C’est en réaction un rapport de l’AFP à la suite d’une interview enregistrée, citant Al Burhan comme ayant déclaré que les prochaines élections seront ouvertes à toutes les forces qui ont participé à la phase de transition, y compris les militaires.

Le bureau d’Al Burhan a accusé l’agence de « mensonge et fabrication ». Le bureau dit avoir contacté l’agence AFP pour demander une rectification et des excuses, « cependant, l’agence n’a pas rectifié cette fausse déclaration et a promis de retirer la réponse à la question, mais elle ne l’a pas fait ».

Le bureau a qualifié l’affaire de « précédent dangereux qui appelle à la responsabilité devant la loi ».

D’autres agences de presse internationales, dont Associated Press (AP) et Reuters sont également dans le collimateur pour avoir émis de fausses informations concernant le Soudan.

En bref, ces médias dont beaucoup ont toujours cru dur comme fer tout ce qu’ils racontaient se trouvent maintenant dans une très mauvaise passe en Afrique. Les vérités ressortent, les Africains sont de plus en plus unis et surtout, ils sont maintenant conscients, dans les moindres détails, que les médias, les instances occidentales sont tous contre le continent africain. C’est pourquoi les Occidentaux se dirigent vers la sortie du continent la tête en avant.

 

2. Mali : la Chine livre des armes de dernières générations !

Au Mali, la coopération avec la Russie et l’Iran se dessine, mais voilà que l’acteur chinois fait également son entrée.

Après le Sommet Afrique-Chine à Dakar, la capitale sénégalaise, la Chine a clairement annoncé son désir de coopérer militairement avec les pays d’Afrique afin de combattre le terrorisme.

Visiblement, la Chine s’encombre peu de documents administratifs, car contrairement aux Occidentaux qui mettraient des lustres pour fournir quelque chose et qu’au final cette chose n’est pas du tout ce quoi on s’attend, Pékin a donc déjà mis en application ce qu’elle a annoncé, à savoir, la livraison d’arme pour l’armée malienne.

À l’instar des Occidentaux qui livrent généralement du matériel militaire défectueux et ancien, la Chine, tout comme l’Iran et la Russie, livre du matériel militaire de dernière génération afin de combattre le terrorisme.

L’Occident, évidemment, n’est pas content et continue de mettre la pression pour que le gouvernement malien change pour éventuellement laisser place à un pantin qui se plierait aux quatre volontés de Paris et de ses alliés.

En prélude du sommet des chefs d’État de la Cédéao sur le Mali qui s’est tenu ce dimanche 12 décembre, des milliers de personnes se sont réunis à Bamako. Tous affichent leur soutien aux autorités maliennes. L’institution sous-régionale réfléchit, elle, à des mesures de sanctions plus restrictives contre le Mali afin d’aller dans le sens de la volonté de Paris.

L’objectif pour ces milliers de Maliens est de montrer leur soutien aux autorités en vue d’une prolongation de la transition. Et tout comme dans les salons, l’argument invoqué en priorité par beaucoup, comme Madani Soumail Dramé, est la lutte contre l’insécurité.

« La guerre est partout, des tueries se produisent dans toutes les régions, de plus en plus de personnes deviennent des réfugiés et viennent se rajouter au nombre des habitants des grandes villes. La situation est très complexe et si on doit parler d’élections, ce sera compliqué et même insensé de les organiser. Nous pensons que lorsque le pays retrouvera un semblant de quiétude nous pourrons organiser des élections. »

Il serait effectivement insensé d’organiser des élections dans l’état actuel des choses. L’armée malienne est en train de se renforcer considérablement contrairement à ce que prétendent les médias occidentaux. Ils continuent leur lutte, et avec le nouvel arrivage de matériel militaire chinois, russe ou iranien de dernière génération, il est clair que Paris n’arrivera pas à ses fins, même avec toutes les pressions sur le Mali à travers la Cedeao. Aux yeux des Maliens, soit la CEDEAO n’est pas au courant de la situation sécuritaire au Mali pour qu’elle ne décide pas d’aider militairement Bamako, soit elle est complètement dirigée par les puissances occidentales. Dans les deux cas, ces instances n’ont plus de légitimité aux yeux des Maliens.

