Suite aux récentes avancées de l’armée yéménite et des Comités populaires dans la province de Maarib, ainsi qu’à la libération complète de la province d’al-Bayda, de nombreux centres de réflexion à travers le monde se sont penchés sur la crise du Yémen et ont prédit les prochains développements politiques.
À cet égard, le think tank américain AGSIW basé à Washington a fait état de la forte possibilité de la libération de la province stratégique de Maarib par l’armée yéménite et les Comités populaires. Selon Gregory Johnson, un haut responsable de l’administration d’Obama avait qualifié le soutien américain à l’Arabie saoudite pour l’invasion au Yémen de « monter dans une voiture avec un conducteur ivre ».
Décrivant la poursuite de la guerre au Yémen comme une catastrophe à une vaste échelle, l’AGSIW rapporte que « l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis – deux partenaires des États-Unis – sont accusés d’avoir torturé des prisonniers au Yémen, d’avoir mené des frappes aériennes qui ont tué des civils et d’avoir contribué à créer ce que les Nations Unies appellent "la pire crise humanitaire au monde" ».
« La nouvelle administration américaine a estimé qu’il était temps de changer. À peine deux semaines après son entrée en fonction, dans son premier grand discours de politique étrangère, Biden s’est engagé à mettre fin au soutien US aux opérations offensives dans la guerre au Yémen, y compris les ventes d’armes aux terroristes. Le 5 février, son administration a nommé Timothy Lenderking comme envoyé américain au Yémen et déclaré qu’elle retirerait Ansarallah de la liste des organisations terroristes », a-t-il expliqué.
La nomination de Timothy Lenderking et celle d’un coordinateur international avec la citoyenneté américaine pour les affaires humanitaires au Yémen montrent clairement l’intention de Washington de transformer la guerre militaire en guerre économique.
Au cours de ces derniers mois, le gouvernement de Biden a fait beaucoup d’efforts pour satisfaire indirectement Ansarallah à accepter la paix en obtenant le maximum de gains pour l’Arabie saoudite, sans tenir compte des revendications et des droits des Yéménites. Mais le gouvernement de salut national a averti les États-Unis que « la paix gratuite » n’existait pas et qu’il poursuivrait la résistance militaire jusqu’à la réalisation des droits des Yéménites.
Concernant la réaction des Houthis face au soi-disant geste amical des États–Unis, l’AGSIW a décalé : « Les Houthis ont lancé des opérations militaires visant à la libération complète de la province stratégique de Maarib, riche en ressources pétrolières. Si les Houthis parviennent à s’emparer de Maarib, il est probable qu’ils avanceront vers le sud jusqu’à Shabwa dans le but de prendre le contrôle des gisements de pétrole et d’étendre leur base économique. »
En juin 2019, les Émirats arabes unis ont commencé à se retirer du Yémen, retirant leurs troupes et leurs batteries de missiles Patriot de Maarib. Le 4 juillet 2019, Ansarullah a tiré un missile balistique sur la maison du sultan al-Arada, le gouverneur du gouvernement Hadi, pour défier la capacité de défense aérienne de l’armée du gouvernement démissionnaire.
Au sujet de la situation chaotique du gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi et son effondrement, le groupe de réflexion américain AGSIW a précisé : « La coalition d’agression saoudienne est divisée en raison de nombreux désaccords. D’une part, les Saoudiens ne cessent pas de cogner la tête contre le mur pour fuir le Yémen. D’autre part, les tribus yéménites concluent des accords de paix séparés avec les forces gouvernementales de Sanaa. Le gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi souffre de corruption et de mauvaise gestion, de sorte que son armée affiliée à Riyad vend ses armes au marché noir pour gagner sa vie. »
Les récents développements au Yémen ont mis les États-Unis dans une impasse totale. Les sanctions américaines imposées à Ansarallah n’ont eu aucun effet négatif. Alors que les États-Unis ont décidé de ne plus soutenir la coalition saoudienne en matière d’armement. Les avancées de l’armée yéménite se poursuivent dans la province de Maarib assurant leur contrôle sur les puits de pétrole et de gaz.
À la fin de l’article, il est indiqué que les États-Unis n’ont pas d’autre choix que de demander à l’Iran de convaincre les Yéménites d’arrêter leurs opérations à Maarib, sans quoi les Houthis prendront certainement le contrôle de la province de Maarib.