Suite au retrait désordonné des Américains d’Afghanistan, qui pourrait être interprété comme la fuite des troupes américaines, sans exagération, on pourrait bien s’attendre à ce que l’humiliation de l’Amérique de Biden en Afghanistan se reproduise en Irak, d’autant plus que les attaques contre les troupes et les convois américains se sont intensifiées. La situation des troupes américaines en Irak pourrait bien entrer en résonance avec les événements qui secouent en ce moment l’Afghanistan. En moins de 24 heures, sept convois logistiques américains ont été attaqués dans différentes parties de l’Irak.
La chaîne Telegram « Sabereen News » a rapporté ce mardi 24 août que deux convois logistiques de l’armée américaine avaient été pris pour cible dans la province irakienne d’al-Diwaniyah.
Peu de temps après l’annonce de la nouvelle, des sources médiatiques ont rapporté que deux autres convois logistiques américains avaient été pris pour cible dans la province irakienne de Babel.
De même, un convoi logistique de l’armée américaine a également été pris pour cible ce mardi dans le district de Yusufiya à Bagdad.
Les deux autres convois logistiques américains ont été visés dans les provinces irakiennes de Muthanna et Dhi Qar. Le premier convoi a été attaqué à al-Nasiriyah et le second à al-Samawah.
Les médias irakiens ont également rapporté que le groupe de la Résistance qui se fait appeler Saryat Qasim al-Jabbarin a revendiqué la responsabilité de toutes les attaques.
Ces derniers jours, des sources irakiennes ont fait des attaques contre plusieurs autres convois américains dans diverses parties de l’Irak.
Chaque semaine, des cargaisons de troupes américaines ainsi que des armes légères sont transportées vers l’Irak par l’intermédiaire des entreprises irakiennes via le point de passage de Jarishan à la frontière contrôlée par les États-Unis entre l’Irak et le Koweït. Il est à noter que le gouvernement irakien n’a aucun contrôle sur ce point de passage.
L’utilisation continue de ce point de passage par la coalition américaine sans la supervision du gouvernement central irakien a suscité les critiques auprès des cercles politiques irakiens.
À cet égard, Badr al-Zayadi, membre de la Commission de la sécurité et de la défense au Parlement irakien, appelle le gouvernement irakien à surveiller sérieusement sur le point de passage de Jarishan et a décrit de telles actions des troupes américaines comme une menace contre la souveraineté de l’Irak.
Le Parlement irakien a approuvé une résolution exigeant l’expulsion des troupes américaines et non américaines le plus tôt possible d’Irak en janvier 2020 à la suite de l’attentat à la vie du commandant en chef de la Force Qods du CGRI, le général Qassem Soleimani et son compagnon, Abou Mahdi al-Mohandes, chef adjoint des Hached al-Chaabi.
Selon la résolution, de nombreux groupes irakiens considèrent les forces américaines comme force occupante et insistent sur le retrait immédiat de ces forces de leur territoire, mais les États-Unis continuent d’insister sur la présence de leurs troupes en Irak.
Depuis plusieurs mois, les mercenaires américains en Irak ont transformé la zone stratégique d’al-Tarmiyah dite « ceinture de sécurité de Bagdad » en un lieu visant à reprendre leurs activités terroristes.
Au cours des deux dernières semaines, des activités de certains éléments terroristes soutenus par les États-Unis ont été signalées dans le district d’al-Tarmiyah situé au nord de Bagdad.
Le mouvement de résistance irakien Al-Nujaba a publié une déclaration accusant le gouvernement de Bagdad de la négligence dans la lutte contre les mercenaires américaines comme étant la cause de l’insécurité récente à al-Tarmiyah.
Actuellement, les Unités de mobilisation populaire irakienne (Hached al-Chaabi) et l’armée irakienne lancent une opération à grande échelle pour nettoyer le district d’al-Tarmiyah de la présence des mercenaires américains.
Les observateurs politiques estiment que la présence continue des mercenaires américaines dans le district d’al-Tarmiyah en fera un point pour raviver les éléments terroristes, d’autant plus que le district d’al-Tarmiyah est géographiquement proche de Bagdad.
L’importance de la zone stratégique d’al-Tarmiyah dite « ceinture de sécurité de Bagdad » réside non seulement dans sa proximité avec Bagdad, mais aussi dans le fait que le district al-Tarmiyah relie les unes aux autres les quatre provinces les plus importantes d’Irak y compris Bagdad, Salah al-Din, Diyala et al-Anbar.
En fait, l’objectif principal des terroristes Takfiristes était de semer des désaccords entre les tribus et les clans du district d’al-Tarmiyah visant à créer un conflit sectaire dans la région.
Il semble qu’à la veille des élections parlementaires irakiennes, les supplétifs des États-Unis aient l’intention de transformer al-Tarmiyah en un foyer de terrorisme d’où ils peuvent lancer de multiples attaques contre Bagdad et d’autres provinces irakiennes.
Sabah al-Akili, un expert en sécurité irakien, affirme que les Américains utilisent la carte Takfiriste à al-Tarmiyah pour atteindre leurs objectifs politiques et militaires.
Comme mentionné précédemment, al-Tarmiyah est le lien entre les quatre provinces irakiennes telles que Bagdad, Salah al-Din, Diyala et al-Anbar. Il est à noter qu’au cours de ces derniers mois, de nombreux pylônes électriques irakiens ont été explosé dans ces provinces. Ceci étant dit signifie que les supplétifs des États-Unis ont essayé également de transformer al-Tarmiyah en une base de terrorisme pour infliger des dégâts aux sites stratégiques et aux infrastructures d’Irak.