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E-Press du 21 septembre 2021

Cette photo d’archive prise en 2018 montre le président français Emmanuel Macron (2/L) et le Premier ministre australien Malcolm Turnbull (2/R) debout sur le pont du HMAS Waller, un sous-marin de classe Collins exploité par le Royal Marine australienne, à Garden Island à Sydney.©Afp

Au sommaire :

1-La France prive le Liban de ses soignants

Après une visite à Beyrouth, le directeur général et directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déploré que 40 % des médecins et 30 % des infirmières aient quitté le Liban en quelques semaines.

Tedros Adhanom Ghebreyesus et Ahmed Al-Mandhari ont dénoncé la responsabilité d’un État étranger dans cette « fuite des cerveaux ».

Ils se sont engagés à aider le pays dans la mesure du possible à se remettre de cette crise supplémentaire.

Les hôpitaux ferment les uns après les autres à cause du manque d’électricité, de la pénurie de médicaments et maintenant du manque de personnel.

L’ambassade de France a fait appel aux soignants libanais et a mis en place une procédure accélérée pour leur permettre de venir travailler en France.

Pour le président Emmanuel Macron, il s’agit d’urgence de remplacer les soignants français auxquels il a interdit de travailler, car ils refusent de se faire vacciner contre le Covid-19.

L’an dernier, la France avait applaudi les soignants, qualifiés de « combattants de première ligne » dans la « guerre contre le Covid-19 ». Aujourd’hui, elle les licencie sans état d’âme.

Les soignants qui ont quitté le Liban pendant la guerre civile dans les années 1980 ne sont jamais revenus.

Le pays a été privé de son système de santé par la divergence sectaire alimentée par les anciens pays coloniaux et la tumeur cancéreuse israélienne dont les cellules métastatiques en Asie orientale et centrale sont anéanties par les chirurgies de la Résistance.

Source : Voltairenet.org

2- L’OSC à l’heure de la Résistance ?

Inutile de dire que l’adhésion de la République islamique en tant que membre permanent à l’OCS [l’Organisation de coopération de Shanghai] qui est un espace multi-civilisationnel d’échange économique sans égal avec ses millions de consommateurs potentiels pourrait servir les intérêts de chacun des pays membres.

D’un point de vue économique, cette adhésion offre à l’Iran l’opportunité en or de se débarrasser une fois pour toutes du dollar américain et des sanctions des USA à sa rencontre via des lois extraterritoriales américaines, les USA qui cherchent à étouffer à tout prix l’économie iranienne et celles des pays membres de l’OCS.

Et pourtant, cette demande d'adhésion n'est pas la première fois que l'Iran la formulait et mais cette fois à la surprise générale, cette demande iranienne reçoit la propagation et le fort soutien de la Russie et de la Chine. Il y a trois ans en 2018 pour être précis, le Tadjikistan rejetait la demande d'adhésion iranienne : une réticence qui a été surmontée cette année à l'instigation du président Poutine qui est même allé jusqu'à qualifier la présence iranienne dans le pays. au sein de l'OCS en tant que facteur de renforcement organisationnel.

De leur côté, les membres de cette communion asiatique en plein essor, dont les échanges remontent à plusieurs millénaires, pourront pleinement profiter de cet accord gagnant-gagnant.

Cette opportunité offerte par l'adhésion de l'Iran à l'OCS permettra à ce pays pivot de mieux tirer parti de sa posture géostratégique unique et inégalée et cela profite également à une myriade d'entreprises asiatiques et au-delà de l'Asie. Mais que s'est-il passé entre-temps pour que la situation change si radicalement ?

En effet, l’axe sino-russe n’a pas raté un seul épisode au cours de ces deux dernières années traversées par les tensions entre l’Occident et l’Iran et marquées à l’époque de Trump et de son administration par plusieurs pics qui risquaient de se terminer en guerre.

Citons-en quelques-uns à titre d’exemple en ordre dispersé : des cas comme ceux de la guerre des pétroliers ou de l’assassinat du général Soliman qui a conduit à la frappe de vengeance iranienne du 8 janvier contre la base américaine Aïn al-Asad sur le sol irakien ou encore celui des affrontements aériens entre l’IRIAF et l’USAF conduisant à l’interception ou à la destruction de drones américains dans le ciel iranien. Et pour finir en beauté, mentionnons les toutes récentes attaques de drones iraniens contre des navires israéliens. Rien de tout cela n’a échappé à l’œil vif des Russes et des Chinois.

L’action navale iranienne qui a poussé McKenzie à annoncer le retrait précipité naval du CentCom du golfe Persique son redéploiement sur la côte ouest-saoudienne n’aurait dû non plus avoir échappé à l’axe Chine/Russie largement occupé à faire reculer la flotte ennemie pour l’une de la mer de Chine et pour l’autre de la mer Noire.

Mais ce qui aurait surtout attiré Pékin et Moscou dans la stratégie iranienne, c’est peut-être le fait que l’Iran, toujours fidèle à son esprit de règlement de comptes à effet dissuasif, ne se cantonne pas à de vaines menaces, mais répond instantanément au tac au tac.

Mais il y a plus encore : l’axe sino-russe ne peut se laisser emporter par cette admirable notion d’axe de la Résistance, parfaite incarnation du concept même de « guerre en réseaux ».

Ni la Chine ni la Russie ne pourra jamais créer ces parfaite synchronisation et synergie qui existent aujourd’hui entre les ramifications de la Résistance que l’Iran a su planter au beau milieu de l’Asie occidentale à savoir Ansarallah, Hachd, Hezbollah, Jihad islamique, malgré leur éloignement géographiquement apparent. Mais désormais, plus d’un pays pourra goûter le goût suave des fruits de l’arbre béni de la Résistance, dont l’ombre et le feuillage s’étendent déjà sur toute l’Asie et l’Afrique.

Vu sous cet angle analogique, l’Iran, pays qui a toujours essayé de rester centré sur son axe hiéro-historique à l'exception de quelques rares déviations liées aux aléas de l’histoire, démontre sa puissance unificatrice, et pour l’Iran, il s’agit bel et bien d’une mission vocationnelle. Et cette mission de réunification a été naturellement déléguée à l’Iran et non aux deux superpuissances que sont la Chine et la Russie, l’une asiatique et l’autre eurasienne en raison de leur situation géographique.

Ainsi, fort et confiant de sa position centrale géostratégique et géopolitique, l’Iran, cette pièce maîtresse du puzzle eurasien qui se dresse et se bat corps et âme depuis des années contre l’hégémonie et le maximalisme du sionisme américain, s’est dit prêt à apporter toutes ses forces et expériences à ses alliés asiatiques sur un pied d’égalité.

Or, c’est précisément cette même force énergisante et mobilisatrice qui manquait cruellement au corps de l'OCS pour que cette organisation stagnante puisse passer du statut d’un simple espace économique où les décisions se superposent avant d’être éclipsées ou neutralisées à celui d’un espace doté d’une structure synergique et émanant de nouvelles énergies créatrices et capable de s’affirmer à tous les niveaux puisque parlant d’une seule voix.

C’était le prix à payer pour que l'OCS se réhabilite à nouveau et redevienne une puissance dynamique capable de contenir et de faire avorter les tentatives de l’OTAN.

Dès lors, tenter de le comparer au Pacte de Varsovie qui a finalement conduit à l’éclatement de l’URSS serait réducteur : l’extension de la Résistance à l’Asie va au-delà d’un simple pacte.

D’où ces propos significatifs du chef d’état-major iranien qui a déclaré que la République islamique d’Iran renforcerait ses relations militaires avec l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) après son adhésion.

L’OCS comprend la plupart des pays d’Asie et constitue plus de 40 % de la population et des richesses mondiales, un pacte liant toutes les grandes puissances industrielles et militaires, avec des membres de l’organisation dans un engagement réceptif, dit-il.

L’adhésion toute récente de l’Iran à l’accord de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) , qui a été obtenu malgré l’opposition des États-Unis et de l’Europe, est une évolution bienvenue et importante et repoussera les menaces contre la nation iranienne.

Le général a également sagement évoqué le passage d’une flotte iranienne dans les eaux internationales : « la marine de la République islamique d’Iran a envoyé sa flotte naviguer dans les océans et les eaux internationales sans qu’elle ait besoin de se ravitailler pendant quatre mois de son voyage et c’est une première dans l’histoire navale iranienne.

Elle menait sa mission en Atlantique Nord au vu et au su des États-Unis et de l’Europe. Cette flotte était en mesure de surveiller plus d’un millier de kilomètres autour d’elle.

Après avoir participé à un défilé naval à Saint-Pétersbourg, la flotte de l’armée iranienne a traversé la Méditerranée, le canal de Suez et la mer Rouge où la menace du régime sioniste pèse lourdement. C’est toute une leçon pour l’OCS.

Source : PressTV

3-La France quittera l’OTAN ?  

“La France doit maintenant tracer sa propre voie”, selon Bruno Tertrais, politologue, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, qui revient sur la crise des sous-marins entre la France, les États-Unis et l’Australie. 

Les stratèges américains aiment parler de la stratégie “du choc et de la stupeur” (shock and awe). Mais c’est généralement pour bombarder un adversaire, et non pas pour surprendre un allié. Les répercussions seront majeures, et ce à plusieurs niveaux.

D’abord pour la relation franco-américaine. Le choc n’est peut-être pas aussi fort que celui de 1956 – la crise de Suez –, mais il l’est au moins autant que celui de 2013 – lorsque M. Obama lâcha François Hollande au moment d’aller frapper la Syrie. On pense aussi à la crise de 2003, mais de manière inversée : cette fois, c’est Paris qui s’estime trahie par Washington. Alors même que l’administration Biden ne cessait d’exiger de ses alliés une coordination de nos politiques en Asie…

Ensuite pour notre investissement dans la région Indopacifique, nouveau “centre du monde” dans lequel nous sommes présents via nos territoires d’outre-mer, et dans laquelle nous avons des intérêts économiques et stratégiques majeurs. À travers ses contrats d’armements, la France avait construit une stratégie reposant sur deux jambes, l’une australienne et l’autre indienne, pour affirmer sa présence et son influence dans la zone. La première vient de faire défaut.

Enfin pour la question de la prolifération des sous-marins à propulsion nucléaire. Ces bâtiments discrets sont de plus en plus attractifs, mais cette technologie n’est maîtrisée que par les États… nucléaires. Washington vient de briser un tabou en en proposant à Canberra. D’autres s’engouffreront dans la brèche. Et se doter de tels systèmes peut justifier l’enrichissement de l’uranium, ce qui peut masquer un programme d’armes nucléaires.

L’amertume française est donc légitime. Mais reconnaissons que le nouveau partenariat trilatéral annoncé le 16 novembre est une belle manœuvre. Dans un contexte de durcissement des rapports de forces en Asie, l’Australie se sent menacée et a besoin de tenir la Chine à carreau. Des sous-marins nucléaires américains encore plus efficaces que ceux qu’aurait livrés la France vont la rassurer. Et l’axe Canberra-Londres-Washington va permettre au Royaume-Uni de M. Johnson de s’affirmer comme une “puissance globale”. La vigueur de la réaction chinoise montre que Washington et ses alliés ont joué un joli coup.

La France doit maintenant tracer sa propre voie.

Source : Ouest-France

4-Russie : les Calibres arrivent à Tartous

Équipés de “Calibres”, quatre sous-marins sont amarrés à la base navale russe “Tartous” en Syrie

Entièrement armés de “Calibres”, quatre sous-marins diesels-électriques russes du projet Varshavyanka ont ancré à la base navale russe de Tartous, en Syrie, tandis qu’un autre sous-marin reste toujours à naviguer dans les eaux de la mer Méditerranée, poursuivant éventuellement une mission inconnue.

Dans le même temps, des sources rapportent que récemment, sur la base de la marine russe en Syrie, six sous-marins diesels-électriques du projet Varshavyanka ont été aperçus. Indice qui pourrait signifier que la Russie a l’intention de renforcer sa position dans la région.

Les images satellites montrées ont identifié quatre sous-marins arrivant à la base navale de Tartous, cependant, localiser leur emplacement exact un est toujours impossible.

Face aux provocations des pays de l’OTAN, les experts suggèrent que le sous-marin russe en Méditerranée serait chargé de surveiller les navires de l’OTAN. On ne sait pas si le renforcement de la marine russe en Méditerranée est lié aux opérations militaires prévues en Syrie.

Il est également probable que le cinquième sous-marin russe resté dans les eaux méditerranéennes a pour mission d’escorter des pétroliers iraniens qui ont été précédemment attaqués par Israël, d’autant plus que la partie israélienne avait précédemment annoncé des accords entre la Syrie, l’Iran et la Russie pour assurer la protection des navires civils iraniens contre les attaques israéliennes.

On ignore si le renforcement de la marine russe en Méditerranée est lié aux opérations militaires prévues en Syrie.

Source : avia-pro

5-Canberra tourne le couteau dans la plaie

L'Union européenne a condamné, lundi, par la voix de sa présidente, Ursula von der Leyen, le traitement réservé à la France par les États-Unis et l'Australie dans l'affaire des sous-marins qu'elle a jugé "inacceptable" et le vice-Premier ministre australien Barnaby Joyce a  quant à lui déclaré le même jour que l'Australie "n'avait pas besoin de prouver son attachement à la France", évoquant "les dizaines de milliers d'"Australiens" morts pour la France pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. Pour Canberra, l’Australie n’a pas besoin de prouver son attachement à la France”

La crise entre les deux pays bat son plein depuis la rupture d’un méga-contrat de sous-marins Le vice-Premier ministre australien, Barnaby Joyce, a affirmé, lundi, que l’Australie n’avait “pas besoin de prouver son attachement à la France”, évoquant “les dizaines de milliers d’Australiens” morts pour la France durant la Première et la Deuxième Guerre mondiale.

Ces propos surviennent en pleine crise qui bat son plein entre Canberra et Paris depuis la rupture d’un contrat de vente de sous-marins français à l’Australie.

“L’Australie n’a pas besoin de prouver son attachement, son amitié et sa volonté de veiller à la liberté et à l’égalité de la France”, a déclaré le vice-Premier ministre australien, relayé par les médias.

“Des dizaines de milliers d’Australiens sont morts sur le sol français ou sont morts pour protéger le territoire français (...) lors de la Première Guerre mondiale et de la Deuxième”, a ajouté Barnaby Joyce qui assure l’intérim du Premier ministre Scott Morrison en visite à Washington.

La décision de Canberra d’annuler ce contrat d’achat de 56 milliards d’euros pour la fourniture à l’Australie de 12 sous-marins à propulsion diesel-électrique, au profit de sous-marins américains à propulsion nucléaire, a suscité l’indignation de Paris.

La France a décidé du “rappel immédiat à Paris pour consultations de (ses) deux ambassadeurs aux États-Unis et en Australie”, avait annoncé vendredi dernier le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué.

Le chef de la diplomatie française avait souligné que “cette décision exceptionnelle est justifiée par la gravité exceptionnelle des annonces effectuées le 15 septembre par l’Australie et les États-Unis”.

Jean-Yves Le Drian avait déjà fermement dénoncé jeudi “un coup dans le dos” et fait état de sa “colère” et de son “amertume” après l’annulation de ce contrat.

Source : AA/Tunis

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SOURCE: FRENCH PRESS TV