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Au Tchad, les services de renseignement ont un nouveau chef. Il s’agit d’Abdelkader Mahamat, un ancien chef rebelle, plus connu sous le nom de Baba Laddém celui qu’on appelle en peul « le père de la brousse », avait affirmé en 2012 que son objectif était de renverser les pouvoirs tchadien et centrafricain. Est-il un agent-espion à la solde de l’Occident ?
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Tchad : un espion infiltré dans le renseignement ?
Les étapes du plan de l’axe US-OTAN au Tchad, qui a commencé par l’assassinat du président Déby, se dévoilent l’une après l’autre.
Au Tchad, les services de renseignement ont un nouveau chef. Il s’agit d’Abdelkader Mahamat, un ancien chef rebelle, plus connu sous le nom de Baba Laddé. Ce dernier a été nommé, jeudi 14 octobre, directeur général des renseignements généraux, une nomination qui représente pour Baba Laddé, un retour en grâce.
Alors, l’une des institutions les plus stratégiques du pays, qui s’agit des services de renseignement est remise entre les mains d’un ex-chef rebelle qui a été condamné en 2018 à huit ans de prison ferme pour « détention illégale d’armes », « association de malfaiteurs », « incendie volontaire » ou encore « viol » par la Cour criminelle à Ndjamena. Il avait été arrêté en décembre 2014 par les Casques bleus de la Minusca en Centrafrique et extradé vers le Tchad en janvier 2015.
Celui qu’on appelle en peul « le père de la brousse » avait affirmé en 2012 que son objectif était de renverser les pouvoirs tchadien et centrafricain.
Plus important encore : c’est le 1er avril 2021, soit près de deux semaines avant l’assassinat du président, qu’il a annoncé son ralliement au chef de l’État Idriss Déby.
Zoom Afrique n’est pas complotiste, mais le fait que cet homme se présente soudainement comme un pro-Déby et annonce son ralliement au défunt président, quelques jours seulement avant son assassinat, devrait être plus qu’un hasard.
Devenu le chef des services de renseignement, cet homme pourrait parfaitement être un alibi des occidentaux, leur fournir des informations sécuritaires importantes et classifiées, et donc aider au ré ancrage des réseaux terroristes à travers le Sahel dans la mesure où la présence des terroristes a été largement défiée ces derniers mois par les armées nationales sahéliennes.
Sur le plan interne, cette nomination pourrait désormais entraver l’avancée de l’armée tchadienne, aider les putschistes à mieux liquider ses éléments au sein de l’armée qui ont gêné pendant toute l’époque de Déby et qui ont contribué à contrer l’avancée de scénarios occidentaux.
Bref, cette nomination n’augure rien de bon, mais le jeu n’est pas encore terminé, puisque le peuple tchadien, souverainiste et indépendantiste qu’il est ne laissera pas son pays aux mains des terroristes et de leurs commanditaires.
2. Mozambique : l’armée n’a besoin de personne pour se défendre
Comme à leur habitude, les médias mainstream n’évoquent guère l’avancée des forces armées mozambicaines, mais s’attardent largement sur l’envoi de ces « 140 instructeurs militaires au Mozambique », des instructeurs européens, qui, selon ces mêmes médias mainstream, sont là pour aider les forces armées mozambicaines qui se trouvaient alors en difficulté face à une insurrection menée par un groupe relevant de « l’État islamique [EI] » dans la province de Cabo Delgado.
Cela étant, la France n’enverra finalement pas d’instructeurs militaires au Mozambique. Du moins pas dans le cadre de la mission de l’UE, qui vient d’être formellement lancée, le 15 octobre. Dotée d’un budget de 15,16 millions d’euros pour deux ans. Celle-ci s’appuiera en effet sur des contingents fournis par le Portugal, l’Italie, l’Espagne, la Grèce, la Roumanie, la Finlande, l’Estonie, l’Autriche, la Belgique et la Lituanie. Au total, elle comptera 140 militaires européens, placés sous le commandement direct du général portugais Nuno Limos Pires et son quartier général sera installé à Maputo.
Les États-Unis et le Portugal ont déjà envoyé des instructeurs pour former l’armée mozambicaine dans la lutte contre le terrorisme. Ces instructeurs ne sont certainement pas là pour former l’armée, mais plutôt pour former les terroristes.
Le président mozambicain a toujours plaidé pour une coalition régionale afin de contrer le terrorisme dans cette région et a toujours rejeté toute intervention militaire étrangère.
C’est pour cela d’ailleurs qu’il y a quelques jours, les pays d’Afrique australe réunis en sommet à Pretoria ont annoncé le prolongement de l’aide militaire régionale au Mozambique
« Nous allons tenir la promesse que nous avons faite et aider notre frère le Mozambique », a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa en clôture, alors que ce soutien militaire devait prendre fin le 15 octobre. La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), qui regroupe 16 États, a envoyé en juillet-août des soldats en soutien à l’armée mozambicaine. Cette mission (Sanim), dont le contingent n’a pas été dévoilé, avait été approuvée pour une période initiale de trois mois.
Ce maintien a été décidé « pour poursuivre les opérations offensives contre les terroristes et les violences extrémistes afin de consolider la stabilité et la sécurité », a déclaré la SADC dans un communiqué. D’abord réticent à toute intervention militaire étrangère, le président mozambicain Filipe Nyusi a salué en juillet l’envoi par l’Afrique du Sud de 1 500 soldats.
Mais il n’a jamais approuvé l’intervention de forces militaires venant de l’extérieur du continent.
Vu les avancées significatives dans la sécurisation du territoire, il est clair que Maputo montre au monde que les problèmes peuvent se régler en interne, et qu’il n’y a pas besoin d’intervention militaire occidentale qui n’a jamais apporté de résultat positif.
3. Gabon : qui veut diaboliser les contingents africains au sein de l’ONU ?
S’exprimant devant les députés au sujet de l’enquête relative aux causes du retrait du contingent gabonais de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), le ministre de la Défense a assuré que les 5 filles qui auraient été identifiées comme des victimes d’exploitation et d’abus sexuels n’existent pas.
Mais la question est de savoir pourquoi on veut créer ce genre de dissension entre le Gabon et la RCA.
Pourquoi veut-on diaboliser les contingents africains au sein de l’ONU alors qu’on sait que ce sont ceux des pays occidentaux qui sont à l’origine de ce genre d’abus ?