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Zoom Afrique du 10 novembre 2021

RDC: les Congolais poussent la monusco vers la sortie !

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Dans la province du Tanganyika, dans le sud-est du pays, le départ de la Monusco est prévu d’ici le 30 juin 2022. La société civile a tout de même eu gain de cause.

Actualité en Afrique :

  • Éthiopie: la filière café démarre la saison 2021/2022 sur les chapeaux de roue
  • Ouganda : évolution graduelle du volume d’activité de l’aéroport d'Entebbe vers celui d’avant pandémie
  • Le Niger rejoint Africa Finance Corporation
  • Togo : campagne agricole 2020-2021 ; la production d’ignames ressort à 940 000 t

Analyses de la rédaction :

1. RCA: l'ONU pille !

En Centrafrique, les exactions des contingents de l’ONU sont de plus en plus mises au grand jour.

Meurtres, vols, trafic d'or, d'armes, etc. Le casier judiciaire de l’ONU ne cesse de s’agrandir.

Cette semaine, outre le meurtre de la jeune centrafricaine de 16 ans par le contingent égyptien, c’est maintenant au tour du contingent portugais d’être à l’affiche.

Il y aurait un réseau criminel qui impliquerait des Casques bleus portugais de l'ONU en République centrafricaine utilisant des avions militaires pour faire passer de l'or, des diamants et de la drogue, ont annoncé lundi les autorités.

Des centaines de militaires portugais ont été déployés en RCA, pays riche en or et diamants de 4,7 millions d'habitants, au cours des dernières années dans le cadre bien sûr, de la mission de maintien de la paix.

La police portugaise a déjà effectué une dizaine d'arrestations et une centaine de perquisitions dans plusieurs régions du Portugal. Mais, l’enquête est en cours.

En attendant, les citoyens lambda ont lancé la procédure de collecte des signatures de la population pour le départ des Casques bleus du territoire de la République centrafricaine.

Les dénonciations de l’ONU se multiplient à travers toute l’Afrique. En Éthiopie, c’est 16 agents de l’ONU qui sont arrêtés pour leur lien avec les groupes rebelles. Dans l’est de la RDC, la population congolaise demande continuellement le départ de la Monusco également parce que ce contingent aide les groupes armés à se développer et continue de fermer les yeux lors des attaques contre la population.

Au Mali c’est la même histoire, les populations ne veulent plus de la présence militaire française et celle de la Minusma. Que ce soit les ONG ou les contingents de l’ONU ou encore les militaires français ou américains, les Africains n’en veulent plus. Tout le continent a très bien compris que tant que ces puissances occidentales seront présentes sur leur territoire, leur souveraineté et leur sécurité sera toujours compromis, car c’est eux qui entretiennent et qui développent les rébellions, le terrorisme, et c’est également eux qui organisent les conflits interethniques et interreligieux.

Les Africains ne sont pas dupes. Ils savent pertinemment qui sont derrière les maux sur leur continent. Et c’est sans ces organes occidentaux que la situation pourra s’améliorer, comme ce qui s’est passé en Centrafrique.

 

2. Éthiopie: l'ONU prise en flagrant délit

En Éthiopie, l’état d’urgence a été décrété, mais pas pour les raisons qu’évoquent les médias mainstream.

Suite à la mise en place de l’état d’urgence dans le pays, les médias mainstream ont imputé cette décision à une prétendue avancée des groupes rebelles terroristes vers Addis Abeba.

Pourtant, la réalité est tout autre.

Actuellement, les manifestations de soutien au gouvernement et à l’armée fédéraux en plus des dénonciations des ingérences occidentales dans le pays ont porté leurs fruits. L’implication de la population dans les affaires du pays apporte plus de résultats que prévu.

Au moins une vingtaine d'employés d'agences des Nations unies ont été arrêtés à Addis-Abeba, a-t-on appris ce mardi 9 novembre, par les autorités éthiopiennes. Six d'entre eux ont été libérés, mais seize restent en détention. Ces arrestations ont lieu depuis la mise en place de l’état d’urgence depuis une semaine, et que le gouvernement a appelé la population à s’unir pour mettre fin au conflit lancé par les rebelles terroristes téléguidés par les États-Unis, Israël et également l’ONU.

Selon les médias mainstream, les autorités éthiopiennes n'auraient pas encore communiqué la raison de ces arrestations. Pourtant, un porte-parole d’Addis Abeba a indiqué que les 16 employés onusiens toujours détenus l'étaient pour avoir participé à des actes de terreur. De son côté, le porte-parole d'António Guterres, pour sa part, se borne toujours à dire qu'aucune raison officielle n’avait pour l’instant été fournie aux Nations unies.

Maintenant, tout comme au début de guerre contre les éléments du TPLF, les médias occidentaux avaient pour mission de faire passer cette guerre en conflit ethnique. Ils tentaient de faire croire au monde entier que les intentions du gouvernement éthiopien étaient de créer un génocide dans la région du Tigré, et que cette guerre est une guerre contre les tigréens et non pas contre les éléments terroristes du TPLF.

Alors qu’avant de lancer l’assaut, le gouvernement éthiopien a appelé la population du Tigré à quitter les lieux pour ne pas être prise dans le conflit et pour éviter les pertes humaines. Et ce sont les membres du TPLF qui s’attaquaient à la population, kidnappaient les enfants pour les envoyer au front contre l’armée fédérale, et commettaient des crimes odieux contre les civils car ils étaient considérés comme des traîtres. Certaines femmes étaient d’ailleurs obligées d’accuser les soldats éthiopiens et érythréens sous peine de perdre la vie ou en échange de quelques vivres. Les exactions étaient bel et bien commises par les éléments terroristes du Tigré et non pas les militaires, qui sont d’ailleurs soutenus par la population. Et suite à ces exactions, aucune condamnation n’a été entendue du côté de la partie occidentale. Ce qui a d’ailleurs montré leur partialité et leur pseudo indignation sélective.

Ensuite, ce n’était plus une question de génocide, mais plutôt, une question de risque de famine qui allait apparaître dans la région.

Soit dit en passant, les médias omettaient évidemment de dire que le gouvernement éthiopien envoyait de l’aide régulièrement aux habitants de la région du Tigré,

Les Éthiopiens s’impliquent donc dans le conflit, en dénonçant ceux qui œuvrent pour la déstabilisation de l’Éthiopie. Et l’ONU est largement impliquée dans cette affaire. Lors de la livraison des vivres dans le nord du pays, les autorités éthiopiennes ne laissaient pas passer ou surveillaient de très près les aides acheminées par les ONG et l’ONU. Car c’est eux qui arment les rebelles et leur fournissent les vivres nécessaires.

L’ONU et les ONG sont d’ailleurs dans une très mauvaise posture en Afrique. Les États africains ne ferment plus les yeux sur leur méthode et ils n’hésitent pas à les arrêter. Dans beaucoup de pays d’Afrique, les populations demandent le départ des contingents de l’ONU de leur territoire, et de plus en plus d’États suspendent les activités des ONG sur leur territoire.

Maintenant, les médias occidentaux tentent de noyer le poisson, en affirmant que les arrestations sont arbitraires et Washington rajoute que ces arrestations sont faites sur des bases ethniques.

Ces arrestations sont totalement justifiées et ne sont pas arbitraires. Il serait grand temps que les médias mainstream arrêtent ce petit jeu qui consiste à dénigrer et infantiliser les gouvernements africains. Si Addis Abeba a arrêté ces membres de l’ONU, c’est parce qu’ils préparaient quelque chose contre l’Éthiopie et non pas par délit de faciès ou à cause des origines comme c’est le cas en Europe et aux États-Unis.

