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Zoom Afrique du 25 octobre 2021

Zoom Afrique du 25 octobre 2021

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Au Soudan, le refus d’entrer dans un conflit avec son voisin éthiopien, le refus d’installer une représentation diplomatique de l’entité israélienne, rejet de l’adhésion d’Israël en tant qu’observateur au sein de l’Union africaine. Décidément, ces derniers mois, le Soudan s’est attiré les foudres de l’axe US-Israël. Et maintenant, le Soudan en paie le prix de cet affront ou veut-il continuer sur la voie du souverainisme ?

Actualité en Afrique :

  • Le directeur régional d’Al-Moustafa en Afrique de l’Ouest a rencontré le Khalife général des mourides
  • Le ministre Adom explique la stratégie nationale pour faire de la Côte d’Ivoire le hub régional dans le digital
  • Nigeria : le taux d’incidents de piraterie maritime affiche une baisse record de 77% sur les 9 derniers mois
  • Congo-Brazzaville : le gouvernement table sur une augmentation de 16% des recettes pétrolières en 2022

Analyses de la rédaction :

1. Ouganda: la menace US/Daech !

En Ouganda, Washington passe à l’action par Daech interposé.

La police ougandaise a qualifié dimanche d'"acte de terrorisme intérieur" l'explosion qui a fait un mort et plusieurs blessés samedi soir 23 octobre dans la capitale de ce pays d'Afrique de l'Est déjà visé par des attentats de groupes terroristes de la région.

Selon le porte-parole de la police ougandaise, Fred Enanga, les auteurs présumés sont arrivés vers 20h30 (17h30 GMT) samedi 23 octobre dans un restaurant populaire du quartier de Komamboga, dans le nord de Kampala, portant un sac en plastique qu'ils ont placé sous une table.

"Les suspects ont déclenché l'explosion de l'engin peu après avoir quitté l'endroit", une trentaine de minutes après leur arrivée, a expliqué M. Enanga, décrivant un engin explosif "sommaire" contenant des clous et des morceaux de métal.

"Tout indique qu'il s'agit d'un acte de terrorisme intérieur", a-t-il ajouté, précisant que le groupe à l'origine de l'attentat semblait rudimentaire et que les enquêteurs pensaient pouvoir remonter sa trace grâce aux indices découvert sur les lieux.

Il n'a donné aucune indication sur l'identité ou les motivations des auteurs présumés.

Plus tôt dimanche 24 octobre, le président ougandais Yoweri Museveni avait indiqué sur Twitter : "il semble s'agir d'un acte terroriste, mais nous en retrouverons les auteurs", sans autre précision à leur sujet.

"La population n'a aucune crainte à avoir, nous viendrons à bout de cette criminalité comme nous sommes venus à bout des autres, commises par des porcs qui ne respectent pas la vie humaine", a ajouté le chef de l'État.

Selon la police, l'explosion a coûté la vie à deux personnes. Trois blessés ont été hospitalisés, dont deux dans un état critique.

Cet acte ignoble que connaît l’Ouganda, laisse penser à une sorte d’avertissement.

L’apparition de Daech dans cette partie de l’Afrique, précisément dans l’Est de la RDC, ou leur base est visiblement installée au côté des États-Unis, s’en prend maintenant à l’Ouganda. Il est clair que ces derniers temps, Kampala a opté pour une politique hostile contre les occidentaux. Le fait d’avoir chassé des dizaines d’ONG du territoire, et

Tout comme l’attaque terroriste d’un hôtel en février 2020 au Kenya, qui ressemblait également à un avertissement de Washington. D’ailleurs, les États-Unis n’avaient pas tenté de cacher la menace.

En effet, avant l’attaque, l'ambassade des États-Unis au Kenya avait mis en garde contre une attaque terroriste dans un grand hôtel de la capitale, Nairobi, bien que l'hôtel exact n'ait pas été identifié.

Dans une alerte de sécurité publiée jeudi, l'ambassade a déclaré que "des groupes terroristes pourraient préparer un attentat" sur une cible "populaire auprès des touristes et des voyageurs d'affaires".

Et c’est précisément ce qui s’est passé.

Pour le cas de l’Ouganda, il n’y a visiblement pas eu d’avertissement direct comme pour le Kenya. Mais ces actes de terrorismes qui apparaissent après qu’un dirigeant africain prend des mesures souverainistes se multiplient de plus en plus. L’Ouganda n’est pas prêt à laisser les États-Unis faire la loi dans cette partie de l’Afrique. D’ailleurs, de plus en plus de pays tournent le dos à la politique unilatéraliste occidentale, pour se tourner vers une politique souverainiste et multipolaire.

Ces attentats, l’apparition de groupes terroristes sur le continent africain est le résultat de la perte d’influence des Occidentaux, qui tentent par le biais des mercenaires terroristes comme Daech de faire plier les États africains. Mais cela ne prend plus !

 

2. Soudan: coup de force pour ou contre l'axe US-Israël?

Au Soudan, le refus d’entrer dans un conflit avec son voisin éthiopien, le refus d’installer une représentation diplomatique de l’entité israélienne, rejet de l’adhésion d’Israël en tant qu’observateur au sein de l’Union africaine. Décidément, ces derniers mois, le Soudan s’est attiré les foudres de l’axe US-Israël. Et maintenant, le Soudan en paie le prix fort !

Des membres du gouvernement de transition du Soudan et d'autres dirigeants civils ont été arrêtés alors que des informations font état d'un coup d'État militaire.

Le Premier ministre Abdallah Hamdok fait partie des personnes qui auraient été assignées à résidence par des soldats non identifiés.

L'armée n'a pas fait de commentaire, mais les groupes pro-démocratie ont appelé à des manifestations de rue.

Les dirigeants militaires et civils sont en désaccord depuis que le dirigeant Omar el-Béchir a été renversé il y a deux ans et qu'un gouvernement de transition a été mis en place.

On ne sait toujours pas qui est à l'origine de ces arrestations avant l'aube.

Une déclaration du ministère de l'information sur les réseaux sociaux indique que les arrestations ont été effectuées par des "forces militaires conjointes" et que les personnes arrêtées sont détenues dans "un lieu non identifié".

Selon les médias mainstream, on voit de plus en plus de divisions s’installer au sein de la population soudanaise, les « pro-militaires » ou encore les « pro-civils » ou plutôt les « pro-démocraties ». Mais ce qui semble plutôt être le reflet de la réalité, c’est une division entre pro-Occidentaux et prosouveraineté du Soudan.

En effet, certains membres du gouvernement de transition ont effectivement fait part de cette réalité, tout comme le Premier ministre éthiopien qui en avait fait part, certains éléments du gouvernement soudanais travaillent pour la défense des intérêts de l’Occident, notamment en tentant de créer un conflit armé dans la région.

Reste à savoir qui défend la souveraineté du pays ou qui est pour les ingérences occidentales.

Concernant les événements de ce matin au Soudan, l’émissaire américain pour la Corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman, a directement condamné les événements au Soudan.

Les États-Unis se sont dits "profondément inquiets" par les annonces d'arrestations de dirigeants civils au Soudan par des forces militaires.

Ces annonces d'une prise de pouvoir par les militaires vont "à l'encontre de la déclaration constitutionnelle (qui régit la transition dans le pays) et des aspirations démocratiques du peuple soudanais", a tweeté l'émissaire américain pour la Corne de l'Afrique, Jeffrey Feltman.

Ce qui donne l’impression que Washington est réellement inquiet de la perte de son emprise dans la Corne de l’Afrique. Une affaire à suivre de près.

Actuellement, cette situation est visible dans plusieurs régions de l’Afrique, notamment en Afrique de l’Ouest. Les coups d’État des déstabilisations en tout genre et des assassinats ont visiblement été relancés en Afrique. Il n’y a que l’union des Africains qui peut venir à bout de l’emprise des néo-colons sur le continent africain, et ce, peu importe la région.

 

3. RCA: la guerre médiatique française devient obsolète !

La Centrafrique toujours sous la nostalgique guerre informationnelle de la France.

Certains médias continuent de préserver leur guerre médiatique ridicule et obsolète, contre les États africains qui défendent bec et ongle leur souveraineté.

Dernièrement, Bangui a remis le ministre français des Affaires étrangères et même le président Macron en place, suite à leurs propos diffamatoires et mensongers concernant la RCA.

La ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon a répondu aux propos des officiels français par rapport à la situation en Centrafrique.

L’interview dans laquelle la ministre centrafricaine s’est exprimée a eu lieu sur TV5 monde. Zoom Afrique avait d’ailleurs relayé la retranscription des propos de la ministre centrafricaine.

Dans un timing assez court, elle a pu exprimer précisément ce que pensait la Centrafrique par rapport aux propos dénigrants de l’Élysée.

La ministre centrafricaine a également participé à un débat sur un autre média français, RFI, un débat qui a surtout donné l’impression, comme à son habitude, de vouloir dénigrer entièrement la Centrafrique et l’armée nationale centrafricaine. Et pour cause, connaissant les propos que tiendrait la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, le présentateur et visiblement certains des invités ont tenté d’empêcher la ministre de s’exprimer ou de lui faire dire que l’armée centrafricaine et ses alliés procédaient à des exactions contre la population centrafricaine, et que cela justifie peut-être l’embargo sur les armes, qui se renouvelle chaque année contre la Centrafrique. Actuellement, on peut voir que les médias français mettent tout en œuvre pour montrer que le Conseil de sécurité de l’ONU a raison de prolonger cet embargo sur les armes, et que l’armée nationale centrafricaine est non seulement faible, mais elle procède à des exactions contre la population centrafricaine.

Les médias français ne sont visiblement toujours pas prêts à admettre leur défaite dans leur politique néocolonialiste contre la RCA.

La réalité du terrain est pourtant tout autre.

L’embargo sur les armes est renouvelé pour justement empêcher les forces armées centrafricaines de réinstaurer la sécurité dans le pays, mais surtout, cela les empêche d’obtenir des armes plus sophistiqués. De l’autre côté, les groupes armés, actuellement dirigés par l’ex-putschiste et pantin de la France, François Bozizé, continuent à obtenir des armes notamment par le biais de la Minusca, pour déstabiliser la Centrafrique.

De plus, à plusieurs reprises, la ministre centrafricaine des Affaires étrangères a également rappelé que Bangui attend toujours des réponses de la part de l’Élysée et de la Communauté internationale concernant les nombreuses exactions et violences faites par les soldats français lors de l’opération Sangaris contre la population centrafricaine. De nombreuses plaintes de viols sur mineurs et de violence en tout genre ont été portées contre les soldats français, mais jusqu’à présent, l’Élysée continue de faire la sourde oreille.

Les Forces armées centrafricaines et leurs alliés ont tout de même réussi à maintenir la sécurité dans le pays, malgré les nombreux bâtons que la France a tenté de mettre dans les roues de la Centrafrique. Le peuple centrafricain descend fréquemment dans les rues pour demander le retrait de la Minusca, en faveur du gouvernement et des FACA et en faveur de la levée de l’embargo sur les armes, mais les Centrafricains ne manifestent pas pour demander le départ des alliés ou bien contre les FACA. Et ça, c’est également une preuve que les médias français, l’Élysée et l’ONU devraient en tenir compte.

La demande légitime de la Centrafrique, c’est que la Communauté internationale arrête de se baser sur les dires sans fondement de l’Élysée et prennent également en compte la volonté de la population centrafricaine et de son gouvernement qui ne demandent que la paix et le développement.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV