TV
Infos   /   Iran   /   Moyen-Orient   /   Amériques   /   Asie   /   Europe   /   E-PRESS   /   L’INFO EN CONTINU

E-Press du 3 novembre 2021

Le Pérou est presque aussi stratégique pour les États-Unis que l’Ouzbékistan l’est pour la Russie, estiment les experts chinois.

Télécharger 📥

Au sommaire :

1- Téhéran appelle le G4+1 à se préparer pour des négociations basées sur des « intérêts mutuels »

« Le but des négociations n'est pas un pur verbiage, mais arriver à un accord tangible basé sur le respect des intérêts mutuels. Les 4 + 1 devraient donc se préparer pour des négociations (avec l’Iran) basées sur le respect des intérêts et des droits mutuels », a insisté le ministre des Affaires étrangères de la RII dans un message Twitter émis ce mardi.

Le mardi 2 novembre, s’attardant sur le fait que les nouvelles sanctions des États-Unis contredisent leur volonté de revenir sur l'accord nucléaire (Plan global d’action conjoint sur le nucléaire de 2015), Hossein Amir-Abdollahian a écrit sur son compte Twitter : « La Maison-Blanche plaide pour des négociations avec l'Iran et se dit « prête » à retourner au PGAC, mais impose en même temps de nouvelles sanctions aux particuliers et aux entreprises iraniens ! ». « Nous évaluons attentivement le comportement de M. Biden », a-t-il précisé.

Le but des négociations n'est pas de se lancer dans un simple verbiage, mais d’aboutir à un accord tangible dans le respect des intérêts mutuels. Le chef de l’appareil diplomatique iranien a appelé dans son message les 4+1 ( Chine, Russie, Allemagne, France, Royaume-Uni) à se préparer pour des négociations basées sur le respect des intérêts et des droits mutuels.

Source : IRNA

 

2- Israël perd Riyad ?

En raison de la nouvelle politique étrangère américaine de Joe Biden, les accords d’Abraham qui permettaient d’envisager un rapprochement entre Israël et l’Arabie saoudite semblent s’éloigner : Pratiquant la politique des petits pas, le royaume wahhabite ne semble pas pressé de normaliser ses relations avec Israël. L’Arabie saoudite traîne les pieds et pose des conditions pour une normalisation avec Israël.

Si le prince héritier Mohammed ben Salmane n’a pas balayé immédiatement la possibilité d’une normalisation lors de la visite fin septembre du conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, il a cependant fourni une liste de conditions préalables, a rapporté le site d’information Axios. D’une part, une revendication traditionnelle : des avancées sur le dossier israélo-palestinien, de l’autre un réajustement à faire : une amélioration des relations américano-saoudiennes qui se sont détériorées avec l’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche, afin de retrouver son statut d’allié privilégié dans la région. Sous la présidence de Donald Trump, les efforts de Tel-Aviv et Washington pour obtenir une normalisation entre le royaume wahhabite et le régime sioniste semblaient pourtant en bonne voie.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, avait surpris en annonçant en octobre 2020 que Riyad avait « toujours envisagé une normalisation ». Une rencontre inédite a même eu lieu en novembre 2020 au plus haut niveau de l’État. Alors Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu s’est rendu secrètement en Arabie saoudite pour une réunion avec le prince héritier en présence de Mike Pompeo, alors secrétaire d’État américain. Cette rencontre se tenait peu après la signature des accords d’Abraham, qui ont fait sauter le tabou de la normalisation entre les pays arabes et l'entité sioniste.

Le royaume wahhabite a certes donné son feu vert à Manama – dont la sécurité dépend entièrement de Riyad – pour signer les accords d’Abraham aux côtés d’Abou Dhabi le 15 octobre 2020. Mais du fait de sa taille, de la structure de son pouvoir et de sa population, ainsi que de sa stature au sein de la communauté musulmane dans le monde, les enjeux pour l’Arabie saoudite sont bien différents de ceux de Bahreïn ou des Émirats arabes unis. Détentrice du titre de gardien des deux lieux saints de La Mecque et de Médine, la famille royale al-Saoud se veut la tête de file des musulmans sunnites dans le monde.

La ligne officielle dictée par le roi Salmane sur la question de la normalisation, réitérée lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York en septembre, suit ainsi les contours du plan de paix initié par l’Arabie saoudite et approuvé par le sommet de la Ligue arabe à Beyrouth en 2002. Celui-ci exige comme préalable à toute normalisation avec Israël le retrait de la Cisjordanie pour l’établissement d’un État palestinien selon les frontières de 1967, ayant pour capitale Qods. « Toute sa vie, le roi Salmane s’est engagé pour la cause palestinienne et cela devrait rester le cas aussi longtemps qu’il est capable d’exercer une autorité de décision en Arabie saoudite », prévient Kristian Coates Ulrichsen, chercheur à Chatham House. Une position que le prince héritier pourrait modifier après avoir accédé au trône.

L’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche a modifié les paramètres d’une normalisation entre l’Arabie saoudite et Israël. Prenant le contre-pied de son prédécesseur.

Source : L'Orient-Le Jour 

 

3- La « mauvaise surprise » russe derrière les lignes US

La Russie prépare une « mauvaise surprise » derrière les lignes américaines : Les États-Unis tentent de renforcer leur présence militaire près des frontières de la Russie. Il va sans dire que les actions agressives de Washington poussent Moscou à riposter.

Par exemple, on a appris récemment que les États-Unis espèrent mener des discussions avec l’Ouzbékistan sur la présence de personnel militaire américain dans le pays. Oui, Tashkent a déclaré que c’était impossible en principe. Toutefois, selon les experts de la publication chinoise Baijiahao, les États-Unis tentent de trouver une brèche diplomatique et politique pour s’y engouffrer.

En particulier, ils mettent officiellement en avant la question de l’envoi éventuel de forces antiterroristes américaines dans les pays d’Asie centrale, qui assureraient prétendument la sécurité dans la région et la protection contre les terroristes. Il n’est pas exclu que les Américains tentent également de « déguiser » la base militaire en centre humanitaire.

« Toutefois, alors que les États-Unis réfléchissent soigneusement au nouveau plan, la Russie a également pris des mesures inhabituelles », déclarent les observateurs chinois.

Selon eux, la Fédération de Russie entend renforcer la coopération avec le Pérou, qui est considéré non seulement comme un partenaire de défense fiable, mais aussi comme un allié stratégique. Ce sera une surprise très désagréable pour les États-Unis.

« Le Pérou est presque aussi stratégique pour les États-Unis que l’Ouzbékistan l’est pour la Russie », estiment les experts chinois.

Ainsi, alors que les Américains réfléchissent à la manière d’établir une base militaire « dans l’arrière-cour » de la Fédération de Russie, Moscou ne reste pas les bras croisés et prend des mesures décisives dans l’arrière-cour américaine également.

Source : politikus.ru

 

4- Le chef de la CIA à Moscou

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a commenté les récents changements dans la structure de la CIA américaine qui devraient permettre de surveiller de près entre autres la Russie et la Chine.

Les changements structurels au sein de la CIA, destinés à mieux espionner la Chine, que les États-Unis considèrent comme "la menace géopolitique principale du XXIe siècle", ainsi que la Russie, la Corée du Nord et l’Iran, montrent que les services secrets américains s’en tiennent à leurs méthodes de la guerre froide, a déclaré ce samedi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

"Vous serez surpris, mais la CIA combattra la principale menace géopolitique du XXIe siècle en utilisant les méthodes du XXe siècle. Elle […] compte utiliser des stratagèmes de l'époque de la guerre froide. Washington ne cache pas qu’il augmentera les effectifs de la CIA pour accomplir sa +noble mission+ (plus d'espions américains, plus de liberté à l’américaine), et renforcer la surveillance de la Chine. Les États-Unis ne nous ont pas oubliés non plus – ils entendent surveiller de près les actions de la +Russie agressive+. On nous mentionne aux côtés du terrorisme, de la Corée du Nord et de l'Iran. La profondeur de l'analyse de la CIA ne permet pas d'y plonger tête baissée", a indiqué Mme Zakharova sur Telegram.