L’Éthiopie cherche le développement et pour y arriver le pays tout entier doit d’abord s’unir pour combattre le fléau du terrorisme, ou plutôt celui de l’Occident.

 

3. RDC: les Congolais poussent la monusco vers la sortie !

Toujours l’ONU qui en ce moment est au centre de beaucoup de polémique en Afrique. En RDC, la société civile a tout de même réussi à mettre la Monusco dehors !

Concernant la RDC, dans le courant du mois d’avril, Zoom Afrique avait évoqué l’entrée en guerre de la Monusco contre les Congolais. Et finalement, il semblerait que la population ait obtenu gain de cause.

Dans la province du Tanganyika, dans le sud-est du pays, le départ de la Monusco est prévu d’ici le 30 juin 2022. La société civile a tout de même eu gain de cause.

La situation est de plus en plus tendue concernant la présence de la Monusco, principalement dans l’est du pays, ou les Congolais ont souvent évoqué l’inaction des soldats de la Monusco qui sont sur place et censés maintenir la paix dans la région. Et cela fait 20 ans que la présence de l’ONU en RDC est de plus en plus controversée. Dans l’Est, malgré la présence militaire de la Monusco, et maintenant américaine et même française, la situation ne fait que s’aggraver comme partout en Afrique d’ailleurs.

Actuellement, selon certaines sources, l’armée nationale congolaise a tout de même effectué une belle avancée dans l’Est, et ce, sans l’aide des contingents étrangers.

L'armée congolaise a indiqué mardi avoir récupéré toutes ses positions qui, selon elle, ont été attaquées dans la nuit de dimanche à lundi par d'anciens rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans l'est de la République démocratique du Congo.

"Nous avons récupéré toute la zone, nous avons délogé l'ennemi et j'ai pu passer la nuit à Chanzu" où nous avons à nouveau placé nos militaires, a déclaré le colonel Honoré Rindugu, commandant du bataillon des Forces armées congolaises (FARDC) à Bunagana. "Je suis en direction de la colline de Runyoni pour y installer des militaires", a-t-il ajouté.

"Nous avons récupéré toutes les collines depuis hier soir dont Runyonyi et Chanzu. Pour l'instant la population est en train de regagner" la zone, a déclaré le colonel Luc-Albert Bakole Nyengeke, administrateur du territoire de Rutshuru, selon qui l'armée a "perdu un militaire".

Le chef du groupement municipal attaqué, Jackson Gachuki, a aussi assuré que "l'armée a déjà récupéré tous les cinq villages" qui étaient pris et "depuis ce matin, la grande majorité de la population est déjà de retour à Chanzu, à Bunagana centre et leurs environs".

Selon Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des opérations de maintien de la paix, environ 1000 civils avaient été tués en 5 mois dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, en dépit de l’état de siège décrété par le Président. Une critique ouverte quant à la décision du président comme à leur habitude. Les Occidentaux ne savent que critiquer ce qui ne les arrange pas.

Selon lui, les Casques bleus sont déployés dans la région pour tenter d’étouffer rebelles, miliciens et autres assaillants. Mais ce fut un échec, comme partout ailleurs sur le continent africain. Ces dernières années, c’est la multiplication des groupes rebelles, le renforcement des groupes terroristes avec des armements de plus en plus sophistiqués que les populations en Afrique constatent, et non une amélioration de la situation sécuritaire grâce à un contingent de l’ONU, organe qui est toujours soupçonné d’entretenir et armer les groupes terroristes en Afrique. De plus, dans le cas de l’est de la RDC, l’armée déplore toujours de nombreux retards dans la fourniture des renseignements que la Monusco est censée apporter aux forces armées congolaises. Et la multiplication des morts du côté des civils continue toutefois de susciter quelques interrogations. En bref, si la population congolaise demande le départ des troupes étrangères c’est pour une bonne raison. Et la demande du départ des contingents de l’ONU commence à se multiplier à travers tout le continent africain !

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SOURCE: FRENCH PRESS TV