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Afghanistan: l'Iran se rapproche de l'axe Chine-Pakistan

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chef de l'état-major des forces armées iraniennes, le général de brigade Mohammad Baqeri, s'est rendu au Pakistan à l'invitation du général Qamar Javed Bajwa, commandant de l'armée pakistanaise. (IRNA)

Le chef de l'état-major des forces armées iraniennes, le général de brigade Mohammad Baqeri, s'est rendu au Pakistan à l'invitation du général Qamar Javed Bajwa, commandant de l'armée pakistanaise. Compte tenu de l'histoire des relations irano-pakistanaises en matière de défense, ce voyage s’inscrit dans le cadre de la volonté des deux pays pour renforcer leurs relations défensives et sécuritaires.

La récente visite de général Baqeri au Pakistan porte non seulement le message de la volonté des deux pays pour renforcer les relations bilatérales dans les domaines politiques, économiques et sécuritaires mais s’inscrit dans le cadre de l’effort de la diplomatie de l’Iran pour instaurer le calme et la sécurité dans la région.

La présence de certains groupes terroristes et contrebandiers dans les régions limitrophes des deux pays qui partagent plus de 900 kilomètres de frontière commune, exige plus que jamais le développement et le renfoncement du partenariat militaire irano-pakistanais.

Fruit de l’initiative de la diplomatie iranienne en matière de défense, l’approfondissement des relations militaire et sécuritaires entre l’Iran et le Pakistan peut ouvrir la voie au renforcement de leurs relations économiques, la mise en place du projet conjoint dit « Pipeline de la paix » et des investissements dans des terminaux frontaliers.

Il est à noter que les mouvements des groupes terroristes en Afghanistan comme en témoigne l’attentat suicide du 8 octobre revendiqué par Daech contre une mosquée chiite de la ville afghane de Kunduz, faisant 50 morts et 140 blessés, le plan des États-Unis cherchant à pousser le pays dans la guerre civile en abusant du manque d’un gouvernement inclusif en Afghanistan au sens propre du terme sont des factures appelant les pays voisins à aider l'Afghanistan.  

Pendant ce temps, le Premier ministre pakistanais Imran Khan a reconnu à plusieurs reprises que la coopération du Pakistan avec les États-Unis en Afghanistan depuis 2001 n'a rien apporté à Islamabad. Par contre, elle a exacerbé les crises sécuritaires et politiques.

Le retrait des États-Unis et de l'OTAN d'Afghanistan a suscité un rapprochement des pays de la région, dans le sens du rétablissement de la paix et de la sécurité.

L'élargissement des relations entre l'Iran, la Russie, la Chine, l'Asie centrale, le Caucase et l'Inde pourrait être une étape importante pour la mise en oeuvre d'une stratégie dont la visite du général Bagheri à Islamabad fait partie.  

Après la Syrie et la Turquie, le général Bagheri s'est donc rendu au Pakistan. Ce voyage est porteur d'un message aux Etats qui comptent vainement sur le soutien des États-Unis et du régime d'Israël pour l'instauration de la sécurité dans leurs territoires. L’expérience des dernières années a démontré que le multilatéralisme régional est l'unique moyen d'atteindre ce but. Le régime sioniste, les États-Unis et l'OTAN n'étant que source de chaos, comme en Afghanistan, dans le Caucase, en Syrie et en Irak.

La tenue de divers exercices à travers l'Iran, y compris l'exercice de défense aérienne conjoint baptisé « Défenseurs du ciel de Velayat 1400 » tenue mardi 12 octobre montre la détermination du pays à défendre ses frontières.

La visite du général Bagheri au Pakistan intervient alors que lors d'un sommet extraordinaire des dirigeants du G20 sur la question de l'Afghanistan, la Chine a proposé un plan en quatre étapes : le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que son pays fournissait 31 millions de dollars d'aide humanitaire en nourriture, matériel d'hiver, vaccins et médicaments à l'Afghanistan.

« La communauté internationale devrait aider l'Afghanistan à s'engager sur la voie du développement. Les sanctions unilatérales contre l'Afghanistan doivent être levées et les institutions financières internationales devraient augmenter leur soutien financier pour réduire la pauvreté et booster les projets d'infrastructures », a-t-il estimé. 

Il a appelé à des mesures concrètes pour empêcher la résurgence du terrorisme en Afghanistan et la formation d'un front uni de la communauté internationale pour lutter contre le terrorisme.

« La communauté internationale doit parvenir à un consensus avec l'Afghanistan.  A cet égard, les Nations unies jouent un rôle clé dans l’établissement de la paix et la stabilité », a-t-il fait savoir.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV