TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 2 octobre 2021

Du Mali à la RCA: qui a peur de la Russie?

Télécharger 📥        Podcast 🎧

En Centrafrique, alors que l’État a renforcé son armée de façon à repousser une offensive d’envergure longuement préméditée contre la capitale et qu’il est en mesure de mettre à la porte les forces occupantes qui n’ont cessé d’agir à titre de vecteur américain dans ce pays, les médias mainstream ne cessent de jouer la carte anti-russe, et ce, alors qu’en même temps, au Mali, la Russie fait sa grande entrée.

Actualité en Afrique :

  • Kenya : l’autorité portuaire commande des équipements de manutention pour le port de Mombasa ;
  • Sénégal : un espoir pour rééquilibrer ses finances ;
  • La RDC et la Tanzanie envisagent une exploitation commune du pétrole sur le lac Tanganyika ;
  • Cameroun : le pétrolier Gulfin absorbe la société Camship et augmentera son capital de 1,6 milliard FCFA

Analyses de la rédaction :

1. Du Mali à la RCA : qui a peur de la Russie ?

En Centrafrique, alors que l’État a renforcé son armée de façon à repousser une offensive d’envergure longuement préméditée contre la capitale et qu’il est en mesure de mettre à la porte les forces occupantes qui n’ont cessé d’agir à titre de vecteur américain dans ce pays, les médias mainstream ne cessent de jouer la carte anti-russe, et ce, alors qu’en même temps, au Mali, la Russie fait sa grande entrée.

Ce samedi 2 octobre, le média de propagande français, RFI se penche donc sur « des exactions des paramilitaires russes », qui selon ce média auraient été impliqués dans « des exécutions extrajudiciaires, des arrestations, des séquestrations arbitraires, des actes de tortures, des occupations d’édifices publics, d’écoles, d’hôpitaux, de lieux de culte ou encore des cas d’entraves aux humanitaires ».

Il est vrai que durant ces derniers mois, la force d’occupation a subi des échecs cuisants en Centrafrique, en commençant par le rapprochement de plus en plus profond entre la Russie et la RCA, ce qui a poussé la France à annoncer le gel d’aide militaire envers la RCA pour soi-disant se venger, et en passant par le succès du dialogue républicain, lors duquel, le président Touadéra, en dépit de toutes les manœuvres de diversion de la France qui tente de rependre sa place en RCA par rebelles interposés, est resté sur ses positions et n’a pas permis que ce dialogue soit vicié par des agents français.

C’est dans ce contexte que ces accusations contre les Russes en RCA prennent sens.

Le fait que les FACA ont pu neutraliser toutes sortes de complots, notamment celui perpétré par des rebelles interposés contre la capitale Bangui, ne plaît clairement pas à cette force occupante et le rapport accusant les agents russes en RCA le montre clairement :

« Pour la première fois, la responsabilité des paramilitaires russes est évoquée : Sur les incidents avérés, certains sont imputables aux instructeurs russes qui sont en appui aux Faca dans la lutte contre les éléments de la CPC ».

Avec ce qui se passe en ce moment au Mali, et la livraison par la Russie de quatre hélicoptères de combat de type MI-171, on se demande si ce rapport mettant en cause la présence russe, n’est-il pas un piège tendu par la France à la Russie, pour remettre en cause sa présence en Afrique à la fois en RCA et au Sahel ?

 

2. Guinée : la démocratie occidentale

Le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya est officiellement président de la République de Guinée, depuis vendredi 1er octobre !

C’est ce que disent les médias mainstream ce samedi 2 octobre !

« C’est vêtu de son uniforme beige et de ses inséparables lunettes noires que le colonel Mamady Doumbouya a été investi président dans l’enceinte du palais Mohamed V. La cérémonie s’est déroulée devant les ambassadeurs et les représentants des nations étrangères, telles que la Russie, la Chine, les États-Unis et la France. Aucun chef d’État n’a fait le déplacement, mais le Mali également dirigé par une junte putschiste sanctionnée par la Cédéao, a envoyé Malick Diaw, président du Conseil national de transition », lit-on sur RFI.

Mais alors que le président légitime, élu et réélu par le peuple est en prison, et alors qu’on le menace de mort, que signifie cette investiture qui n’a rien de la démocratie dont les pays occidentaux prônent tellement ?

Qui est-ce qui permet à un putschiste d’être érigé à titre de président légitime, alors que la légitimité du gouvernement issu d’un coup d’État est démocratiquement nulle ?

On impose clairement au peuple guinéen ce nouveau « président », dans un pays qui se dirigeait de plus en plus vers des tendances indépendantistes.

D’ailleurs, il y a une semaine les partisans du président renversé ont manifesté au siège du RPG arc-en-ciel, à Conakry pour réclamer sa libération.

Bien que les médias mainstream, ne couvre pas les informations concernant les manifestations pro-Condé, ou alors évoquant le sujet comme si ce n’était qu’une poignée de personne qui plaidait pour la libération du président : des manifestations ont même eu lieu à Paris, dans la capitale française. Là également, les manifestants se sont rassemblés pour dénoncer le « coup d’État du 5 septembre » et revendiquer la libération d’Alpha Condé.

Ce coup d’État et cette investiture donnent l’impression que l’Occident veut retirer le droit de vote aux Africains, pour la remplacer par des coups d’État. On a pu constater à de nombreuses reprises, comme en Centrafrique ou encore en Éthiopie, que l’union entre la population, l’armée nationale, le gouvernement est un rempart de taille face au néocolonialisme. Les coups d’État n’amènent à rien, car les véritables ennemis de l’Afrique profitent de la déstabilisation, des coups d’État, et des divisions interethniques ou interreligieuses, ou encore des ruptures parmi la population, l’armée nationale et le gouvernement.

 

3. Mali : analyse des déclarations de Macron

À la tribune de l’ONU, Choguel Kokalla Maïga avait qualifié d’« espèce d’abandon en plein vol » la réorganisation de la présence militaire française au Sahel. Emmanuel Macron a qualifié jeudi 30 septembre de « honte » les accusations d’« abandon » du Mali par la France portées par le Premier ministre de transition Choguel Kokalla Maïga à la tribune de l’ONU.

Comment peut-on expliquer ces déclarations ? Que cherche la France ? Luc Michel, géopoliticien, nous en dit plus.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV