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Zoom Afrique du 23 septembre 2021

Zoom Afrique du 23 septembre 2021

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Pour avoir la côte, les Américains sont prêt à tout...Comment Ouattara saura éviter le piège US ?

Actualité en Afrique :

  • Amir Abdollahian, le ministre iranien des affaires étrangères, invite son homologue namibien à Téhéran
  • Le Mali va ouvrir une école de guerre pour « renforcer son autonomie » dans la formation des officiers militaires
  • Le Burkina Faso instaure une loi obligeant les entreprises minières à valoriser l'expertise locale
  • Le Président de la République centrafricaine affirme la volonté de son pays de lutter contre l’impunité

Analyses de la rédaction :

1- Africom siégera bientôt la Côte d’ivoire ?

Si le président Ouattara qui a mis du temps pour s’adapter à ce basculement radical d’une franceafrique vers une France « littéralement américanisée » et à la solde de l’état-major US et qui ne lève plus désormais le petit doigt en Afrique à moins qu’elle le coordonne au préalable avec le Pentagone, finissait par comprendre qu’un général US venu lui rendre visite et surtout «  lui demander comment les USA pourraient aider en matière sécuritaire Abidjan dans la sous-région », il ne faut surtout pas le prendre à la lettre ?

Certes, le président est un francophone, parfaitement à même de deviner le moindre geste et acte de la France et de le contourner à temps… Ainsi à la veille de la présidentielle quand les réseaux français ont tenté une petite tentative de déstabilisation à son encontre en cherchant à réveiller les démons de Guerre civile en évoquant le nom de l’ex président Gbagbo, auteur du premier combat aérien africain anti France du 20e siècle, il a tout de suite pensé à gracier l’ex-président à l’accueillir même en Côte d’Ivoire, pour préserver la paix civile…

Au fait, Gbagbo 2021 n’a rien de Gbagbo version frappe anti France de Bouaké, après des années de détention dans les geôles occidentales et donc le coup a été bien déjoué. Mais avec les Yankees, les choses sont nettement différentes : ainsi, quand Alassane Ouattara s’est entretenu, ce mardi 21 septembre, au Palais de la Présidence de la République, avec le général Stephen Townsend, Commandant du Commandement militaire des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), pour évoquer des sujets d’intérêt commun, notamment la situation sécuritaire dans la sous-région et la coopération militaire entre la Côte d’Ivoire et les États-Unis et que le Yankee a salué les performances économiques et la stabilité de la Côte d’Ivoire, il voulait dire surtout que l’Amérique visera « ces deux atouts », si Abidjan ne joue pas son jeu.

Idem lorsque le général US a recueilli l’avis du Président ivoirien sur la manière dont les Etats-Unis pouvaient contribuer à la stabilité de la sous-région, cela voulait dire que les Américains projettent de débarquer en Côte d’Ivoire de grès ou de force : « de gré » veut dire par exemple que la Côte d’Ivoire dont le renseignement français a prévu déjà en 2020, comme une claire déclaration de guerre la «  déstabilisation », devra accueillir le siège de l’Africom, le Sénégal n’ayant jamais été un havre de paix pour les Yankee puisque l’Etat « top indépendant », « trop futé pour se laisser piéger ».

Mais le terme « de force » a aussi son sens : cette frontière Côte d’Ivoire-Burkina, c’est par là que l’axe US/OTAN agit depuis quelque temps en multipliant des attaques contre l’armée ivoirienne. C’est une tendance qui va croissant dans la mesure où ces « fameux djihadistes » que Ouattara le sait comme ils ne sont que des agents secrets franco-américano-ottoniens, s’est traduite il y a quelques jours par l’abattage à coup de missile TWO d’un premier hélico de l’armée ivoirienne dans le ciel de la région. Abidjan dit que c’était du mauvais temps, mais c’est comme cela que les Américains annoncent leur arrivée quelque part.

Alors au lieu de parler d’une Amérique bienveillante, il conviendrait de toute urgence que le président soit franc avec lui-même… Cette armée ivoirienne qui comme au Sahel sera la cible favorite de l’axe US/Otan et que Ouattara, crédule qu’il était, a soumis à la « réforme » recommandée par l’Elysée, il faut la restaurer rapidement.

Et le vieux Gbagbo n’a peut-être rien d’un épisode historique de Bouaké qui a prouvé que l’Afrique pouvait se battre contre ses ennemis si elle le veut, mais il est un patriote et partant fiable.

 

2- L'affaire Wagner au Sahel

À mesure que le temps passe, cette histoire de «  Wagner au Mali » que la junte au pouvoir dirigée par le pro américain Goita cultive à souhait sans que les Russes eux ne soufflent mot, commence à porter au grand jour ses différentes dimensions : il en va ainsi de cette polémique suscitée il y a quelques jours entre le Mali « menacé de sanctions » par le Niger dont le MAE a dit : « Les militaires maliens doivent renoncer sans délai, si cela s’avère, à ce type d’accord, parce que nous n’accepterons pas que des irréguliers étrangers, des mercenaires viennent dans notre sous-région pour davantage dégrader la situation sécuritaire qui est déjà assez grave ».

À quoi la junte a répondu en dénonçant des allégations basées uniquement sur des rumeurs et articles de presse commandités, avant de souligner que l'Etat malien ne permettra à aucun autre pays « de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il doit solliciter ou pas ».

Mais à quoi rime cette affaire de Wagner que Goita aurait invité au Mali pour former les Famas et qui aurait même poussé la France à revoir sa présence militaire dans le pays ?

Il y a évidemment la RCA et son exemple subtile, une RCA dont le président mathématicien a joué d’une main de maître avec le facteur russe pour mettre à la porte, étape par étape, la force d’occupation française avant de prendre lui-même l’initiative et renforcer une telle l’armée qu’elle réussit à repousser la grande offensive occidentale contre la capitale.

Engager les voisins sahéliens dans ce genre de polémique sert surtout à traiter par la voix des sahéliens les Russes de mercenaires et à promouvoir indirectement la force d’occupation Barkhane dont l’Afrique sahélienne exige le départ dans sa totalité !

En visite au Niger justement, la ministre française de la Défense a affirmé cette semaine que la France ne quittera pas le Sahel comme pour exaucer un vœu. L’AFP rapporte que cette visite au cours de laquelle la ministre française va s’entretenir avec les plus hauts responsables du pays, s’inscrit dans le cadre du partenariat entre les deux pays, mais aussi avec ceux du G5 Sahel dans le cadre de la lutte contre les groupes terroristes dans la région. Le Niger est un allié important de la France au Sahel et constitue l’une des plus importantes bases de la Force française Barkhane dont Paris prépare actuellement le retrait progressif. Au cœur de la visite, coopération militaire, Barkhane, Takuba, Mali, G5 Sahel et certainement Wagner, la polémique du moment...

Cette visite de la ministre française intervient en pleine réorganisation de la Force Barkhane dont le président français Macron a annoncé, le 10 juin dernier, le retrait progressif d’ici quelques mois au profit d’une alliance internationale notamment l’opération européenne « Takuba ».

Il convient aussi de noter que la visite de la ministre française arrive en pleine polémique soulevée par l’annonce d’une probable conclusion d’un accord entre les autorités maliennes de transition et la société russe Wagner. Ce qui est évidemment vu d’un mauvais œil par Paris et contre quoi, le chef de la diplomatie nigérienne, Hassoumi Massaoudou, a mis en garde dernièrement lors d’un entretien accordé à un média français. « Nous ne pouvons pas accepter que les militaires maliens nous amènent un autre élément hétérogène constitué de mercenaires étrangers dans notre zone », a-t-il affirmé. 

C’est subtil et c’est satanique comme scénario… Se jouer d’un Goita, le pro Américain comme un pro Russe, et l’utiliser pour que les Sahéliens fustigent la Russie et encensent indirectement la France et le maintien de son occupation au Sahel.

 

3- Crise anglophone : des militaires camerounais adressent une lettre ouverte au président Paul Biya

Avec Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, nous avons analysé l’importance de cette lettre.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV