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Qu’un pays stratégique du Sahel comme le Niger prenne exemple sur son voisin tchadien ou encore burkinabé et forme une force populaire souverainiste et indépendantiste pourrait contribuer à l’échec des plans déstabilisateurs concoctés contre l’Afrique.
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Niger : Barkhane doublé par les forces populaires
L’axe occidental multiplie ses tentatives de déstabilisations et ses tueries par terroristes interposés contre les forces de défense populaires africaines.
Au Niger, « Au moins une trentaine de personnes civiles membres d’un comité de vigilance de la commune de Bani Bangou, dans la région de Tillabéry, sont portées disparues depuis mardi soir, non loin de la frontière avec le Mali. Le maire a été retrouvé sain et sauf », lit-on sur RFI.
« Selon des informations en provenance du nord de Tillabéry, le maire, entouré de 42 motos appartenant au comité local de milices d’autodéfense, a quitté sa commune en direction de la commune boisée d’Adabda, entre Tiloa et la préfecture de Bani Bangou. Leur objectif : capturer ou tuer une taupe des jihadistes bien localisée.
Selon des sources sécuritaires, c’est au retour, après avoir capturé leur cible, que le maire et les membres du comité d’autodéfense sont tombés dans une embuscade tendue par des hommes armés près d’Adabda. 84 civils membres du comité ont été piégés par les jihadistes, prévenus par leur informateur, un natif d’Adabda. Selon plusieurs sources recoupées, les membres du comité, mal équipés, ont été surpris à la mi-journée de mardi par des tirs ennemis. Les combats auraient été violents. Dans les rangs du comité, seuls 15 rescapés sur 84 sur huit motos sont revenus à leur base du village de Dinara, à 7 km de Bani Bangou. Après plusieurs survols des avions de reconnaissance, les forces spéciales ont ratissé la zone. »
Le fait que le Sahel s’organise pour sa défense et crée ses propres forces pour combattre le terrorisme fait craindre…
Une armée asymétrique chargée de protéger les civils côte à côte avec l’armée nationale et pourquoi pas s’en prendre à la force d’occupation ne peut être accepté par cette force occupante.
En effet alors que la puissance d’occupation fait tout son possible afin d’affaiblir les armées nationales des pays africains et de ternir l’image de ces armées auprès de leurs peuples, les Africains se dirigent de plus en plus vers la création des armées asymétriques composées de volontaires (une force populaire) afin de mener la lutte antiterrorisme. Une lutte qui a servi depuis des années à la puissance d’occupation comme prétexte pour s’incruster au sein des armées africaines et de les paralyser sous la fausse bannière des formations militaires accordées aux forces de l’armée.
Ceci dérange la force néo-colonialiste et elle le fait comprendre à travers les articles publiés dans les médias mainstream.
« Parmi les rescapés, un éminent marabout, le chef du village de Daré, est très remonté contre les djihadistes, mais tant visiblement contre le chef de la milice d’autodéfense. Beaucoup d’interrogations sur cette milice spontanément créée dans une zone en état d’urgence où les motos à deux roues sont interdites de circuler. Officiellement, il n’existe aucun comité d’autodéfense au Niger. Mais avec ces derniers événements, on peut sans risque de se tromper dire qu’il existe des embryons de milices armées dans certains villages menacés par les djihadistes. Sur cette bande frontalière boisée, il serait très difficile officiellement d’interdire aux populations menacées de s’organiser pour se défendre », écrit RFI à ce sujet.
On accuse clairement le gouvernement d’avoir « poussé » les villageois de s’engager dans une lutte contre les terroristes. On va jusqu’à qualifier ces forces de défense populaire « d’embryons de milices armées ».
Qu’un pays stratégique du Sahel comme le Niger prennent exemple sur son voisin tchadien ou encore burkinabé et forme une force populaire souverainiste et indépendantiste pourrait contribuer à l’échec des plans déstabilisateurs concoctés contre l’Afrique.
Après tout, le clan occidental n’a pas un très bon souvenir des forces populaires, puisqu’au Moyen-Orient où les Syriens ou encore les Yéménites ont formé des unités populaires, les plans divisionnistes et déstabilisateurs sont tombés à l’eau.
2. Bénin: la résistance s'étend vers la côte:
C’est un fait qu’une mentalité de la Résistance telle que celle du Hezbollah qui a pris les armes en 2014, qui est allée en Syrie battre les terroristes affidés aux services secrets occidentaux pour qu’ils ne viennent pas foutre le bordel au Liban, fait peur aux occidentaux surtout depuis que cette mentalité a fait des émules au Sahel où les Nigériens, les Burkinabés ont créé des forces populaires, ont appelé leur propre jeunesse à l’aide au lieu de tout miser sur les pompiers pyromanes que sont Barkhane et Cie, fait diablement peur. Surtout que cette mentalité de la Résistance tend désormais à aller du Sahel vers la cote, puisque les terroristes à solde des Occidentaux tendent à aller du sahel vers la Côte et étendre le terrorisme pour justifier leur présence armée dans les pays comme la Côte d’ivoire et le Bénin.
Surtout que le président béninois Talon n’est pas trop au goût des Occidentaux. D’où cette affaire impliquant un homme d’affaires libanais que rapporte RFI et qui, parions, ne tardera pas à être lié au Hezbollah.
Selon RFI, au Bénin, 780 kg de cocaïne ont été saisis chez un homme d’affaires libanais.
« Un peu plus de 780 kg de cette drogue ont été saisis dans un magasin appartenant à un homme d’affaires libanais établi à Cotonou depuis les années 1980. L’homme est en garde à vue à la brigade anti-drogue, l’enquête se poursuit et la police est à la recherche de suspects en fuite. L’homme d’affaires en garde à vue n’est pas n’importe qui. C’est un notable de la communauté libanaise établi au Bénin depuis des décennies », lit-on sur RFI.
Lors d’une affaire similaire, Hassan Jaber, un homme d’affaires libano-gabonais, avait été arrêté le 7 septembre dernier à Addis-Abeba où il avait fait escale avant de rejoindre Libreville.
Selon des sites d’informations israéliens, Hassan Jaber avait été arrêté en raison de « ses liens avec le Hezbollah ». Des allégations que dément son frère Imad Jaber, président de la communauté libanaise au Gabon. « D’après les informations que l’on a pu obtenir de lui, ce sont les agents du Mossad [services secrets israéliens] qui l’ont interrogé, affirme-t-il. Ce qui est sûr et certain, c’est que si mon frère avait des relations ou bien finançait le Hezbollah, je ne pense pas que le Hezbollah allait le laisser voyager et les agents qui l’ont interrogé n’allaient pas le laisser partir ».
Il y a deux ans, Kassem Tajeddine, un Libano-Congolais, avait, lui, été arrêté au Maroc. Accusé d’avoir financé le Hezbollah, il avait ensuite été extradé aux États-Unis.
En effet depuis que le commandant des Forces américaines en Afrique (AFRICOM), le général Stephen Townsend s’est rendu en Côte d’Ivoire puis au Bénin et depuis que le nouveau plan de l’axe US-OTAN à savoir étendre l’instabilité du Sahel vers la Côte, le Bénin se trouve dans la ligne de mire occidentale et c’est le moins qu’on puisse dire.
Surtout que le Bénin montre de plus en plus de signes quant à sa volonté de se rapprocher davantage de l’axe de l’Est.
D’ailleurs lors de sa visite au Bénin, le général de l’armée américaine Stephen Townsend a évoqué « une approche régionale coopérative ». Mais ce général ignore que dans cette approche régionale, les USA et leurs alliés n’ont rien à faire, puisque ce sont les pays africains, eux-mêmes qui devraient coopérer afin de combattre le terrorisme interposé, et cet objectif ne sera atteint en la présence des commanditaires de ces terroristes.
3. Éthiopie : le PM met les points sur les « i »
« L’Éthiopie ne s’effondra pas », a déclaré le Premier ministre Abiy Ahmed après que les rebelles ont annoncé que la capitale Addis-Abeba pourrait tomber dans les prochaines semaines.
Mercredi, le Premier ministre Abiy Ahmed a exhorté les citoyens à soutenir l’effort de guerre et a accusé les rebelles de vouloir transformer l’Éthiopie en Libye et en Syrie, alors que des habitants inquiets de la capitale ont exprimé leur soutien aux mesures du gouvernement.
Comment peut-on analyser le discours du président éthiopien ? Écoutons l’analyse de Luc Michel, géopoliticien à ce sujet.