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Echo Afrique du 4 septembre 2021

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Analyses de la rédaction :

1- Pourquoi voler l’or africain ? 

  •  Mali : African Gold Group revoit à la hausse le potentiel minéral du projet aurifère Kobada
  • Comme Glencore, Anglo American mise sur la promotion interne pour remplacer son actuel PDG Mark Cutifani
  •  Burkina Faso : Iamgold prend des mesures après l’attaque armée d’un convoi de la mine d’or Essakane

Voici quelques titres des journaux économiques concernant l’or africain : Mais c’est quoi cet « or » pour lequel l’Afrique est si impitoyablement attaquée par les puissances occidentales ?

L’or physique réel reste le produit de base et l’actif monétaire le plus précieux pour les gouvernements et les banques centrales. C’est pourquoi les banques centrales occidentales détiennent de l’or. Or historiquement, les réserves d’or physiques de nombreux pays ont été détenues à Londres, à New York et en Suisse. Surtout en Suisse, car la Banque des Règlements Internationaux est là - parfois appelée la « Banque Nazie » - et c’est le plus grand négociant en or et en argent (oui, en argent aussi !). La Banque des règlements internationaux détermine de facto les prix des métaux précieux, une activité dans laquelle elle est active depuis près d’un siècle. En Occident, on se ligue pour en tirer bénéfice. La BIS travaille en étroite collaboration avec la London Bullion Market Association ; FSE de la Réserve fédérale américaine ; FMI ; et COMEX. Au niveau des banques du Primary Dealer, les prix de l’or et de l’argent sont manipulés pour contrôler ces marchés. GATA a fait beaucoup de travail pour révéler cette manipulation criminelle des prix des métaux précieux.

Les réserves d’or gouvernementales se trouvent dans un coffre-fort. En occident et en Europe, ces coffres existent historiquement à Londres, à New York et en Suisse. Bien que les numéros de compte attribués à ces coffres puissent changer, l’or bouge rarement. (Les guerres déplacent l’or physique ; l’Afghanistan, l’Ukraine, l’Irak, la Syrie, le Liban, le Nigeria, le Mozambique, le Soudan et le Zimbabwe servent d’exemples, une grande partie de l’or volé allant aux Émirats arabes unis.) Ce système de commerce de l’or a été garanti par le transport de l’or. En effet un commerce continu et principalement virtuel d’or est essentiel aux puissances du G7 et au-delà, pour leurs transactions les plus importantes, qui nécessitent des garanties. Ainsi, les actifs aurifères physiques ou les réserves d’or prouvées (le Canada n’a pas de réserves d’or mais compte sur sa capacité d’extraction d’or pour la richesse perçue et il le fait en Afrique !) sont d’une importance capitale pour les gouvernements occidentaux et pas seulement pour leurs banques centrales.

Pendant longtemps, le commerce international de l’or ci-dessus a fourni aux gouvernements euro American un moyen assez stable pour mener à bien leurs affaires les plus importantes. Après tout, le choc Nixon n’a pas mis fin au commerce de l’or entre les gouvernements. Alors que les États-Unis maintiendraient le plus grand stock d’or physique au monde, ils prétendent qu’ils ne font pas le commerce de l’or. Depuis 2017, et même avant, les États-Unis et leurs alliés se sont dérobés à leur devoir perçu de dépositaires d’or honnêtes, et c’est ce qui explique l’une des raisons pour laquelle les USA ont recours aux sanctions : non seulement par le biais de sanctions économiques américaines, mais en saisissant les actifs aurifères d’autres gouvernements, l’Amérique vole de l’or. Les banques saisissant l’or d’autres gouvernements (sous une forme ou une autre) comprennent la Banque d’Angleterre ; Réserve fédérale-Trésor américain ; Banque du Japon ; la Banque centrale européenne ; et la Banque Nationale suisse… Toutes ultra actives sur le continent noir.

 

2- Sénégal : l’État renonce à 50 % de ses droits de douane 

Le ministère sénégalais des Finances et du Budget a annoncé le 2 août 2021, avoir abandonné 47 milliards de FCFA de recettes fiscales pour soutenir le pouvoir d’achat des Sénégalais, affaibli par la hausse des denrées de premières nécessités. Le gouvernement sénégalais a donc décidé pour cela d’appliquer des montants forfaitaires sur les droits de douane recouvrables sur la valeur CAF. Ce qui va entraîner une réduction des droits de douane dus à 50 %.

Pour maintenir le pouvoir d’achat des Sénégalais, le président Macky Sall a ainsi décidé de suspendre la taxe conjoncturelle à l’importation (TCI) sur le sucre cristallisé importé ; de réduire la taxe d’ajustement à l’importation qui passe ainsi de 10 à 5 % sur les huiles brutes importées ; de maintenir la TVA à 0 % sur le riz ; de suspendre les droits de douane sur le blé ; d’appliquer un taux de 0 % de TVA sur la farine de blé ; de rétablir les stades de commerce, etc. ce qui entraînera, selon les ministres des Finances et du Commerce, une baisse des recettes de l’État de l’ordre de 47 milliards de FCFA.

Ils estiment que selon leur projection, ces dérogations auront un impact significatif sur la baisse des prix des denrées de première nécessité et l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages sénégalais.

Source : financialafrik.com

 

3- Comment Israël prend en otage le Maroc ? 

En poussant Rabat à la guerre contre Alger, Israël a pris en orage énergétiquement le peuple marocain. En voici la preuve. 

L’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Royaume du Maroc à compter du mardi 24 août 2021. L’annonce a été faite par Ramtane Lamamra, le ministre algérien des Affaires étrangères, qui accuse les dirigeants marocains de mener des « actions hostiles » contre son pays.

Cette situation va mettre en péril l’approvisionnement gazier régulier au Maroc. En effet, le royaume chérifien abrite un important tronçon du gazoduc GME qui transporte le gaz algérien vers le marché espagnol. Plus de 30 % du gaz naturel consommé en Espagne transite sur son sol, à travers deux gazoducs : le gazoduc GME, et Medgaz qui relie directement la ville algérienne de Beni Saf et celle d’Almeria en Espagne. En échange, le Maroc perçoit ses droits de transit de gaz naturel et des royalties.

Décidée à ne plus coopérer avec son voisin, l’Algérie va entreprendre, deux jours après l’annonce de rupture des relations, de rassurer les autorités espagnoles que l’approvisionnement gazier se poursuivra, mais sans passer par le Maroc. C’est le ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Arkab qui l’a signifié à l’ambassadeur du Maroc en Algérie, Fernando Moràn.

Cette démarche signifie clairement que l’Algérie ne renouvellera plus son contrat de livraison de gaz à l’Espagne via le Maroc. L’accord entre les deux pays expire le 31 octobre prochain et tout porte à croire que la partie algérienne s’apprêtait depuis plusieurs mois à se passer du Maroc.

Il y a quelques semaines, Toufik Hakkar, le PDG de Sonatrach, la société publique des hydrocarbures de l’Algérie au cœur de la brouille et des incertitudes entourant le renouvellement du contrat, a déclaré que « la compagnie prend toutes les mesures nécessaires pour agir en cas de non-renouvellement du contrat ». Et d’assurer que même le cas échéant, « l’Algérie serait en mesure d’approvisionner l’Espagne, mais aussi de répondre à toute demande supplémentaire du marché sans aucun problème ».

Au mois de juillet, Sonatrach et son partenaire espagnol Naturgy, qui contrôlent respectivement 51 % et 49 % de Medgaz, ont signé un accord pour élargir la capacité de transport du conduit. Selon les termes du deal, elle doit augmenter de 2 milliards de mètres cubes par an pour atteindre la barre des 10 milliards m3/an. L’extension qui devrait coûter près de 73 millions de dollars devrait s’opérer « dans les meilleurs délais » pour une disponibilité du pipeline au dernier trimestre 2021. Ainsi, le gazoduc Medgaz pourra bientôt assurer à lui seul la livraison à l’Espagne du gaz algérien.

Face au refus de l’Algérie de poursuivre sa coopération gazière, le Maroc va, le 30 août démarrer les préparatifs visant à lancer la deuxième phase des études d’ingénierie avant-projet (FEED) du gazoduc Nigéria-Maroc, un projet titanesque qui devrait acheminer du gaz nigérian dans le royaume, puis vers l’Europe. D’après des informations relayées par Le Desk, la société publique marocaine des hydrocarbures (ONHYM) a sollicité un financement de la Banque islamique de développement (BID) pour cette seconde phase des FEED. On apprend que l’OPEP interviendra comme bailleur dans cette opération.

La première phase de cette étude a été réalisée par la société britannique Penspen. Mais ce projet nécessite la mobilisation de plus de 20 milliards de dollars pour une longueur prévue de 5700 km. D’ailleurs, il devrait entrer en production d’ici 24 ans, avec une réalisation par étapes, vu qu’il doit transiter par 12 pays.

Face à l’urgence à court terme de trouver de nouvelles sources d’approvisionnement, le gazoduc Nigeria n’est clairement pas une option.

Le Maroc doit s’activer pour sécuriser de nouvelles sources d’approvisionnement. En clair, cela lui reviendrait plus cher et impliquerait de nouveaux investissements dans la logistique gazière. À très court terme, l’option du gaz naturel liquéfié (GNL) pour remplacer l’offre algérienne reste accessible. Cependant, le pays ne dispose pas encore des infrastructures de regazéification adéquates pour traiter les volumes nécessaires à satisfaire la demande, une fois le GNL importé. Un projet de construction d’une unité flottante de stockage et de regazéification à Mohammedia est toujours en cours d’étude. Il devient impératif pour Rabat d’investir davantage dans la logistique gazière. 

Avec Agenceecofin.com

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SOURCE: FRENCH PRESS TV