Lors de la dernière séance d’audience de l’accusé de l’attentat du 13 novembre en France, les aveux d’Abdelsalam, ont été tous sauf de vrais aveux. Certains analystes y voyant une confession taillée sur mesure propre à justifier la présence militaire française au Moyen-Orient post-US.
Au sixième jour du procès des attentats du 13 novembre, mercredi 15 septembre, le principal accusé, Salah Abdeslam, a tenté de justifier les attaques par l’intervention militaire de la France contre Daech en Irak et en Syrie. Dans une salle d’audience à l’ambiance pesante, le seul membre des commandos du 13 -novembre encore en vie a blâmé les « avions français qui ont bombardé [Daech], les hommes, les femmes, les enfants », dit l’AFP citant l’accusé.
En visite récente en Irak Macron a d’ailleurs très clairement dit que son pays ne veut quitter l’Irak même si les USA en feraient autant. Mais la France a-t-elle réellement frappé Daech en Syrie et en Irak ? Avec une LaFarge cimentier de Daech et des officiers français sous commandement US à Hassaké ou à Deir ez-Zor où les « alliés » pillent le pétrole la version a du mal à convaincre les Moyen-Orientaux. Surtout que la France évoque le sujet du soutien en matière de sécurité à l’Irak alors qu’elle vient de bloquer l’invitation de la Syrie au sommet de Bagdad malgré les liens de sécurité entre l’Irak et la Syrie.
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Le coup australien prouve le contraire : le ministre français des Affaires étrangères ne digère pas la rupture subite du contrat qui liait la France et l’Australie concernant la livraison de sous-marins. En effet,
L’annulation du contrat FSP (Future Submarine Program) par les Australiens séduits par une offre conjointe des États-Unis et du Royaume-Uni n’a pas tardé à tourner en crise diplomatique ouverte. À Paris, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui avait négocié entre 2014 et 2016 le contrat de 31 milliards d’euros, s’est fâché tout rouge au micro de France Info.
En termes peu diplomatiques, il a lancé : « C’est vraiment […] un coup dans le dos. Nous avions établi avec l’Australie une relation de confiance, cette confiance est trahie. » Vraiment pas content, il a ajouté : « Je suis aujourd’hui en colère, avec beaucoup d’amertume, ça ne se fait pas entre alliés. »