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Zoom Afrique du 21 octobre 2021

Mali: la pire arme contre Barkhane?

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Au Mali, l’information fait grand bruit depuis le début de la semaine, le gouvernement de transition a donné mandat au Haut conseil islamique pour amorcer un dialogue avec les groupes terroristes maliens qui sévissent dans le pays. 

 

Actualité en Afrique :

  • L’ambassadeur du Ghana en Iran a appelé à l’essor des relations irano-ghanéennes ;
  • Kenya : BTE et TNC s’engagent pour la nature près du parc éolien de Kipeto avec 10 M$ ;
  • Zimbabwe : Beitbridge mise sur un PPP pour l’aménagement d’une décharge moderne ;
  • Côte d’Ivoire : la production d’anacarde est estimée à 1 million de tonnes en 2021.

Analyses de la rédaction :

1. Mali : qui veut entraver le dialogue avec les insurgés ?

Au Mali, l’information fait grand bruit depuis le début de la semaine, le gouvernement de transition a donné mandat au Haut conseil islamique pour amorcer un dialogue avec les groupes terroristes maliens qui sévissent dans le pays. Le Jnim (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) d’Iyad Ag Ghaly, et la Katiba Macina d’Amadou Koufa, qui en est une composante. Il ne s’agit pour l’instant que d’une « mission de bons offices » qui doit établir le contact. L’objectif final, c’est de trouver des positions communes pour mettre un terme aux attaques et aux combats qui ensanglantent le pays depuis près de dix ans. 

Mais cette nouvelle décision du gouvernement de transition malien semble ne pas plaire à la puissance colonialiste qui voit dans ce dialogue, des pressions de plus sur son retrait, mais pourquoi la France a-t-elle peur de ce dialogue ? 

D’abord parce que sans violence terroriste la France n’aura plus de justification pour rester au Mali, ensuite parce que dans ces dialogues, les insurgés ont posé un préalable de taille : que les soldats français et les Casques bleus de la Minusma quittent le Mali. 

D’où, d’ailleurs, le texte d’Opex360 où on évoque les propos de Macron et de son MAE dans leur opposition au début d’un dialogue avec les insurgés.

« Avec les terroristes, on ne discute pas. On combat », avait martelé le président Emmanuel Macron dans un entretien publié par Jeune Afrique, alors qu’il était interrogé sur la possibilité d’un « dialogue » entre les autorités maliennes de transition et les groupes jihadistes. Et d’ajouter : « Il faut s’inscrire dans la feuille de route claire que sont les accords [de paix] d’Alger. Ceux-ci prévoient un dialogue avec différents groupes politiques et autonomistes. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut dialoguer avec des groupes terroristes, qui continuent à tuer des civils et des soldats, y compris nos soldats ».

En fait, on voit clairement que les Maliens ont réussi à séparer le bon grain de livré et à faire la part des choses entre les agents de services franco-occidentaux d’une part et ceux des Maliens qui n’ayant d’autres choix pour s’opposer à l’occupation se sont ralliés aux sangs de ces groupes terroristes.

L’opex360 ne se garde pas à lancer une flèche au président IBK sous qui ce dialogue aurait amorcé et qui a fini par lui coûter ce fauteuil présidentiel, car la France s’est senti doublée par un état malien qui avait parfaitement compris la combine : Barkhane alimente les terroristes pour pouvoir justifier la présence au Sahel.

Et pourtant le texte de l’OPEX360 comporte en soi une réelle marche arrière.

Car on voit que la France a été forcée à faire la part des choses entre de supposés jihadistes agents internationaux, et ceux qui ont un agenda national.

Cependant, à Paris, il a toujours été hors de question de nouer un dialogue avec les groupes terroristes. Du moins avec ceux ayant un « agenda international », comme l’État islamique au grand Sahara [EIGS].

Cela veut dire que le processus de réconciliation que Barkhane a tenté de faire à deux reprises avec le coup d’État et puis en diabolisant le gouvernement de transition bien que putschiste, mais aidé par l’Algérie a été un succès, les villages entiers se pacifiant, les uns après les autres malgré les tentatives multiples de tuerie et de massacre.

Toujours est-il qu’il y a une crainte qui saute aux yeux au point que RFI tend à viser non plus seulement les Maliens, l’armée l’état et la population qui osent unanime à vouloir le retrait de barkhane, mais sur les jihadistes.

Quand le titre de RFI dit : Mali : le gouvernement veut négocier, les jihadistes accepteront-ils ?

La France est-elle en train de suggérer que ses cellules restées plus ou moins vivaces au sein des groupes armés finiraient par lui sauver la peau et bloquer le dialogue de façon à ce qu’elle reste encore ?

C’est d’ailleurs ce que la France a tenté à plusieurs reprises en RCA quand le gouvernement dialoguait avec les ex-rebelles, mais il y a plus, la France pourrait organiser en plein dialogue une offensive majeure contre ces groupes d’insurgés et les pousser à quitter la table du dialogue

C’est ce qu’ils ont fait au Burkina, d’une manière indirecte et avant de réussir à ce que la violence soit exportée aux voisins sahéliens.

C’est d’ailleurs ce que prévoyait Bernard Emié, le patron de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE], en février dernier, quand il menaçait en terme à peine voilé que le terrorisme irait franchir les frontières du Sahel vers la Côte.

Seulement, comme l’avait expliqué Bernard Emié, le patron de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE], en février dernier, le GSIM « n’est rien d’autre qu’al-Qaïda au Sahel » qui, « sous l’égide Iyad ag Ghali, “tente d’apparaître plus présentable en se dissimulant parmi les populations, tout en enrôlant de force des jeunes désœuvrés”.

Produisant une vidéo montrant une réunion de ses principaux chefs, tenue en 2017, M. Emié avait insisté sur le fait que cette organisation cherchait à mener des attaques “dans la région et en Europe” et qu’elle finalisait un “projet d’expansion vers les pays du golfe de Guinée.

Une chose est sûre ; la réconciliation que les instances religieuses sahéliennes sont en train de mener sera au détriment d’une présence militaire des armées d’occupation. Français ou américains, ces dialogues excluent toutes présences interventionnistes.

 

2. Éthiopie : deuxième coup anti USA-OTAN

L’armée éthiopienne s’en est prise au cœur de renseignement et d’espionnage de l’axe US-OTAN au Tigré : un porte-parole du gouvernement éthiopien a affirmé que l’aviation éthiopienne avait en effet ciblé un site utilisé par la rébellion tigréenne. Un site qui sert, selon lui, à l’entraînement et à la fabrication et à la réparation d’armes lourdes. 

Bien que les médias mainstream veuillent faire croire qu’il s’agissait d’un garage et d’un entrepôt de pneus et que durant ces attaques des civils ont été tués, on sait très bien que l’Éthiopie a bel et bien pris pour cible les fiefs de rébellion par où les renseignements étaient régulièrement transmises aux forces occidentales et où il se munissait d’armements.

C’est le second coup éthiopien contre l’Occident, après son premier coup contre l’ONU, des coups visant à mettre en péril toutes tentatives de déstabilisations venant de l’extérieur.

Après tout, l’Éthiopie a très bien montré durant ces derniers mois qu’il reste inébranlable et avance droit dans ses politiques qui consistent à neutraliser toutes tentatives de déclenchement de guerre civile ou interrégionale, mais aussi à s’approcher davantage de l’axe de l’Est et ne plus se soumettre aux diktats occidentaux.

Les nombreuses tentatives de désinformer le monde n’entravent pas les efforts de l’Éthiopie dans son développement. Le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré au peuple éthiopien qu’en travaillant dur, il sera possible de faire de la Corne de l’Afrique le bras de tout le continent. Il a affirmé que l’Éthiopie deviendrait prospère si le peuple et le gouvernement restaient unis.

Les pays d’Afrique en général se tournent de plus en plus vers leur indépendance à tous les niveaux ce qui implique qu’ils se détachent de plus en plus de l’influence néfaste occidentale. L’Occident montre de plus en plus de signes de panique, ce qui laisse à penser que l’Afrique est sur la bonne voie.

 

3. Les Russes au Cameroun...

Visiblement, le rapprochement entre la Russie de Vladimir Poutine et des états africains commence également à faire des émules du côté du Cameroun où un forum culturel Russo-Camerounais devrait être organisé à Yaoundé en juillet 2022.

L’annonce a été faite, samedi 9 octobre, par Pierre claver Nkodo, journaliste et président de l’Association Panafricaine pour l’Excellence, l’Éducation, le Développement et l’Amitié (AP2EDA-APH), structure initiatrice de l’évènement, lors d’une rencontre qu’il avait dans ses locaux avec un représentant du ministère des Relations extérieures.

L’objectif de ce rendez-vous selon Pierre Claver Nkodo, est de renforcer les relations bilatérales sur le plan culturel entre la Russie et le Cameroun, car note-t-il, ‘’la Russie est reconnue pour son potentiel éducatif, scientifique, technique et même culturel’’.

Écoutons son analyse à ce sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV