Les efforts des Émirats arabes unis destinés à améliorer leurs relations avec l’Iran préoccupent énormément Israël.
Le quotidien Israel Hayom se réfère à un haut responsable israélien qui qualifie de « très préoccupante » la décision des Émirats arabes unis d’améliorer leurs relations avec l’Iran.
Sous le sceau de l’anonymat, un responsable de haut rang du régime israélien a déclaré que Tel-Aviv s’inquiétait de voir Abou Dhabi projeter de s’approcher de l’Iran.
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Évoquant les bonnes relations du Qatar avec les États-Unis d’une part et l’Iran de l’autre, le responsable israélien a déclaré que les Émirats emboîtaient le pas au Qatar.
Pour lui, « le virage des Émirats vers l’Iran résulte de la faiblesse de l’administration Biden ».
« Les accords d’Abraham sont nés parce que les États-Unis se montraient une partie puissante à laquelle il faut faire confiance, mais lorsque ce n’est plus le cas, les parties arrivent à des conclusions différentes ».
L’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a tenu les propos similaires le mois dernier quand il a déclaré : « Ils se tournent vers l’Iran, car ils ont l’impression qu’il y existe une sorte de faiblesse. Ils ont remarqué un changement à Washington et un autre à Jérusalem [Qods occupée, NDLR]. Le rapprochement entre Israël et les pays arabes est en danger. »
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Dans ce droit fil, des sources proches de Naftali Bennett ont fait part du report du voyage du Premier ministre israélien aux Émirats arabes unis.
Selon les mêmes sources, « le déplacement de Bennett aux Émirats arabes unis a été reporté en raison de l’apparition d’une nouvelle variante de coronavirus baptisée Omicron et des mesures entreprises pour la contrecarrer ».
Mais des sources politiques indépendantes réaffirment que Naftali Bennett et sa famille ont annulé leur voyage aux Émirats arabes unis parce qu’ils étaient conscients de la mauvaise image que cela donnerait au régime qui a imposé des restrictions sur les voyages en réponse à la crainte d’une épidémie de coronavirus Omicron.
Bennett a fait l’objet de vives critiques de la part de l’ensemble de l’échiquier politique depuis qu’il a annoncé mercredi que sa femme et ses enfants partaient en vacances à l’étranger, quelques jours seulement après avoir exhorté les citoyens à éviter tout voyage inutile.
« Si Bennett n’arrive pas à convaincre sa famille d’annuler cette visite à l’étranger, comment pourrait-il donc gagner la confiance et le respect du peuple ? », a-t-on appris du membre d’un parti rival.
Ofir Gendelman, porte-parole des médias arabes au cabinet du Premier ministre israélien, a déclaré, la fin octobre sur son compte Twitter, que Naftali Bennett se rendrait bientôt aux Émirats arabes unis, dans le cadre d’une visite officielle.
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Le cheikh Tahnoun ben Zayed, conseiller à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, se rendra demain lundi 6 décembre à Téhéran à l’invitation du secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale de la République islamique d’Iran, Ali Chamkhani.
Outre une réunion avec son homologue iranien, le cheikh Tahnoun ben Zayed rencontrera également d’autres responsables de haut rang iraniens pour leur parler du développement et de l’essor des relations bilatérales ainsi que des dernières évolutions de la région.
Le 29 novembre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, s’est entretenu au téléphone avec son homologue émirati, le cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyan.
En plus, Ali Baqeri, vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour le département politique, s’est récemment rendu aux Émirats arabes unis et au Koweït dans le cadre d’une tournée régionale.
Mercredi 24 novembre, Ali Baqeri a été reçu, à Dubaï, par Anwar Gargash, conseiller diplomatique du prince héritier d’Abou Dhabi. « Lors de ma tournée régionale, j’ai rencontré, aujourd’hui à Dubaï, le docteur Anwar Gargash, haut conseiller diplomatique du cheikh Khalifa ben Zayed, ainsi que Khalifa Shaheen Al-Marar, ministre délégué pour les affaires étrangères des Émirats, et nous avons convenu d’ouvrir un nouveau chapitre dans les relations Téhéran-Abou Dhabi », a écrit M. Baqeri sur sa page Twitter.
Dans la foulée, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a déclaré que la diplomatie iranienne suivait avec sérieux ses initiatives face aux pays voisins et qu’elle avait multiplié ses efforts, pendant les derniers mois, pour promouvoir les relations entre Téhéran et les pays de la région, notamment ceux du golfe Persique.