Lorsque des puissances étrangères s’ingèrent dans les affaires intérieures des pays d’Afrique, et surtout, si elles s’ingèrent dans la réflexion et les prises de décision des instances comme la CEDEAO, comme le disent beaucoup de Maliens, ces instances n’ont plus aucune légitimité.

Mais Paris n’arrive pas à ses fins, car le Mali ne cède pas. Le gouvernement malien continue d’écouter la voix du peuple malien et le but actuel de ce pays, c’est bien le rétablissement de la paix et de la sécurité. Sans la France et ses alliés occidentaux, il est clair que le Mali a nettement plus de chance de sortir de la crise du terrorisme, instaurer encore une fois par l’Occident.

Lorsque les Occidentaux livrent du matériel militaire en Afrique, il est clair qu’ils livrent du matériel de très anciennes générations, certes, mais c’est également du matériel défectueux ou encore incomplet.

Pour rappel, en Centrafrique, l’Élysée avait longuement fanfaronné, car il avait livré 1 400 fusils d’assauts à l’armée centrafricaine. Mais on a pu constater que c’était des armes saisies sur un bateau au large du Yémen, et qu’en plus, ces armes n’avaient même pas de munitions.

Avec les nouveaux accords militaires signés entre Bamako et le bloc de l’Est et l’appui de la population, il est clairement difficile pour un pays occidental de pouvoir rivaliser avec un tel bloc.

 

3. RCA : le soulèvement du peuple contre l'Occident continue !

Et si les Centrafricains décident unanimement de sortir leur pays du gouffre ?

La cloche a sonné. Il est aujourd’hui temps que tous les Centrafricains se lèvent comme un seul homme afin de prendre en main la destinée de leur pays longtemps martyrisé par une communauté internationale à ce jour en perte de vitesse. Ce n’est pas en République centrafricaine seule que ce vent violent souffle contre la politique étrangère menée par l’ancienne puissance coloniale et ses alliés. C’est toute l’Afrique qui ne veut plus rester sous la dépendance de l’Occident.

Depuis son accession à la magistrature suprême de l’État, le président Faustin Archange Touadéra a toujours déclaré que la paix, la sécurité, la réconciliation et le vivre ensemble ne peuvent que revenir avec le concours et la contribution des vrais filles et fils du pays, à travers leur volonté manifeste de sortir le peuple d’une crise qui n’a que trop duré. C’est le cas des leaders d’opinion centrafricains qui se sont levés comme un seul homme.

Ces derniers temps, des manifestations, des déclarations et des tables rondes surgissent de partout pour dénoncer les manigances de la communauté internationale en général et de la France et l’ONU en particulier, contre la Centrafrique.

En effet, dans la journée du mercredi 8 décembre 2021, des leaders d’opinion, chapeautés par la « Synergie Centrafricaine » d’Eloge Koï Doctrouvé se sont réunis dans l’une des salles de conférence du Complexe sportif Barthélemy Boganda de Bangui pour discuter des propositions de sortie de crise.

Ce grand rendez-vous a regroupé des leaders d’associations et des plateformes d’opinions, notamment ceux de la société civile. Ces derniers veulent dénoncer sans lyrisme et sans vergogne les actes et comportements bizarroïdes de la mission de « maintien de la paix » de l’ONU en République centrafricaine.

Les résultats de cette mission onusienne en République centrafricaine depuis 2014 n’ont jamais fait l’unanimité au sein des Centrafricains de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud. À telle enseigne qu’à ce jour, mêmes les plus hautes autorités ont affiché leur déception vis-à-vis de cette mission qui pavane avec ses véhicules flambant neuf. Des véhicules lourds, blindés et grillagés, accompagnés de matériels de guerre les plus sophistiqués ne font rien avec les groupes armés qui menacent constamment la Centrafrique sous le silence abject de la Communauté internationale qui se montre comme toujours partiale dans les affaires du continent africain.