Elle note que le chef de la commission du renseignement, le représentant Adam Schiff, explique les changements au sein de l’organisation d'espionnage par la menace "sérieuse pour les États-Unis et pour l'avenir des valeurs démocratiques" que présente la Chine.

"Encore heureux que le Congrès américain voit une différence claire entre ces deux concepts", ironise Mme Zakharova. Et de rappeler que de tels changements dans la structure de la CIA se produisent à un moment où "la croissance galopante des migrations illégales, le crime organisé transfrontalier, les défis liés à la pandémie de Covid-19 constituent une véritable menace structurelle pour la sécurité au niveau mondial, y compris pour celle des États-Unis".

"À quoi bon s’occuper des menaces imaginaires absolument farfelues qui proviendraient de la Russie et de la Chine, situées à des milliers de kilomètres des États-Unis, alors que les États-Unis ne contrôlent pas la situation à ses frontières et que le pays fait face à une crise sans précédent depuis la guerre civile?", se demande la porte-parole.

Source : Sputnik

 

5- L'Amour afghan du Sultan

La Turquie a déporté des centaines de terroristes des organisations Jund al-Cham (Jund al-Sham) et Jund Allah vers l’Afghanistan, a révélé le journal syrien Al-Watan, citant des sources de l’opposition proches des milices pro turques.

« Les services de renseignement turcs, avec la médiation du Parti islamique du Turkestan, ont organisé la déportation de centaines des terroristes des organisations Jound al-Cham et Jund Allah, qui avaient été expulsés par Hayat Tahrir al-Cham, de la montagne des Turcomans vers l’Afghanistan », a écrit le journal.

Ces deux milices jihadistes takfiristes dont les membres sont majoritairement de nationalités étrangères, tchétchènes et azéris surtout, avaient été délogés la semaine passée de la montagne des Turcomans, située au nord de la province syrienne de Lattaquié par leurs alliés HTC, (alias front al-Nosra, branche d’al-Qaida en Syrie)

Selon les sources du journal syrien, un accord a été conclu avec ces groupuscules pour leur évacuation avec la médiation du Parti islamique du Turkestan qui a contacté les dirigeants talibans en Afghanistan pour obtenir leur consentement.

« Les efforts de médiation ont abouti à l’acceptation par les talibans de l’initiative concoctée par les services de renseignement turcs, avec le soutien de hauts responsables turcs », indiquent les sources précitées.

L’objectif du président Recep Tayyip Erdogan serait entre autres d’étendre le contrôle de la branche syrienne d’al-Qaida sur toute la zone de désescalade dans la province d’Idleb, pour redorer son image auprès des pays occidentaux. Sa présence deviendrait un fait accompli dans les règlements futurs de la région.

Les mêmes sources ont révélé que « des dizaines de terroristes ont traversé le passage illégal de Khirbet al-Jawz dans la campagne occidentale de Jisr al-Choghour vers le territoire turc pour les emmener en masse en Afghanistan, en attendant le transfert du nombre restant de terroristes convenu dans l’accord. »

De même, les sources de l’opposition ont indiqué au journal Al-Watan que « le tour viendra pour le reste des organisations terroristes de la région afin de les séparer du front al-Nosra et du reste des milices soutenues par Ankara »

Selon elles, cette mesure répond « aux diktats de Moscou qui font pression pour la mise en œuvre des accords bilatéraux conclus entre les deux pays, qui stipulent d’expulser les organisations terroristes de la zone de désescalade, et de ramener l’activité sur l’autoroute Alep-Lattaquié (M4).

Le président Erdogan avait déclaré début octobre que son pays s’emploiera à « nettoyer lui-même les nids du terrorisme en Syrie, si les promesses qui lui ont été faites à cet égard ne sont pas tenues, jusqu’à ce que la stabilité soit rétablie aux frontières sud de son pays. »

Source : Al Manar

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV