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Zoom Afrique du 4 septembre 2021

Sénégal: le plan B américain

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Actualité en Afrique :

  • L’Afrique du Sud souhaite renforcer ses relations avec l’Iran ;
  • Côte d’Ivoire-AIP/Les populations saluent le démarrage effectif des travaux de bitumage de l’axe Agnibilékrou – Takikro ;
  • Togo : mise en place des équipements sur le Port sec de la Plateforme industrielle d’Adetikope ;
  • Le Nigeria débloque 206 millions USD pour quatre chantiers aéroportuaires et routiers.
     

Analyses de la rédaction :

Sénégal : le plan B américain 

Quelle mouche a-t-elle piqué le président américain pour que ce dernier se montre tant proche du Sénégal et invite même le président sénégalais à la conférence sur la démocratie qui sera tenue les 9 et 10 décembre prochains à Washington ?

Il est vrai qu’en plus de dix ans d’existence, l’Africom qui siège à Dakar n’a jamais pu obtenir les objectifs souhaités qui étaient de transformer ce pays en une base grandeur nature des opérations de déstabilisation contre les pays de l’Afrique de l’Ouest et ceux du Sahel. Le Sénégal s’est même transformé en un lieu d’aide et de contribution au contournement des sanctions US contre les États indépendants. 

Cette invitation devient encore plus ridicule quand on sait qu’après les élections présidentielles au Sénégal, les médias mainstream et à leur tête les Américains, n’ont cessé de mettre en cause le processus électoral au Sénégal.

D’où cette visite du général de brigade Christopher Ireland, chef d’état-major des Forces aériennes européennes et africaines des États-Unis (USAFE-AFAFRICA), qui a dirigé, fin mai, à Dakar et à Thiès (ouest), une équipe d’aviateurs chargés d’une mission de développement au bénéfice de l’armée de l’air sénégalaise, a-t-on appris de la partie américaine. 

Le général Ireland « » a dirigé, du 25 au 28 mai 2021, à Dakar et à Thiès, une équipe d’aviateurs pour une mission de développement des forces, avec l’armée de l’air sénégalaise » », indique un communiqué reçu mercredi de l’ambassade des États-Unis au Sénégal. 

À l’occasion de cette mission de développement, « » sept aviateurs d’AFAFRICA [ont] animé plusieurs discussions avec leurs homologues sénégalais sur des sujets tels que le leadership, les compétences aériennes, les processus administratifs, la doctrine et la gestion du personnel » », rapporte le communiqué. 

Alors qu’en juillet dernier, on apprenait que la base aérienne d’Ouakam qui faisait office de base stratégique de la France en Afrique de l’Ouest a été rétrocédée à l’Armée sénégalaise, cette nouvelle « mission de développement » américaine n’est sûrement pas une simple information, d’autant plus qu’on a également appris qu’Air Sénégal a inauguré sa 1re ligne transatlantique vers les USA.

« Le vol inaugural Dakar – New York – Washington (aéroport de Baltimore) d’Air Sénégal a eu lieu le jeudi 2 septembre. Désormais, la compagnie nationale sénégalaise propose 2 vols hebdomadaires (les jeudis et dimanches) entre la capitale sénégalaise et les deux villes américaines ».

Les plans d’Africom ayant échoué, l’axe US-OTAN se penche désormais sur une infiltration dans l’espace aérien sénégalais.

En effet, par son intelligence et vigilance, le président Sall a su neutraliser le complot occidental en Casamance qui consistait à faire un remake du scénario Cameroun ou Mali. Le gouvernement sénégalais est en parfaite cohésion avec ses voisins, mais aussi avec ses forces armées, une armée qui n’a été autant équipée, modernisée et bichonnée que sous le président Macky Sall.

Une chose est sûre, dans cette sous-région ouest-africaine, voire au niveau africain, tous les observateurs et experts militaires s’accordent à reconnaître que le Sénégal est, depuis l’accession au pouvoir du président Macky Sall, une puissance militaire qui a déjà montré ses preuves sur tous les théâtres d’opérations.

Burkina Faso : énième tentative de décrédibilisation de l’armée et de la police 

Les avancées et acquis de l’armée burkinabé appuyée par la force de défense populaire, les positions anti-occidentales des autorités, une volonté de plus en plus accrue de se détacher de l’axe US-OTAN et une résistance exemplaire face à toutes les tentatives de déstabilisations agacent le clan occidental, et cette colère, on la sent à travers les maintes tentatives et opérations de déstabilisations perpétrées par cet axe au Burkina Faso.

Les médias mainstream crient ce 4 septembre, la mort de 8 orpailleurs clandestins sur un site minier industriel.

La Justice burkinabè a annoncé qu’une enquête a été ouverte après la mort de huit orpailleurs, selon un bilan actualisé, dans des anciennes galeries de la mine d’or de Bissa Gold dans le Centre-Nord du Burkina Faso.

Selon le communiqué du ministère de la Justice publié vendredi, une enquête du parquet conduite par un Substitut du procureur du Burkina Faso a permis d’entendre « deux rescapés qui ont fait état de l’usage de gaz lacrymogène ayant entraîné panique et étouffement des orpailleurs clandestins estimés à une quarantaine ».

Dans un communiqué publié jeudi, la police avait rejeté la thèse de l’utilisation du gaz lacrymogène soutenant que les victimes sont « probablement » mortes de « manque d’air » dans les galeries.

En effet, depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes. Le gouvernement burkinabé a tout de même réussi à canaliser cette violence terroriste en lançant une offensive militaire afin de sécuriser ces régions. Ce qui est vraisemblablement un succès compte tenu des nombreux supports que détiennent ces terroristes à la solde des pays occidentaux.

En effet le Burkina Faso a toujours refusé de laisser son territoire au service des militaires occidentaux, et le dernier espoir de cette force colonialiste de pouvoir se faire une place au Burkina Faso, s’est envolé après la création des forces de défense volontaires, une initiative lancée au Moyen-Orient, mais reproduit très vite en Afrique.

Depuis des mois, la force Barkhane se démène pour se faire une place au Burkina Faso, histoire de poursuivre l’entreprise de conquête territoriale. Or la population tout comme l’armée burkinabée lui barrent la route. Que faire pour débloquer la situation ? Autant essayer de provoquer un effondrement interne... en accusant des officiers et des militaires burkinabés d’incompétence, on cherche à remettre en cause leurs capacités à assurer la sécurité de l’État. Façon de justifier une présence redoublée de la force d’occupation.

On le sait très bien, le Burkina Faso est une cible importante pour la puissance néo-colonialiste qui cherche à tout prix à démembrer le pays. D’ailleurs, de plus en plus d’attaques terroristes sont perpétrées contre les régions de l’est du Burkina et les régions frontalières.

Tout ceci parce que les forces populaires sont parvenues à sécuriser les régions déstabilisées en quelque mois, ce que les forces étrangères n’ont pas réussi à faire pendant des années. La force d’occupation ne peut plus tolérer le retour en force des armées nationales étant donné que le peuple africain soutient lui aussi son armée et exige de plus en plus le retrait des forces étrangères.

Mali : le remake du schéma afghan ?

Au Mali, le commissaire divisionnaire Oumar Samaké, commandant de la Force spéciale antiterroriste Forsat a été inculpé, incarcéré et libéré, tout cela en l’espace de quelques heures vendredi 3 septembre. Inculpé, entre autres, de « meurtres » et « coups mortels » par la justice malienne, dans le cadre de l’enquête sur la répression meurtrière des manifestations de juillet 2020, qui avaient fait une dizaine de morts, le chef de la Forsat a été placé sous mandat de dépôt, incarcéré dans la foulée avant d’être libéré dans des conditions qui demeurent particulièrement floues.

Mais qu’est-ce qui est cette unité nommée Forsat ?

La force spéciale antiterroriste Forsat a été créée en 2016. Le Mali se relevait alors d’une inédite série d’attaques terroristes qui avait frappé la capitale Bamako – le bar-restaurant la terrasse, l’hôtel Radisson- ou encore la ville de Sévaré -l’hôtel Byblos-, dans le centre du pays.

Des hommes issus des différentes unités des forces maliennes –police, gendarmerie, Garde nationale- sont alors rassemblés au sein de cette nouvelle unité d’élite, la Forsat, qui a vocation à intervenir en urgence, sur tout le territoire, bénéficie de formations données par les partenaires, américains, français, ou européens du Mali.
Une force qui semble être totalement à la solde de la puissance néo-colonialiste, tout comme les forces espionnes américaines en Afghanistan, qui opérèrent dans l’ombre afin de parvenir aux intérêts de l’axe US-OTAN.

Que signifie donc l’arrestation de son commandant et sa libération très vite après ? Les services secrets occidentaux ont-ils eu peur que des informations soient révélées par ce dernier, d’où sa remise en liberté très vite après son arrestation ?

D’un autre côté, les médias mainstream ne cessent de souligner que cette force est accusée d’avoir réprimé le mouvement de contestation contre IBK en juillet 2020, sans pour autant souligner que ces manifestations n’étaient pas anti-IBK, mais anti Barkhane, cette force aurait donc réprimé des contestations populaires anti axe US-OTAN, ce qui explique d’autant plus la libération immédiate de son commandant.

Enlisé au Sahel, l’axe colonialiste tente de refaire le schéma afghan au Mali, à savoir crier à un retrait, mais implanter ses forces espionnes dans l’ombre pour mener les plans qu’il n’a pas pu mener durant toutes ces dernières années.

Que ce soit au Mali ou dans les autres pays du Sahel, les populations restent soudées et savent qu’elles n’ont pas besoin d’avoir un tuteur comme la France, mais elles ont besoin d’avoir un pays souverain, intègre et indépendant.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV