Sur fond de l’échec de toutes ses options politiques et militaires contre l'Iran, le régime sioniste considère la « cyberguerre » comme le dernier moyen d'affronter la République islamique d’Iran.
La première cyberattaque entre Israël et l'Iran remonte à plus de quinze ans. Et c'est surtout en 2004, Meir Dagan, chef du Mossad (2002-2010), organise une réunion afin de discuter des moyens possibles pour traiter de la question du programme nucléaire iranien. Lors cette réunion, à laquelle ont participé un certain nombre de personnalités politiques et de sécurité israéliennes, Dagan a présenté un plan visant à renforcer les opérations secrètes, telles que l'utilisation des capacités technologiques israéliennes pour lancer une cyberattaque contre les installations nucléaires iraniennes.
Parallèlement à cette approche israélienne, l'Iran a également développé ses capacités en matière de cyberguerre. Au cours de la dernière décennie, l'Iran s'est retrouvé face à une guerre électronique d’envergure de la part des États-Unis et d’Israël. Ainsi, au lieu de travailler sur des stratégies de défense, l’Iran a défini des politiques agressives, notamment des opérations de cybersécurité et des activités de cyber intelligence contre Washington et Tel-Aviv.
Il y a quelques semaines, le journal Yediot Aharonot révélait qu'un groupe de hackers avait divulgué des fichiers de renseignements sur l'armée israélienne, comprenant des informations sur des centaines de soldats.
Quelques jours plus tard, The Jerusalem Post a affirmé qu'un groupe de hackers iraniens appelé « Black Shadow » avait piraté les serveurs de la société Internet israélienne « Cyberserve » et les avait rendus inaccessibles, menaçant de divulguer ses informations.
Des cyberattaques répétées contre des centres sensibles du régime sioniste ont mis en désarroi les dirigeants de ce régime à tel point qu’ils sont incapables d'y faire face.
L'un des fondateurs de la cybersection du Shabak, Harel Manasheri a déclaré que l'Iran cherchait à porter atteinte aux infrastructures et au secteur financier du régime israélien, ainsi qu'à collecter des informations, par le biais de cyberattaques.
D'un autre côté, fin octobre, le système de ravitaillement dans les stations-service en Iran a été perturbé. Les enquêtes ont révélé que la perturbation était due à une cyberattaque. Depuis lors, de nombreux rapports ont indiqué que cette cyberattaque était une opération de sabotage menée par les États-Unis et le régime sioniste.
Ainsi, les observateurs politiques estiment que la cyberguerre entre l'Iran et le régime sioniste, qui a commencé il y a de nombreuses années, a maintenant atteint son apogée, et bien sûr, tout porte à croire que c’est l’Iran qui a la main haute sur cette bataille. Les deux exemples mentionnés sont des modèles d'une cyberguerre sans relâche entre Téhéran et Tel-Aviv qui s'accélère ou ralentit de temps en temps.
Mais est-ce que les Sionistes sont-ils vraiment arrivés à la conclusion qu'ils n'ont d'autre choix que de s'engager dans une cyber-confrontation avec la République islamique d'Iran ? Les observateurs pensent que cette mentalité israélienne découle de l'échec de leurs autres options contre l'Iran :
1. Le régime sioniste a perdu tous ses outils, tant au niveau politique que médiatique, pour faire face à la menace iranienne.
2- Israël n'est pas en mesure d'activer des options alternatives contre l'Iran ; d'autant plus qu'il est arrivé à la conclusion qu'il n'est pas capable de mener une confrontation militaire avec l'Iran.
En conséquence, les tentatives du régime sioniste visant à étendre les cyberattaques contre l'Iran ne cessent d'accroître, mais les sionistes eux-mêmes sont bien conscients que toute cyberattaque contre l'Iran aura une réponse plus forte.