Arrivés en septembre 2014, les Centrafricains accueillaient ces soldats de la Minusca tout en pensant qu’au moins ils seront sauvés des griffes des groupes armés. Malheureusement, les auteurs des exactions contre les civils en Centrafrique sont soutenus par la Minusca qui leur fournit illicitement des armes, munitions et des moyens logistiques.

Aux termes des failles, il faut relever que malgré les 14 000 soldats et 3 000 policiers que compte la Minusca, le problème de l’insécurité ne se résout pas dans le pays.

Ajouté à cela, son budget astronomique annuel de juillet 2021 à juin 2022 qui s’élève à 11 167 397 dollars, la Minusca est donc toujours incapable de remplir sa mission.

Selon l’analyse faite par ces leaders d’opinion dans leur communiqué final, « les terroristes ont été chassés des centres-ville de la RCA par les FACA et les alliés, mais ils continuent de sévir exactement à la manière des terroristes du Sahel dans les zones rurales. À ce jour, on enregistre plus de 500 cas de violations des droits de l’homme, dont les exécutions sommaires, les actes de torture, les pillages ou encore des destructions de biens civils. Les terroristes sont responsables à 95% de ces actes constitutifs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, contrairement au rapport des experts touristes de l’ONU publié en août dernier ».

En Centrafrique, la communauté internationale minimise l’ampleur de cette crise qui, souvent, donne l’opportunité aux criminels de massacrer des civils innocents, et utilise le vocable « groupes armés ». Alors que dans le Sahel, l’ONU parle des djihadistes et terroristes pour qualifier ces criminels. Existe-t-il réellement une autre manière de tuer des civils en masse ?

Nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que l’ONU veut à tout prix maintenir la RCA sous tutelle dans l’objectif de piller ses ressources du sol et du sous-sol. Car, comment comprendre qu’avec les efforts déployés par le président Touadéra pour réorganiser une armée républicaine et une pétition signée par 640 317 personnes, cette armée républicaine soit toujours maintenue sous un embargo injustifié et imposé par la France.

Les Centrafricains continuent leur lutte pour chasser définitivement les troupes occidentales du pays.

Après la manifestation devant l’ambassade de France, considérée comme un comptoir colonial néfaste allant perpétuellement à l’encontre des intérêts de la nation, les Centrafricains continuent de se réunir devant siège de la Minusca.

Ce 10 décembre 2021, dans la capitale de la RCA, dans la ville de Bangui, les jeunes sont descendus dans les rues lors d’une manifestation pacifique, pour exprimer leur mécontentement à l’égard de la mission de l’ONU et pour exiger son départ du territoire de la République centrafricaine.

On peut voir de nombreuses phrases écrites sur leurs pancartes dans les images ci-dessous, comme, « Minusca quitte notre pays », « Minusca va-t’en »

Selon les organisateurs de la manifestation, « les jeunes d’aujourd’hui se sont réveillés et ne veulent plus de massacres. La MINUSCA doit quitter le pays le plus tôt possible, et nous n’arrêterons pas nos protestations tant que nos revendications ne seront pas satisfaites. C’est inutile et nous n’en avons pas besoin, et elle doit être punie pour tous les crimes qu’elle a commis contre la population. »

Les Centrafricains disent clairement et à voix haute que cette mission onusienne est inefficace, car malgré sa présence, les rebelles continuent à terroriser, à violer et à tuer des civils. Des exactions qui sont donc généralement imputées aux forces armées centrafricaines. Une technique largement utilisée par l’ONU et ses alliés occidentaux, appuyés par les médias mainstream, pour maintenir une image néfaste de pays africains et pour que les Occidentaux continuent de maintenir leur présence en Afrique.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV