L’armée yéménite affirme avoir mené de nouvelles attaques contre des positions saoudiennes dans l’est du royaume.
Le porte-parole de l’armée, Yahya Saree, a déclaré que les attaques avaient été menées à l’aide de drones et de missiles balistiques.
Yahya Saree a déclaré que les cibles étaient les installations pétrolières d’Aramco à Ras Tanura ainsi que d’autres endroits, dont Djeddah, sur la côte de la mer Rouge.
Plus tôt, les autorités saoudiennes avaient déclaré avoir intercepté des missiles balistiques tirés depuis le Yémen et visant la province orientale ainsi que les villes de Najran et Jazan dans le sud.
Les attaques étaient en réponse à une agression saoudienne de plusieurs années contre le Yémen. La guerre menée par les Saoudiens a tué des dizaines de milliers de civils et déplacé des millions d’autres depuis 2015. Il s’agit selon l’ONU de la pire crise humanitaire au monde.
La demande de cessez-le-feu unilatéral formulée par Riyad en mars dernier a été immédiatement rejetée par les Yéménites.
Les Yéménites réclament à Riyad la fin du blocus aérien, maritime et terrestre imposé à leur pays comme condition préalable à un accord de cessez-le-feu.
Le mouvement populaire yéménite, Ansarallah, lui, dénonce de multiples violations du cessez-le-feu par l’Arabie saoudite, sur la province portuaire et stratégique d’Al Hudaydah dans le cadre de l’accord de « Stockholm ». Le port d’Al Hudaydah sert notamment à l’acheminement de l’aide humanitaire dans le pays où 80 % de la population en dépend.
Luc Michel, géopoliticien, s’exprime sur ce sujet.